Accompagnement personnalisé et soutien au parcours au lycée professionnel
L’accompagnement personnalisé et le soutien au parcours visent à construire un parcours individualisé qui réponde le mieux aux besoins et aspirations des élèves et participe de l’accompagnement à l’orientation, scolaire et professionnelle. Ils sont inscrits dans l’emploi du temps des élèves.
Au CAP, on parle d’accompagnement personnalisé, tandis que le soutien au parcours s’adresse aux élèves de baccalauréat professionnel.
L’accompagnement personnalisé en CAP
Objectifs
L'accompagnement personnalisé désigne ici l’ensemble de la démarche qui permet d'individualiser le parcours de l'élève. Il répond à différents objectifs, par exemple :
- consolider les compétences et acquis des élèves en début de première année de CAP.
À noter que les groupes à effectifs réduits en français et mathématiques doivent permettre, à partir des résultats aux tests de positionnement à l’entrée en formation de consolider les acquis dans ces disciplines ; - offrir une aide méthodologique, comme apprendre à prendre des notes et s’entraîner à des recherches documentaires ;
- préparer l'orientation tout au long du cycle, en approfondissant un champ disciplinaire (mathématiques par exemple), en entraînant les élèves aux examens et aux concours et en les aidant à conforter leur projet professionnel. Il peut appuyer une orientation vers un changement de spécialité ou de voie.
Les trois volets de l’accompagnement personnalisé
L’ensemble « consolidation, accompagnement personnalisé et préparation à l’orientation » représente 192,5 heures à répartir sur les deux années du CAP (101,5 heures la première année et 91 heures la seconde année). Il est inscrit dans l’emploi du temps scolaire des élèves.
Chaque établissement décide de l'organisation de l'accompagnement personnalisé. Celui-ci peut prendre plusieurs formes, par exemple :
- en modules, regroupant des élèves d'une même classe ou de classes différentes ;
- en groupes de taille variable, pour une aide individualisée, notamment pour les savoirs fondamentaux ;
- en tutorat, adapté à la préparation d'un concours ou à un changement d'orientation.
L'accompagnement personnalisé est assuré par les enseignants de l'établissement de l'élève, mais la contribution d'autres acteurs est possible en fonction des besoins : les psychologues de l'Éducation nationale, un intervenant du bureau des entreprises, des intervenants de la Mission de lutte contre le décrochage scolaire (MLDS), la région pour l'information sur les métiers, en lien avec les branches professionnelles et les entreprises.
Le soutien au parcours en baccalauréat professionnel
Il est préconisé la mise en place d’un plan d’action pour la mise en œuvre des axes du soutien au parcours, défini dans le volet orientation du projet d’établissement.
Le choix des actions menées et des partenariats peut être élaboré par les équipes éducatives, dans le cadre du conseil pédagogique, afin de prendre en compte les spécificités ou les besoins locaux et de permettre les expérimentations.
À compter de la rentrée 2024, l’accompagnement personnalisé en baccalauréat professionnel est remplacé par le soutien au parcours.
Objectifs
Le soutien au parcours désigne la démarche d’accompagnement qui permet à l’élève de sécuriser son parcours et d’affiner son projet scolaire puis professionnel.
Les enjeux selon la classe recouvrent :
En seconde : à ce niveau le soutien au parcours consolide le parcours de l’élève, appuie et accompagne son choix de spécialité, particulièrement lorsqu’il s’agit d’une seconde par famille de métiers. À noter que l’instauration de groupes à effectifs réduits en français et mathématiques doit permettre, à partir des résultats aux tests de positionnement à l’entrée en seconde de consolider les acquis dans ces disciplines.
En première : l’approfondissement de la réflexion sur le projet et la préparation du choix du parcours différencié pour l’année de terminale sont au cœur des heures de soutien. Il s’agit par exemple de viser une projection vers l’enseignement supérieur en dépassant l’autocensure et en ouvrant son horizon personnel ; une projection vers son insertion professionnelle en faisant évoluer ses représentations du monde économique et professionnel ; une réflexion sur sa mobilité en appréhendant la nature des freins à la mobilité.
En terminale professionnelle : le soutien intègre la préparation au choix de parcours différencié et participe de la finalisation du projet de l’élève, les élèves se prépareront ainsi à l’entrée dans l’enseignement supérieur ou dans le monde du travail. Une préparation à la procédure Parcoursup sera également intégrée. Le dispositif Avenir pro s’articule avec ce soutien au parcours.
Public et actions possibles
Le soutien au parcours concerne tous les élèves de baccalauréat professionnel et permet de les accompagner pour :
- travailler leur choix de poursuite d’études ou d’insertion professionnelle, et donc leur choix de parcours différencié de fin de terminale ;
- apporter une information explicite sur les différentes étapes du parcours et les exigences requises, tant scolaires que professionnelles ;
- appuyer leurs compétences psychosociales ;
- construire et affiner leur projet en facilitant la projection dans l’enseignement supérieur, en dépassant l’autocensure et en ouvrant leur horizon personnel au-delà des seules représentations des formations rencontrées dans leur famille ou leur environnement géographique proche. Il s’agit pour les élèves d’étayer leur ambition individuelle par une familiarité proposée avec les attendus de l’enseignement supérieur. Les différents moyens d’y parvenir peuvent être évoqués en présentant également la VAE, la formation continue ;
- construire et affiner leur projet en facilitant la projection dans l’insertion professionnelle, en faisant évoluer les représentations du monde économique et professionnel. Il s’agit pour les élèves d’appréhender les principes de fonctionnement et la diversité du monde économique et de distinguer les métiers directement accessibles après le baccalauréat de ceux qui le sont après un BTS ;
- favoriser la réflexion sur la mobilité en appréhendant la nature des freins à la mobilité : financiers, physiques, matériels (transport, hébergement, etc.) et cognitifs (crainte de se déplacer, de s’éloigner d’un environnement familier…). La mobilité constitue un vecteur d’ouverture sur le monde, d’émancipation des élèves, de dialogue interculturel et à terme d’employabilité ;
- préparer à la procédure Parcoursup à partir de l’identification des contenus, des modalités et des attendus des formations de l’enseignement supérieur : hiérarchiser ses choix, formuler d’autres choix, analyser les alternatives, adopter une démarche ouverte de vœux tenant compte de ses chances d’admission, prendre des décisions et suivre les procédures mises en place, repérer les passerelles entre les différentes voies de l’enseignement supérieur, développer ses compétences à s’orienter.
Toutes les disciplines sont susceptibles d’intervenir sur les heures de soutien au parcours.
Organisation du soutien au parcours
Le soutien au parcours représente 91 heures réparties sur l’ensemble du cycle (30 heures en seconde, 28 en première et 33 en terminale). Il est inscrit dans l’emploi du temps scolaire des élèves.
Chaque établissement décide de l'organisation du soutien au parcours. Celui-ci peut prendre plusieurs formes, par exemple :
- en modules, regroupant des élèves d'une même classe ou de classes différentes ;
- en groupes de taille variable, pour travailler un point précis du parcours des élèves, ou une compétence psychosociale identifiée ;
- en tutorat, adapté à la préparation d'un concours ou à un changement d'orientation…
Le soutien au parcours est assuré par les enseignants de l'établissement de l'élève mais la contribution d'autres acteurs est possible en fonction des besoins : les psychologues de l'Éducation nationale, un référent du bureau des entreprises, des intervenants de la Mission de lutte contre le décrochage scolaire (MLDS), les référents en charge de l'information sur les métiers, en lien avec les branches professionnelles et les entreprises, les partenaires de l’établissement, notamment professionnels, les intervenants du dispositif Avenir Pro.
Les tests de positionnement
En début d’année scolaire, chaque élève de seconde de baccalauréat professionnel et de première année de CAP passe un test de positionnement lui permettant d’identifier ses acquis et ses faiblesses en maîtrise de la langue française et en mathématiques.
Les tests de positionnement en début de lycée permettent aux équipes pédagogiques de mettre en place des stratégies pour aider les lycéens à consolider leur maîtrise de l’expression écrite et orale et leurs compétences mathématiques.
Des outils sont disponibles pour les enseignants sur la page éduscol dédiée aux tests de positionnement.