Histoire et mémoire

Mis à jour : septembre 2024

L’École joue un rôle essentiel dans la transmission de l'histoire et de la mémoire auprès des élèves du premier et du second degré. En complément des enseignements dispensés en classe, conformément aux programmes, en particulier d'histoire-géographie et d’enseignement moral et civique, à l’école, au collège et au lycée, viennent s’ajouter :

  • les journées commémoratives,
  • les visites des lieux de mémoire
  • les actions éducatives.

De nombreux partenaires du ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse peuvent guider les enseignants et les élèves.

Pilotage de la politique mémorielle

La politique mémorielle de l’État s’appuie sur une coopération du ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse avec plusieurs autres ministères, notamment les ministères chargés des armées, de la culture, des outre-mer et de la justice.

Dans chaque académie, le référent académique « mémoire et citoyenneté » assure la coordination des différentes actions, sous l'autorité du recteur. Il est en lien avec le délégué académique à l’action culturelle. Il est un interlocuteur privilégié des chefs d’établissements, des enseignants et des partenaires.

Objectifs pédagogiques

Tous les projets éducatifs en lien avec l'histoire et la mémoire favorisent les initiatives collectives ou individuelles de projets disciplinaires ou pluridisciplinaires dans le cadre de l’éducation artistique et culturelle qui peuvent associer les lettres, les arts plastiques, l’éducation musicale, le spectacle vivant, les arts et le patrimoine, le cinéma, l’éducation aux médias et à l’information.

Les principaux thèmes mémoriels sont liés aux conflits du XXe siècle qui ont eu de fortes répercussions sur la société française (la Première Guerre mondiale, la Seconde Guerre mondiale, la Guerre d’Algérie…). Le travail mené autour de ces conflits permet également d’aborder :

  • la question des génocides et des crimes contre l’humanité (génocides arménien, juif, tutsi au Rwanda…).
  • la place de la France dans la traite négrière, l’esclavage et leurs abolitions,
  • la mémoire de l’immigration ou celle des victimes du terrorisme.

Actions éducatives

Transversal

Temps forts mémoriels

La communauté éducative est invitée à s'associer aux principales commémorations nationales qui ont lieu pendant l'année scolaire. Lors de ces temps forts, des actions peuvent être mises en œuvre avec les collectivités territoriales (notamment les communes) ainsi que les fondations et les associations de mémoire, les mémoriaux, les musées, etc.

Ces journées offrent l'occasion aux enseignants de sensibiliser les élèves, en amont et dans le cadre des programmes, à des thématiques citoyennes. Certaines commémorations coïncidant avec un jour lors duquel les élèves ne sont pas en classe, l'équipe pédagogique pourra bien évidemment mener son action dans les jours qui précèdent ou les jours qui suivent. D'autres journées commémoratives donnent aux enseignants la possibilité d'évoquer avec leurs élèves des évènements importants tel le Débarquement des Alliés en Normandie de 1944 (6 juin), etc.

L'histoire locale peut aussi offrir l'occasion d'un échange en classe ou de la conduite d'une action mémorielle spécifique avec les élèves, que ce soit à l’occasion de la commémoration de la libération de la ville ou du territoire dans lequel se situe l'établissement lors de la Seconde Guerre mondiale (par exemple la libération de la Corse en septembre/octobre 1943), ou bien la commémoration de l’abolition de l’esclavage spécifique à tel ou tel territoire ultra-marin (par exemple le 20 décembre 1848, date d’entrée en vigueur effective de l’abolition de l’esclavage sur le territoire guyanais).

Lieux de mémoire

Les équipes éducatives sont souvent amenées à organiser des visites des sites mémoriels pour :

  • compléter les enseignements dispensés en classe,
  • développer un travail de recherche mené lors d’une action éducative,
  • ou à l’occasion d’un voyage scolaire.

Ces « lieux de mémoire » mêlent des parcours individuels et collectifs, des mémoires imbriquées et portent une charge émotionnelle qui doit être prise en compte par les enseignants dans l’organisation des visites de sites. Cela implique une préparation en amont et une restitution en aval.

Pour plus d’information, consulter la page dédiée aux lieux de mémoire.

À savoir

Dans le cadre du Plan de lutte contre le racisme, l’antisémitisme et les discriminations liées à l’origine (2023-2026) annoncé par la Première ministre Élisabeth Borne le 30 janvier 2023, la mesure 3.4 prévoit qu’à compter de l’année scolaire 2023-2024, chaque élève bénéficie au moins d’une visite d’un site de mémoire et d’histoire relatif aux questions de racisme et d’antisémitisme au cours de la scolarité. Pour mettre en œuvre cette mesure, les enseignants sont invités à se rendre sur l’application ADAGE pour renseigner la visite effectuée, trouver un lieu de mémoire proche de leur établissement scolaire ou encore bénéficier d’un financement grâce à la part collective du pass Culture pour les collégiens et lycéens.

Pour plus d’information, consulter la page Agir contre le racisme, l’antisémitisme et les discriminations liées à l’origine.

Partenaires

Le travail mémoriel prend traditionnellement sa source sur la transmission intergénérationnelle, et s’appuie sur des échanges et des actions concertées avec les partenaires de l’Éducation nationale.

Si les témoins de certains évènements ont tous disparu (esclavage, Première Guerre mondiale…) ou sont de moins en moins nombreux aujourd’hui (Seconde Guerre mondiale), il est toujours possible pour les élèves de rencontrer des témoins de la Guerre d’Algérie ou des victimes du terrorisme par exemple.

Par ailleurs lorsque les témoins ne sont plus là, des acteurs associatifs, héritiers de cette mémoire, et des institutions publiques peuvent assurer le relais de la transmission.

Le ministère des Armées, qui apporte notamment son soutien aux projets éducatifs liés au travail de mémoire ou à l'éducation à la défense dont les plus emblématiques sont valorisées dans le cadre de l’opération « Héritiers de mémoire », et ses opérateurs :

Le ministère de la Culture, dont dépendent les Archives nationales et les archives départementales, ainsi que plusieurs établissements publics dont :

Les fondations mémorielles (Fondation pour la mémoire de l’esclavage, Fondation de la Résistance, Fondation pour la mémoire de la Déportation, Fondation de la France libre, Fondation pour la mémoire de la Shoah, Fondation Charles de Gaulle, Fondation pour la mémoire de la guerre d'Algérie, des combats du Maroc et de Tunisie…).

Les nombreuses associations mémorielles nationales ou locales, parmi lesquelles le Souvenir Français, créé en 1887 et la Fédération Maginot, créée en 1888, tiennent une place particulière.

Les très nombreux musées et mémoriaux (Mémorial ACTe, Musée de la Marine, Musée de l’Armée, Musée de l’Ordre de la Libération, Mémorial de Caen, Musée de la Résistance nationale, Mémorial de la Shoah, Maison d’Izieu, Camp des Milles, Musée de l’histoire de l’immigration, futur Musée-mémorial du Terrorisme, Mémorial du camp de Rivesaltes, musées de la Résistance et de la Déportation, centres histoire…).

Des institutions à statut particulier comme l'Institut de France,

Ressources

Ressources de partenaires du cycle 3 au lycée

À consulter sur éduscol