Agir contre le racisme, l’antisémitisme et les discriminations liées à l’origine
L'École transmet à tous les élèves le respect de l’égale dignité des êtres humains. La politique de prévention du racisme et de l'antisémitisme repose sur l'inscription de ces thématiques dans les contenus d'enseignement, la promotion d'actions éducatives dédiées, la mise en place de coopérations spécifiques avec des partenaires associatifs ou institutionnels et la formation des personnels.
Un crime sexuel violent présentant manifestement un caractère antisémite a été commis contre une enfant de 12 ans, le samedi 15 juin 2024. En conséquence, les équipes pédagogiques des écoles et des collèges sont invitées à organiser un temps d’échanges sur le racisme et l’antisémitisme dans le prolongement des enseignements et des actions d'enseignement moral et civique menés tout au long de l'année. Il conviendra également à cette occasion d'aborder la question des violences sexistes et sexuelles. Les professeurs trouveront les termes les plus adaptés à leurs élèves, en particulier selon leur âge.
Ce temps d'échanges devra intervenir au moment le plus adapté d'ici la fin de l'année scolaire et pourra s'appuyer sur une documentation et des ressources pédagogiques :
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Le vademecum Agir contre le racisme, l’antisémitisme et les discriminations liées à l’origine. Ce document est constitué d'un ensemble de fiches permettant de comprendre, analyser, répondre et prévenir les actes racistes et antisémites à l'École. Centré sur la reconnaissance et la prise en charge des victimes d'actes racistes et antisémites, il apporte des réponses concrètes en termes de droit, de procédures, d'accompagnement éducatif et de prévention.
Une nouvelle mise à jour est publiée le 21 juin 2024, pour accompagner la mise en place d’un temps d’échange et d’enseignement dans toutes les classes des collèges et des écoles. La lecture des fiches 1 à 3, de la fiche 8, ainsi que de la postface est recommandée.
- Une sélection de ressources pour agir contre les préjugés, les manifestations et les violences racistes et antisémites.
- Vous pouvez également consulter la lettre adressée par la ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, aux directeurs d’école et chefs des établissements publics et privés sous contrat.
D'autres ressources seront prochainement mises en ligne.
Actualités
Enjeux et cadre institutionnel
Un cadre interministériel
La Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT (DILCRAH) est placée, depuis novembre 2014, sous l’autorité du Premier ministre. La DILCRAH a pour mission de coordonner l’action publique en matière de lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT. Elle coordonne notamment la semaine d’éducation et d’actions contre le racisme et l’antisémitisme et le prix Ilan Halimi qui met à l’honneur l’engagement de la jeunesse contre l’ignorance et les stéréotypes. La DILCRAH apporte aussi son soutien à des partenaires divers accompagnant de nombreuses actions pédagogiques.
Le 30 janvier 2023, la Première ministre a présenté son plan national contre le racisme, l’antisémitisme et les discriminations liées à l’origine. Ce plan, élaboré par la DILCRAH en concertation avec les associations, lieux de mémoire, ministères et autorités indépendantes, engage l’État sur 4 ans jusqu’en 2026. Il s’inscrit dans les engagements internationaux pris par la France.
- Télécharger le plan national de lutte contre le racisme, l’antisémitisme et les discriminations liées à l’origine 2023-2026.
Parmi les mesures phares dans le domaine de l’éducation, on trouve l’organisation d’une visite historique ou mémorielle liée au racisme, à l’antisémitisme ou à l’antitziganisme pour chaque élève durant sa scolarité et l’organisation d’une journée obligatoire de formation pour tous les enseignants et personnels des établissements scolaires sur ces mêmes enjeux.
La DILCRAH s’assure du suivi des actions du plan national et un comité de suivi semestriel contrôle le déploiement des mesures et leur impact sur le quotidien des citoyens. Le plan est également évalué chaque année par la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH).
Les textes de référence sur la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et les discriminations
Article L311-4
« […] L'école, notamment grâce à un enseignement moral et civique, fait acquérir aux élèves le respect de la personne, de ses origines et de ses différences, de l'égalité entre les femmes et les hommes ainsi que de la laïcité. »
Article L321-3
« La formation dispensée dans les écoles élémentaires […] assure l'acquisition et la compréhension de l'exigence du respect de la personne, de ses origines et de ses différences. »
Article L721-2
« Les instituts nationaux supérieurs du professorat et de l'éducation […] organisent des formations de sensibilisation à l’enseignement pluridisciplinaire des faits religieux, à la prévention de la radicalisation, à l'égalité entre les femmes et les hommes, à la lutte contre les discriminations, à la manipulation de l’information, à la lutte contre la diffusion de contenus haineux, au respect et à la protection de l’environnement et à la transition écologique, à la scolarisation des élèves à besoins éducatifs particuliers, dont les élèves en situation de handicap ou atteints de pathologies chroniques et les élèves à hauts potentiels, ainsi que des formations à la prévention et à la résolution non violente des conflits.[...] »
Référentiel des compétences professionnelles des métiers du professorat et de l’éducation
Arrêté du 1er juillet 2013 (JO du 18 juillet 2013) mentionnant que les enseignants et personnels d’éducation doivent agir en éducateur responsable et selon des principes éthiques et à ce titre « se mobiliser et mobiliser les élèves contre les stéréotypes et les discriminations de tout ordre, promouvoir l'égalité entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes »
Cahier des charges relatif au continuum de formation obligatoire des personnels enseignants et d’éducation concernant la laïcité et les valeurs de la République
Arrêté du 16 juillet 2021 (JO du 12 septembre 2021) mentionnant la lutte contre racisme et l’antisémitisme comme faisant partie intégrante de la transmission des valeurs de la République.
Circulaire du 1er août 2011 (BO spécial du 25 août 2011) précisant que le refus de tout propos ou comportement à caractère raciste, antisémite, xénophobe, sexiste et homophobe doit être inscrit dans le règlement intérieur de chaque établissement.
Chargée par la loi n° 90-615 du 13 juillet 1990 tendant à réprimer tout acte raciste, antisémite ou xénophobe de remettre chaque année, le 21 mars, un rapport sur la lutte contre le racisme, la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH), institution nationale de promotion et de protection des droits de l’Homme, accréditée auprès des Nations Unies, a pour mission de conseiller les pouvoirs publics en matière de respect des droits humains et du droit international humanitaire en France, et de contrôler le respect par la France de ses engagements internationaux en la matière. Depuis 1990 elle accompagne son rapport du « Baromètre CNCDH », enquête menée avec le soutien du Service d’information du Gouvernement et le concours de chercheurs du Centre de recherches politiques de l’Institut de Sciences politiques (Cevipof). Cette enquête vise à « évaluer les perceptions et les attitudes vis-à-vis du racisme, à analyser les opinions des Français à l’égard de l’autre, et à essayer de comprendre les logiques sous-jacentes à l’apparition et à la prégnance de certains préjugés ». Il permet « d’apprécier dans le temps l’évolution et la structure des préjugés qui sous-tendent le racisme ».
Plusieurs parties du rapport font référence au système éducatif et aux situations scolaires :
- L’accès à l’école pour tous ;
- La lutte contre le racisme et les discriminations raciales dans l'enseignement primaire et secondaire ;
- La formation des enseignants.
Télécharger le rapport 2023 Lutte contre le racisme
Télécharger Les essentiels du rapport 2023.
Le vademecum Agir contre le racisme, l’antisémitisme et les discriminations liées à l’origine
Rédigé conjointement par la DILCRAH, le Conseil des sages de la laïcité et la direction générale de l'enseignement scolaire, le vademecum Agir contre le racisme, l’antisémitisme et les discriminations liées à l’origine (version juin 2024) est constitué d'un ensemble de fiches permettant de comprendre, analyser, répondre et prévenir les actes racistes et antisémites à l'école. Centré sur la reconnaissance et la prise en charge des victimes d'actes racistes et antisémites, il apporte des réponses concrètes en termes de droit, de procédures, d'accompagnement éducatif et de prévention.
Les dispositifs du ministère chargé de l’éducation nationale
Un dispositif national et académique
Afin d'assurer un soutien à chaque personnel constatant un cas de racisme ou d'antisémitisme, le ministère chargé de l'éducation nationale s'est doté d'un dispositif à deux niveaux : une « équipe nationale de réaction », pilotée par le ministère et la DILCRAH, apporte un soutien opérationnel aux équipes académiques « Valeurs de la République » placées sous l'autorité du recteur ou de la rectrice. Leurs missions sont à la fois de prévenir et de lutter contre les manifestations de racisme et d'antisémitisme, par des interventions en établissements, la mise à disposition d’outils et de ressources et des réponses concrètes aux établissements et aux équipes pédagogiques.
Des affiches présentant l’ensemble du dispositif visant à répondre aux actes racistes et antisémites et à les prévenir sont à disposition des personnels et des établissements, pour installation dans la salle des professeurs ou dans tout autre lieu de l’école, du collège ou du lycée.
- Télécharger l’affiche premier degré
- Télécharger l’affiche second degré
Le formulaire de saisine « Valeurs de la République »
Le formulaire de saisine « Valeurs de la République » permet à tous les personnels de l’éducation nationale de signaler une situation de racisme ou d’antisémitisme dont ils ont été témoins ou dont ils estiment être victimes.
Des outils pour se former et s’informer
L’année 2022-2023 a vu l'inscription de la laïcité et des valeurs de la République comme priorités nationales dans le schéma directeur de la formation continue 2022-2025. L’axe I du schéma directeur de la formation 2022-2025, « Incarner, faire vivre et transmettre les valeurs de la République et les principes généraux de l'éducation » donne une place importante à la thématique de la lutte contre le racisme et l’antisémitisme.
Des séminaires nationaux
Comment lutter contre le racisme et l'antisémitisme à l'école ? Retrouvez les enregistrements des conférences et les ressources issues des deux séminaires qui se sont déroulés au Mémorial de la Shoah et au Musée national de l'Histoire de l'immigration, à Paris, les 28 et 29 mai 2019 et les 07 et 08 juin 2022.
Formation
Les personnels qui le souhaitent peuvent se spécialiser grâce à des formations certifiantes ou diplômantes comme celle proposée par le Centre d’enseignement et de recherche contre le racisme et l’antisémitisme (CERA) organisée en partenariat avec la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-lgbt (DILCRAH) et la FMD (Fondation pour la mémoire de la Déportation).
Les ressources des opérateurs du ministère
L’école et ses partenaires se mobilisent en faveur de la lutte contre le racisme et l’antisémitisme. Dans ce cadre, réseau Canopé propose, sur la plateforme Éduquer contre le racisme et l'antisémitisme, un ensemble de ressources pour comprendre les principales notions, agir en classe contre les discriminations et accompagner la mise en œuvre de partenariats et de projets.
Un séminaire en ligne de Canotech animé par Olivier Vincent, professeur d'histoire-géographie chargé de mission de service éducatif à la DAAC d'Aix-Marseille et Sylvie Drujon d'Astros, directrice de MUSICAIX, en partenariat avec la fondation du Camp des Milles, éduquer contre les extrémismes, les racismes, l’antisémitisme et les discriminations.
Un dossier thématique sur la traite négrière européenne.
Un dossier thématique élaboré pour le 80e anniversaire de la rafle du Vél’d’Hiv qui propose notamment un entretien vidéo avec Marie-Anne Matard-Bonucci, professeure d’histoire contemporaine à l’université Paris 8, spécialiste du fascisme, du totalitarisme et de l’histoire de l’antisémitisme. Cet entretien est intitulé « Un antisémitisme pluriel et plurimillénaire ».
Un entretien avec Gwenaëlle Calvès, professeure de droit public à l’université de Cergy-Pontoise, à propos de la lutte contre les discriminations : « la lutte contre les discriminations se balkanise et se rabougrit ».
Une fiche, dans le cadre d’« Écoles d’Europe sur les systèmes éducatifs européens », sur l’inclusion des populations marginalisées – le cas des Roms de Roumanie.
Le Centre pour l’éducation aux médias et à l’information (CLEMI), service du réseau Canopé opérateur du ministère chargé de l’éducation nationale, est en charge de l’éducation aux médias et à l'information (EMI) et de la promotion d’une pratique citoyenne des médias. En ce sens, elle participe à la formation et à la production de ressources pour lutter contre les contenus haineux en ligne, notamment contre les propos racistes et antisémites. Parmi ses nombreuses ressources, on peut citer :
Les ressources de formation des partenaires
Le Défenseur des Droits lutte contre les discriminations et favorise l'accès aux droits des victimes de tels faits. L’institution propose des ressources, notamment pour lutter contre les discriminations :
Le Point clé 3 du manuel d’éducation au droit d’Educadroit, intitulé « Tous égaux devant la loi » (p.43 à 55) propose une fiche thématique (fiche 3) pour se former aux notions d’égalité devant la loi et de discriminations, accompagnés de quelques pistes pour animer une ou plusieurs séances sur le thème « Tous égaux devant la loi ? » (fiche pédagogique 3).
D’autres fiches ressources du Défenseur des Droits :
- Le test de discrimination, une méthodologie à respecter
- La défense des enfants
- Déconstruction des stéréotypes et préjugés
- Les discriminations liées à l’origine
- Gens du voyage
Pour aller plus loin :
- La synthèse de la recherche-action « L’expérience du racisme et des discriminations des personnes d’origine asiatique - de l’Asie de l’Est et du Sud-est - en France » (REACTAsie – mars 2023), soutenue par le Défenseur des droits et menée par le Réseau de recherche pluridisciplinaire « Migrations de l’Asie de l’Est et du Sud-Est en France » (MAF) en partenariat avec l’Association des Jeunes Chinois de France (AJCF).
Le Mémorial de la Shoah a rassemblé et sélectionné des ressources de différentes natures à l’attention des enseignants et des éducateurs désireux d’initier le jeune public à l’histoire de la Shoah ou d’approfondir avec leurs élèves un aspect particulier de la période englobant la Seconde Guerre mondiale et l’entreprise de persécution et de destruction des Juifs d’Europe. Parmi ces ressources de formation, on peut citer :
- Les recommandations pour l’enseignement et l’étude de l’holocauste/la Shoah par l’IRHA (International Holocaust Remembrance Alliance).
- Six brochures pédagogiques thématiques :
- Auschwitz
- Les procès des criminels nazis
- Les ghettos La « Solution finale »
- Que savait-on de la Shoah ?
- L’Allemagne nazie et les Juifs
- Des documents d’archives sélectionnés pour les enseignants.
- Des cartes téléchargeables qui illustrent différentes thématiques (les camps d’internement, la France de 1940, l’Europe en 1942, les ghettos de Pologne, les itinéraires des convois, l’univers concentrationnaire, les marches de la mort).
- Des ressources audiovisuelles avec des récits, des témoignages, des captations de rencontres et des conférences.
- L’encyclopédie multimédia de la Shoah.
- Une bibliographie sélective, une filmographie et une sélection de sites internet complètent ces ressources pour l’enseignant.
- Enfin un site internet, élaboré avec le ministère de l’Éducation nationale, pour aider les professeurs à enseigner l’histoire du génocide des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale. Y sont recensés les actualités, des propositions d’activités à mener en classe ou dans les établissements, des renseignements pratiques pour organiser des visites de lieux de mémoire en France et en Europe.
Par ailleurs, pour se former aux enjeux de la lutte contre l’antitsiganisme, les enseignants peuvent trouver les ressources d’une exposition organisée en 2019 : « L’internement des Nomades – Une histoire française (1940-1946) ».
En partenariat avec le ministère chargé de l’éducation nationale, mais aussi avec diverses institutions culturelles et associatives, la Fondation pour la mémoire de l’esclavage (FME) déploie des formations variées autour de l’histoire de l’esclavage, des traites et de leurs abolitions pour les enseignants, les formateurs, les encadrants de jeunes tout au long de l’année.
Un agenda des formations est disponible pour 2022-2023 auprès de @email.
La Fondation a produit une étude sur les manuels scolaires et fait des propositions pour améliorer la place de l'esclavage dans l'enseignement.
Elle propose également une sélections d’œuvres, de documents et des biographies qui proviennent des institutions participant chaque année à la mobilisation « Patrimoines déchaînés » à l’occasion du Temps des mémoires, ainsi qu’une filmographie du sujet de l’esclavage colonial.
Sapio est le portail de ressources de la LICRA pour comprendre les enjeux et les problématiques liées à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme, les théories du complot, la haine en ligne et la radicalisation.
Le mahj propose de nombreux dossiers pédagogiques en lien avec l’histoire du judaïsme en France et la lutte contre l’antisémitisme.
On peut notamment citer un dossier pédagogique accompagnant l’exposition « Tu te souviendras de moi, Paroles et dessins des enfants de la maison d’Izieu, 1943-1944 » qui a lieu jusqu’au 23 juillet 2023, et d’autres sur « Stéréotypes et préjugés », sur « L’affaire Dreyfus, Engagement et propagande » ou encore sur « Felix Nussbaum, 1904-1944 ».
Le Musée national de l'histoire de l'immigration a pour mission de rassembler, sauvegarder, mettre en valeur et rendre accessible au plus grand nombre l’histoire de l’immigration, pour faire connaître et reconnaître son rôle dans la France d’hier et d’aujourd’hui.
La nouvelle exposition permanente ouvre ses portes le 17 juin 2023. Elle s’articule autour de onze dates repères qui permettent de comprendre l’histoire de l’immigration à partir de faits migratoires majeurs des trois derniers siècles. Onze dates repères qui résonnent avec des temps forts de l’Histoire de France. Découvrez le site qui lui est dédié.
Le musée propose également des ressources pédagogiques pour monter des projets d’éducation artistique et culturelle, ainsi que des documents d’accompagnement pédagogique des expositions passées, parmi lesquelles on peut citer « Mondes tsiganes », « Juifs et musulmans de la France coloniale à nos jours » ou « Vies d’exil – 1954-1962. Des Algériens en France pendant la guerre d’Algérie ».
La Ligue des droits de l’Homme propose dans ses guides des définitions et des ressources :
La RevueAlarmer est l’émanation conjointe de l’association ALARMER (Association de lutte contre l’antisémitisme et les racismes par la mobilisation de l’enseignement et de la recherche) et du CERA, Cercle de formation et de recherche sur le racisme et l’antisémitisme au sein de l’IFG-Lab (Institut français de Géopolitique, Paris8). Elle est soutenue par la DILCRAH.
La RevueAlarmer a pour ambition première de mettre à la disposition d’un large public des connaissances et des savoirs scientifiques sur les racismes et l’antisémitisme afin d’informer tous ceux et toutes celles qui souhaitent comprendre, et d’accompagner la formation, en particulier des enseignants. Elle entend également alimenter et stimuler le débat scientifique et d’idées.
Ressources et actions éducatives
La lutte contre le racisme et l’antisémitisme en lien avec l’histoire et la mémoire est inscrite dans le socle commun de connaissances, de compétences et de culture et dans les programmes d’histoire de l’école au lycée.
La fiche 18 du vademecum « Agir contre le racisme et l’antisémitisme », intitulée « Prévenir le racisme et l’antisémitisme par les enseignements » met l’accent sur la place de ces questions dans les programmes d’histoire, notamment en ce qui concerne l’enseignement de la Shoah, de l’esclavage, de la traite et des sociétés coloniales jusqu’aux abolitions, des sociétés coloniales et des décolonisations aux XIXe et XXe siècles, de l’affaire Dreyfus et de l'histoire de l’immigration.
Le concours national de la Résistance et de la Déportation (CNRD) invite les élèves à approfondir leurs connaissances sur l’histoire et les mémoires de la Seconde Guerre mondiale en travaillant sur un thème proposé chaque année. Scindé en plusieurs catégories - rédaction d’un devoir individuel ou réalisation d’un travail collectif, au collège ou au lycée - il permet de travailler dans un cadre disciplinaire ou pluridisciplinaire. Ce concours est organisé par le ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, en lien étroit avec le ministère des Armées et de nombreux autres partenaires (fondations et associations mémorielles, musées, etc.)
La Flamme de l’égalité permet aux élèves de connaître l'histoire de la traite, de l'esclavage et de leurs abolitions, de leurs survivances comme de leurs effets et de leurs héritages contemporains. Il participe à l'éducation à la citoyenneté et aux valeurs républicaines, et contribue à la construction d'une mémoire collective. Les élèves peuvent réaliser, de façon collective, une production de forme libre en lien avec le thème annuel dans un cadre disciplinaire ou pluridisciplinaire. Lumni propose une sélection de productions d’élèves filmées en 2021 pour France Télévisions.
La communauté éducative est invitée à s'associer aux principales commémorations nationales et internationales qui ont lieu pendant l'année scolaire. Lors de ces temps forts, des actions peuvent être mises en œuvre avec les collectivités territoriales (notamment les communes) ainsi que les fondations et les associations de mémoire, les mémoriaux, les musées, etc.
27 janvier – Journée de la mémoire des génocides et de la prévention des crimes contre l’humanité.
À l'initiative du Conseil de l'Europe, les ministres européens de l'Éducation ont unanimement adopté, à Strasbourg, le 18 octobre 2002 la déclaration instituant la « Journée de la mémoire de l'Holocauste et de la prévention des crimes contre l'humanité dans les établissements scolaires » (depuis 2007, l'appellation officielle est « Journée de la mémoire des génocides et de la prévention des crimes contre l'humanité »). Cette journée tient compte de l'expérience historique de chaque pays : ainsi, la France et l'Allemagne ont retenu le 27 janvier, date anniversaire de la libération du camp d'Auschwitz le 27 janvier 1945. La journée du 27 janvier est l'occasion d'engager avec les élèves une réflexion sur la Shoah et les génocides, et de rappeler les valeurs humanistes qui fondent notre démocratie.
25 mars – Journée internationale de commémoration des victimes de l'esclavage et de la traite transatlantique des esclaves
L'Assemblée générale des Nations Unies a proclamé dans sa résolution A/RES/62/122 adoptée le 17 décembre 2007 le 25 mars comme Journée internationale de célébration du bicentenaire de l'abolition de la traite transatlantique des esclaves.
7 avril – Commémoration annuelle du génocide des Tutsis au Rwanda
Le décret du 13 mai 2019 a institué cette journée en référence aux premiers massacres effectués par les forces armées rwandaises et les miliciens hutu Interahamwe marquant le début du génocide des Tutsi, le 7 avril 1994. Un ensemble de ressources pour travailler sur ce génocide est proposé sur éduscol.
24 avril – Commémoration annuelle du génocide arménien de 1915.
Le décret du 10 avril 2019 a instauré cette journée en souvenir du 24 avril 1915 où près de six cents intellectuels arméniens furent arrêtés par les autorités ottomanes à Constantinople, avant d’être déportés ou assassinés, ce qui marqua le début du génocide.
10 mai – Journée nationale des mémoires de la traite, d’esclavage et leur abolition
La journée nationale des mémoires de la traite, de l'esclavage et de leur abolition existe officiellement depuis 2006. Le 10 mai a été choisi en référence au 10 mai 2001, jour de l'adoption en dernière lecture par le Sénat de la loi reconnaissant la traite et l'esclavage comme crime contre l'humanité. À cette occasion, les élèves sont invités à développer une réflexion civique sur le respect de la dignité et de l'intégrité de l'être humain et sur la notion de crime contre l'humanité.
23 mai – Journée nationale en hommage aux victimes de l'esclavage colonial
La Loi n°017-256 du 28 février 2017 de programmation relative à l'égalité réelle outre-mer a instauré une 2e date commémorative : celle du 23 mai, Journée nationale en hommage aux victimes de l'esclavage colonial. Cette date rappelle le 23 mai 1848, où le décret Schoelcher du 27 avril 1848 abolissant l'esclavage entre en application sur le 1er territoire d'Outre-mer à recevoir l'information (la Martinique), ce qui entraine les premières libérations officielles d'esclaves. Elle fait également écho à la marche silencieuse du 23 mai 1998 qui a contribué au débat national aboutissant au vote du 21 mai 2001, reconnaissant l'esclavage en tant que crime contre l'humanité.
23 août – Journée internationale du souvenir de la traite négrière et de son abolition
La Journée internationale du souvenir de la traite négrière et de son abolition initiée par l'UNESCO en 1998, rappelle que, dans la nuit du 22 au 23 août 1791, éclata à Saint-Domingue, un soulèvement d'esclaves qui a fortement influencé le processus d'abolition de la traite négrière dans l'ensemble des colonies européennes.
2 décembre – Journée internationale pour l'abolition de l'esclavage
La Journée internationale pour l'abolition de l'esclavage commémore la date anniversaire de l'adoption par l'Assemblée générale des Nations Unies, de la convention pour la répression et l'abolition de la traite des êtres humains et de l'exploitation de la prostitution d'autrui en 1949.
Au niveau local
Pour des raisons historiques, dans certaines collectivités d'Outre-mer, il existe des journées spécifiques de commémoration (définies par le décret n° 83-1003 du 23 novembre 1983) :
- le 27 avril à Mayotte ;
- le 22 mai en Martinique ;
- le 27 mai en Guadeloupe ;
- le 27 mai à Saint-Martin ;
- le 10 juin en Guyane ;
- le 9 octobre à Saint-Barthélémy ;
- le 20 décembre à la Réunion.
Pour en savoir plus, vous pouvez consulter les pages éduscol suivantes :
La visite de lieux de mémoire peut offrir aux élèves un moyen très concret de découvrir l'Histoire. Cela nécessite bien sûr une préparation en amont et une restitution en aval. Certains voyages scolaires conduisant à la visite de lieux de mémoire peuvent bénéficier du soutien de la Fondation pour la mémoire de l'esclavage.
Consulter la page éduscol dédiée aux lieux de mémoire.
Le Mémorial de la Shoah
Les ateliers au Mémorial, à Paris, comprennent une visite de 45 minutes environ, suivie de deux heures d’atelier en salle pédagogique. Parmi ces ateliers, on peut citer « Génocides et lieux de mémoire » (Terminale), « Justice face aux génocides » (3e et Terminale), « BD pour mémoire » (de 3e à la Terminale), « Et un chant s’élève : musique et musiciens face aux génocides » (de 3e à la Terminale), « des vies de papier : trace d’itinéraires singuliers dans les archives » (de 3e à la Terminale), « Simone Veil : récits d’archives d’un destin d’exception » (de 3e à la Terminale), « l’Histoire s’affiche » (de 6e à la Terminale), « L’art au temps des régimes totalitaires » (Terminale)… Certains de ces ateliers sont également proposés « hors les murs ».
La Fondation pour la mémoire de l’esclavage (FME)
La Fondation pour la mémoire de l’esclavage propose une exposition itinérante sur l’histoire de l’esclavage #cestnotrehistoire. La Fondation met à disposition gratuitement l'exposition en panneaux en deux formats pour les établissements scolaires : fichiers pdf prêts à imprimer ou panneaux sur auto portants (frais de ports à la charge de l'emprunteur). Tout au long du parcours, des QR Codes à flasher donnent accès à des ressources supplémentaires (films, cartes interactives, infographies) pour approfondir une notion ou compléter les panneaux.
Pour demander l’exposition, vous pouvez contacter @email.
Pour accompagner le thème du concours de la Flamme 2022-2023 « Travailler en esclavage », la FME a publié un dossier pédagogique avec de multiples ressources pour travailler avec les élèves.
Fondation pour la mémoire de la Shoah
Dans la série documentaire « Les derniers », Sophie Nahum est allée à la rencontre d'anciens déportés pour recueillir leur parole. À travers ces portraits d'environ 8 minutes se dessine un panorama collectif de ce que fut la déportation. Les témoins évoquent aussi la vie d’après, le traumatisme, la résilience, la question de la transmission et leur vision du présent.
Un dossier en ligne, « Le destin des Tziganes (Roms et Sintis) pendant la Seconde Guerre mondiale », financé par le ministère de l’éducation autrichien, la Fondation pour la Mémoire de la Shoah et la International Holocaust Remembrance Alliance (IHE), et élaboré en étroite collaboration avec les représentants de nombreuses organisations européennes tsiganes, met à disposition des enseignants et de leurs élèves des informations sur le génocide des Sintis et des Roms. Le manuel de l’enseignant propose des pistes d’accompagnement pédagogique des fiches qui s’appuient à chaque fois sur une photographie commentée.
Le Camp des Milles
Le Camp des Milles propose plus d’une dizaine d’ateliers pédagogiques en visite au Site-mémorial, parmi lesquels on peut citer un atelier Lecture - Réflexion autour de l’album « L'agneau qui ne voulait pas être un mouton » de Didier Jean et ZAD (du CM2 à la 5e).
À consulter sur éduscol
Agir contre les préjugés et les stéréotypes racistes et antisémites
L’enseignement moral et civique permet d’aborder en classe les questions de racisme, d’antisémitisme et de lutte contre les discriminations. La fiche 18 du vademecum « Agir contre le racisme et l’antisémitisme » précise le lien entre les programmes d’EMC et ces questions, notamment « Diversité, stéréotypes, préjugés et discriminations » qui s’inscrit dans les domaines de la « culture de la sensibilité » et dans la « culture de la règle et du droit ».
Dans la plateforme Éduquer contre le racisme et l’antisémitisme, une page est consacrée aux « stéréotypes et aux préjugés ».
Un travail autour du racisme et de la publicité est également proposé à partir du spot publicitaire « Je suis de la couleur de ceux qu’on persécute » (citation d’Albert de Lamartine) produite par SOS Racisme, la Licra, la Ligue des Droits de l’Homme et le MRAP.
Le Prix Ilan Halimi
Le Prix Ilan Halimi, organisé par la DILCRAH, porte le nom d’un jeune Français de 23 ans torturé à mort et victime de la haine antisémite de ses bourreaux. Ce prix met à l’honneur l’engagement de la jeunesse contre l’ignorance et les préjugés stéréotypes racistes et antisémites.
Nous autres
L'objectif du concours Nous autres, organisé par la CASDEN Banque Populaire et la MGEN, en partenariat avec la Fondation Lilian Thuram, est de faire réaliser à des classes des productions artistiques illustrant la déconstruction du racisme et la défense de l'égalité entre tous.
Le prix ETHIC’ACTION
Le programme ETHIC’ACTION est organisé par l'Union nationale du sport scolaire (UNSS) qui souhaite ainsi encourager les jeunes à réaliser des actions exemplaires et citoyennes. De grandes organisations sont associées à cette opération comme la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (LICRA), l'Agence pour l'éducation par le sport (APELS), Femix' Sports, SOS Homophobie, l'Agence pour l'enseignement français à l'étranger (AEFE), le festival Croiz'y, la Protection judiciaire de la jeunesse et le magazine l'Étudiant.
Le concours est ouvert aux associations sportives scolaires du second degré ainsi qu'à toutes les institutions conventionnées avec l'UNSS : PJJ, IME, ULIS, CFA... et aux lycées français à l'étranger. Le projet doit être porté par un professeur d'éducation physique et sportive avec les jeunes licenciés de son association sportive scolaire et, au-delà, l'ensemble de la communauté éducative.
Conspiracy Watch/DILCRAH
La Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT (DILCRAH), en collaboration avec l'Observatoire du conspirationnisme (Conspiracy Watch), propose des vidéos à destination du cycle 4 et des lycéens, notamment D'où vient le préjugé sur les juifs et l'argent ?
Mémorial de la Shoah
Le Mémorial propose aux établissements scolaires un certain nombre d’activités pédagogiques. Parmi ces activités figurent des ateliers pour les élèves du primaire au lycée, organisés au Mémorial et d’autres ateliers hors les murs (certains ateliers peuvent être associés à des expositions). Des formations, projections, rencontres et témoignages peuvent également être proposés aux enseignants, en fonction de leur projet pédagogique ou d’un thème qu’ils souhaitent approfondir avec les élèves.
Pour éduquer contre les préjugés, on peut citer les ateliers : « l’histoire s’affiche » (CM2-5e), « Nous et eux : c’est quoi le racisme ? » (du CM2 à la 5e), « Déconstruire les préjugés racistes » (de la 2de à la Terminale), « Les préjugés au quotidien et dans l’Histoire » (de la 3e à la Terminale), « Information et désinformation : usages et bonnes pratiques des médias » (de la 4e à la Terminale), « Des JO de Berlin à nos jours : le sport, miroir de nos sociétés ? » (de la 3e à la Terminale), « Destins tsiganes » (de la 3e à la Terminale).
Le Camp des Milles
Le Camp des Milles propose plus d’une dizaine d’ateliers pédagogiques en visite au Site-mémorial, parmi lesquels on peut citer « Moi raciste ?! », une analyse des constructions mentales à l’origine du racisme et de l’antisémitisme dont le potentiel explosif peut conduire au pire
CEMEA
Le parcours éducatif « NELA - Nous et les autres, des préjugés au racisme » proposé par les CEMEA consacre une partie de son parcours à la définition des concepts de préjugé et de stéréotype (Partie 1, point 3), notamment à travers des activités pédagogiques qui s’appuient sur l’analyse du court métrage « Voyageur noir » de Pepe Danqart et de publicités.
INA/L’INA éclaire l’actu
Une archive de l’INA datant de 1961 permet de s’interroger sur le rapport des Français au racisme dans les années 1960, mais également aujourd’hui. La rédaction de l’INA a posé exactement les mêmes questions à des Français en 2020 pour sa rubrique « Vous pouvez répéter ? Deux époques, une même question ».
Une autre ressource de l’INA revient sur la naissance du slogan et du symbole de SOS Racisme « Touche pas à mon pote » en 1985, à une époque où les crimes racistes se multipliaient en France. Une archive qui permet de s’interroger sur le sens de l’engagement contre le racisme et l’antisémitisme.
La Cimade
La Cimade a créé un kit pédagogique à destination des personnes intervenant dans un contexte scolaire ou extrascolaire auprès d’enfants de 6 à 12 ans, qui a pour objectif de faire mieux connaître aux enfants les réalités migratoires et de les aider à déconstruire les stéréotypes et préjugés relatifs aux personnes immigrées, exilées ou réfugiées.
Le kit pédagogique s’accompagne d’une vidéo pour « lutter contre les préjugés sur les personnes étrangères ».
Coexist
Coexist est un programme éducatif de lutte contre le racisme, l’antisémitisme et d’autres types de discriminations, comme l’homophobie, la xénophobie ou encore le sexisme. Il repose sur un travail de déconstruction des préjugés qui s’effectue dans des classes de quatrième, troisième, seconde et première.
À consulter sur éduscol
Agir contre les manifestations de racisme et de haine en ligne
Le vademecum Agir contre le racisme et l’antisémitisme donne des pistes pour « Répondre à des discours de haine racistes/antisémites en ligne » (fiche 11) et indique les enseignements et les actions éducatives pour « Éduquer contre les contenus haineux racistes/antisémites en ligne » (fiche 22).
Un tableau rappelle la place de la lutte contre les contenus haineux en ligne dans le socle commun de connaissances, de compétences et de culture et dans les programmes de la scolarité obligatoire et au lycée général, technologique et professionnel. Enfin, une annexe à cette fiche fait le point sur le conspirationnisme (ou le complotisme) et les théories du complot, dont certains nourrissent des idéologies racistes et antisémites.
CLEMI
La théorie du complot (vidéo, 2min39)
Déconstruire les théories conspirationnistes (fiche parue dans le cadre de la Semaine de la presse, 2017)
Histoires de fausses nouvelles, une exposition pédagogique en 11 panneaux, dont le 6e panneau est intitulé « Rumeurs, catalyseur de tensions communautaires » et revient sur quelques exemples de rumeurs xénophobes, racistes ou antisémites à travers l’histoire. Le 7e panneau « Complotisme et fausses nouvelles, des liaisons dangereuses… » fait également un focus sur la légende du Protocole des sages de Sion qui continue à se diffuser aujourd’hui.
Conspiracy Watch/DILCRAH
La Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT (DILCRAH), en collaboration avec l'Observatoire du conspirationnisme (Conspiracy Watch), propose des vidéos à destination du cycle 4 et des lycéens, notamment :
- Le mythe du « complot judéomaçonnique »
- Pourquoi le geste de la « quenelle » pose problème ?
- Qu'est-ce que « Le nouvel ordre mondial » ?
- Qu'est-ce que le négationnisme ?
Lumni
La plateforme éducative numérique de l’audiovisuel français propose un certain nombre de ressources vidéos pour travailler les questions du complotisme raciste et antisémite avec les élèves :
- Grand remplacement : mythe ou réalité ? (FranceTV, Décod’actu, 2min15)
- Les nouveaux habits des antisémites (FranceTv, La fabrique du mensonge, 1h18)
- Terroristes en réseaux (FranceTV, La fabrique du mensonge, 1h36)
- Rumeur et théorie du complot (FranceTV, La collab’ de l’info, 5min34)
- Qu’est-ce que le complotisme ? (FranceTV, Décod’actu, 4min12)
Mémorial de la Shoah
Parmi ses ateliers pédagogiques, le Mémorial de la Shoah propose un atelier intitulé « La fabrique du complot : hier et aujourd’hui » à destination des élèves de la 3e à la terminale, ainsi qu’un atelier « Informations et désinformations : usages et bonnes pratiques des médias » pour les élèves de la 4e à la terminale.
CEMEA
La plateforme des CEMEA, seriously, soutenue par la DILCRAH, a pour but de désamorcer les discours de haine en ligne et propose, sous forme de fiche, une méthode simple, en trois étapes, permettant de répondre avec apaisement à des propos de type racistes sur les réseaux sociaux, en proposant des faits concrets pour encadrer la discussion et en identifiant des ressources médias pour illustrer son argumentation et dépassionner les débats.
Agir contre les discriminations liées à l’origine
Une page de la plateforme Éduquer contre le racisme et l’antisémitisme de réseau Canopé est consacrée à la notion de discrimination. On y trouve une définition de cette notion, ainsi que des entretiens en vidéos : « Comment mesure-t-on les discriminations ? » par Gwénaële Calvès, professeure de droit, « Comment la loi s'est-elle saisie de la question des discriminations ? » par Mario Pierre Stasi, avocat pénaliste, « Y a-t-il un lien entre les origines et les trajectoires sociales dans la France d'aujourd'hui ? » par Jean-Luc Primon, sociologue.
Une vidéo en ligne (17s), « Qu’est-ce que la discrimination ? », accompagnée d’un document pour aborder la vidéo avec les élèves sont aussi proposés sur la plateforme.
Le Défenseur des Droits
Le Défenseur des Droits propose plusieurs ressources pédagogiques pour travailler les discriminations avec les élèves :
- L’épisode 3 du parcours pédagogique en ligne proposé par Educadroit pour les 6-11 ans « Tous égaux devant la loi ? ».
- Le Point clé 3 : « Tous égaux devant la loi ? » du parcours pédagogique en ligne destiné aux 12 ans et plus, proposé par Educadroit en partenariat avec l’association Cartooning for Peace, en lien avec son exposition « Dessine-moi le droit ». Le kakémono « Tous égaux devant la loi ? » et le livret pédagogique sont disponibles en ligne.
- La fiche pédagogique 3 du Manuel d’éducation au droit d’Educadroit, intitulée « Tous égaux devant la loi ? » (pages 49 à 55) propose quelques idées d’activités pédagogiques à mettre en place avec des jeunes, en classe ou hors de la classe.
Le Camp des Milles
Le Camp des Milles propose plus d’une dizaine d’ateliers pédagogiques en visite au Site-mémorial, parmi lesquels on peut citer un atelier « Volet réflexif Enfant » (CM2-4e ; classes spécialisées SEGPA, classes relais…) qui permet de comprendre la notion de discrimination et d’avoir des repères pour agir contre le racisme, l’antisémitisme et les discriminations.
CEMEA
Le parcours éducatif « Nous et les autres, des préjugés au racisme » proposé par les CEMEA consacre une partie de son parcours à la définition de la discrimination et à la présentation des 25 critères de discrimination interdits par la loi (Partie 1, point 2).
Le parcours éducatif « Lutter contre les discriminations, ça s’apprend » a été conçu en partenariat avec la DILCRAH, le ministère de la Culture, Amnesty International et le Crayon. Ce parcours propose d’aborder la question des discriminations à travers trois axes : « La discrimination, de quoi parle-t-on ? Que nous apprend l’Histoire ? », « Qu’en est-il de la lutte contre les discriminations dans le monde ? Sommes-nous tous égaux ? », « Peut-on tout dire sur les réseaux sociaux numériques ? ».
Initiadroit
InitiaDROIT est une association d’avocats bénévoles agréée, dont la mission est d’ouvrir le droit aux jeunes, soit par des interventions dans les collèges et lycées à partir de cas pratiques que les avocats vont « dérouler », soit sur son site internet en les informant sur leurs droits et leurs devoirs. Parmi les thèmes d’intervention pour agir contre les discriminations liées à l’origine, on peut citer « nom et identité » en 6e, « les discriminations » en 5e ou « le droit des étrangers et le droit d’asile » en 2de.
Pensé à la fois comme un site internet et un documentaire, le webdocumentaire « Liberté, Inégalités ?, Fraternité » propose aux jeunes et aux enseignants un outil interactif pour parler d’inégalités et de discriminations. À partir des témoignages de Fatoumata, Steve, Jacques-Henri et bien d’autres, l’Observatoire des inégalités propose des pistes de réflexion sur les inégalités et les discriminations à l’école, dans le travail, les modes de vie et les loisirs. Créé en partenariat avec Réseau Canopé et le magazine Alternatives Économiques, il a vu le jour grâce au soutien financier de la Direction du numérique du ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, du Commissariat général à l’égalité des territoires (CGET) et de la région Centre-Val de Loire. Réseau Canopé met à disposition un kit pédagogique pour l’utilisation du webdocumentaire en classe.
L’observatoire des inégalités propose également une boite à outils pédagogique pour sensibiliser les 11-25 ans aux inégalités et aux discriminations, dans laquelle on peut trouver le Monopoly des inégalités, une extension du Monopoly dont les règles ont été modifiées pour refléter les inégalités et les discriminations présentes dans notre société. La boite à outils comprend également le guide pédagogique de la boite, deux ouvrages pédagogiques et une sélection d’affiches issues du prix « Jeunesse pour l’égalité » porté par l’association.
INA/SOS Racisme
L’INA propose plusieurs vidéos qui permettent d’aborder avec les élèves le « testing » et son utilisation par l’association SOS Racisme pour lutter contre les discriminations depuis La fin des années 1990 :
- La légalisation du testing sous l’impulsion de SOS Racisme, une archive de 2005 (INA/France 3).
- La discrimination au logement en France : Lumni enseignement propose un reportage de 2006 qui met en évidence les difficultés d'accès au logement liées aux discriminations raciales contre lesquelles l'État et les associations tentent de lutter. Des ressources pédagogiques pour une exploitation en classe accompagnent la vidéo. Ces ressources font partie d’un parcours pédagogique « Racisme et antisémitisme en France » accessible pour les enseignants sur « Lumni enseignement ».
L’association Cartooning for Peace, dont la mission est de promouvoir une meilleure compréhension et un respect mutuel entre les populations en utilisant le dessin de presse, propose plusieurs expositions itinérantes gratuites que les établissements scolaires peuvent emprunter. L’exposition « Tous migrants » est composée de 13 kakémonos (100x200cm) déroulants qui retracent le parcours complexe des migrants à travers des dessins de presse du monde entier. L’exposition a été produite avec le soutien de l’Union européenne, de la Fondation de France et du ministère chargé de l’éducation nationale et de la jeunesse, en partenariat avec le CLEMI, Canopé et la MGEN. Le porte-folio et le livret pédagogique de l’exposition sont accessibles en ligne.
Agir contre le racisme et l’antisémitisme dans les enseignements scientifiques
Nous autres/Fondation Lilian Thuram
Dans une courte vidéo, Évelyne Heyer, généticienne des populations, explique les différences génétiques et pourquoi, génétiquement parlant, il n’existe pas de races humaines.
Les animations du DVD « Nous autres » (« groupe sanguin et couleur de peau », « histoire génétique de nos ancêtres », « diversité visible et invisible », « le patrimoine génétique humain », « le calendrier de la vie », » le chemin parcouru par nos ancêtres », « différences et distances génétiques », « tous parents, mais comment ? »)
Musée de l’Homme/CEMEA
Pour comprendre pourquoi les préjugés et le racisme persistent, le Musée de l'Homme a créé, en 2017, l'exposition « Nous et les autres. Des préjugés au racisme – Itinérance » dont la « petite forme », synthèse de l’exposition en 10 panneaux graphiques, est présentée sur Yakamédia, la médiathèque éducative des CEMEA. Un parcours de sensibilisation éducatif créé par les CEMEA accompagne l’exposition, autour de différentes ressources pour travailler les notions de racisme et de discriminations.
INA
Une définition du racisme par Alain Rey dans une vidéo tirée de L’INA éclaire l’actu (3min14).
La semaine d’éducation et d’actions contre le racisme et l’antisémitisme
La semaine d’éducation et d’actions contre le racisme et l’antisémitisme se déroule autour du 21 mars, « journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale ».
Ce moment fédérateur de prévention et de lutte contre le racisme, l’antisémitisme et les discriminations liées à l’origine permet également la promotion des valeurs et principes fondamentaux de la République comme le respect de la dignité, des libertés et de l’égalité de chacun quelles que soient son origine, sa condition et sa conviction.