Des pratiques numériques au service de la classe : les Travaux académiques mutualisés (TraAM)

Pour encourager les usages pédagogiques du numérique dans la classe, la direction du numérique pour l’éducation (DNE) conduit les Travaux Académiques Mutualisés (TraAM), un dispositif qui réunit les académies autour de pratiques innovantes du numérique éducatif.

Mis à jour : décembre 2025

Actualités de décembre

Un exemple de TraAM en technologie

Dans le cadre du cross annuel du collège, des élèves de 3ᵉ ont mené une séquence mêlant éducation physique et technologie, illustrant la richesse des démarches interdisciplinaires au sein d’un établissement. S’appuyant sur les compétences du programme de technologie au cycle 4 et dans le cadre des Travaux Académiques Mutualisés (TraAM), ils ont expérimenté un dispositif complet de chronométrage RFID (Radio Frequency Identification ou identification par radiofréquence), similaire à ceux utilisés dans les compétitions officielles.

Consulter le descriptif de ce scénario dans notre Zoom pratique du numérique en classe

Présentation

Les Travaux Académiques Mutualisés (TraAM) sont un dispositif national co-piloté par la Direction du numérique pour l’Éducation (DNE) et l’Inspection générale (IGESR). Ils visent à encourager les usages pédagogiques du numérique grâce à des expérimentations menées directement dans les classes, avec les enseignants et leurs élèves.

Chaque année, près de 700 enseignants répartis dans toutes les académies et à tous les niveaux (école, collège, lycée, BTS) s’impliquent dans plus de 100 projets couvrant 19 disciplines. Leurs productions alimentent Édubase sous forme de ressources pédagogiques innovantes, et donnent aussi lieu à des parcours d’autoformation dans le catalogue de l’offre en libre sur les plateformes Magistère et réseaux des concepteurs.

Le dispositif suit un calendrier annuel : appel à candidature en début d’année (février), sélection des projets en juin, travaux de septembre à mai. Le pilotage est assuré au niveau national par la DNE et l’IGESR, et en académie par un inspecteur (IA-IPR, IEN-ET, IEN-EG) accompagné de l’Interlocuteur Académique au Numérique (IAN).

Pour participer, il est conseillé de se rapprocher de sa délégation académique au numérique, de son inspecteur ou de son interlocuteur académique pour le numérique.

Zoom pratique du numérique en classe

Au cours de plusieurs séances, les élèves ont découvert de manière progressive comment un objet technique s’inscrit dans un environnement réel.

Ils ont analysé les différents éléments qui composent un système complet de chronométrage sportif : les capteurs RFID, le microcontrôleur, l’interface homme-machine (écran, boutons, afficheur LCD) et la transmission radio permettant d’envoyer les données sans fil jusqu’à un ordinateur.
Ils ont pu identifier les rôles respectifs de chaque composant, comprendre les échanges d’informations au sein de la chaîne et modéliser le fonctionnement global du système, grâce à ces manipulations,.
Ils ont également mené une réflexion sur les incidences sociétales de ces technologies, en étudiant notamment comment le RFID est utilisé dans les transports, la logistique, le sport ou la santé, conformément aux attendus présentés dans la fiche de séquence.

Le numérique a accompagné toutes les étapes du projet. Les élèves ont programmé en blocs à l’aide de l’environnement MakeCode, observant en temps réel l’apparition des identifiants scannés, des temps et des classements. Ils ont appris à modifier un algorithme, tester une fonctionnalité et corriger leurs erreurs.

En parallèle, ils ont fabriqué les boîtiers, couvercles ou bracelets RFID grâce à des outils de modélisation. Pour organiser leur production, chaque groupe s’est appuyé, en ligne, sur la méthode Kanban, découvrant ainsi des outils de gestion de projet proches de ceux utilisés dans les entreprises technologiques.

Le jour du cross, les systèmes conçus et améliorés par les élèves ont permis de classer automatiquement les coureurs, d’afficher leurs temps et d’enregistrer les résultats de manière fiable.

Au-delà de la performance technique, ce projet a développé la coopération, l’autonomie, l’esprit d’initiative et la capacité à résoudre un problème concret en mobilisant des connaissances technologiques. Une expérience riche, qui donne pleinement sens à l’apprentissage des objets et systèmes techniques.