Les enfants et les adolescents déportés pendant la Seconde Guerre mondiale

Le sort des enfants relève de situations particulièrement dramatiques. Dès l'accession au pouvoir d'Hitler en Allemagne en 1933, les enfants sont touchés par l'isolement et l'exclusion qui sont peu à peu imposés aux Juifs. Ils comptent parmi les premières victimes de l’extermination : un million et demi d’enfants de moins de 15 ans sont assassinés en Europe durant cette période. Certains adolescents non-Juifs ont connu la déportation en raison de leur engagement très précoce dans la Résistance.

Mis à jour : mai 2023

Dans cet article certaines ressources numériques sont sélectionnées pour faire travailler les élèves sur le sujet des enfants et adolescents déportés pendant la Seconde Guerre mondiale.

Des ressources audiovisuelles : enfants et adolescents dans la Shoah

Sur le site du Mémorial de la Shoah, on trouve également une exposition en ligne intitulée « Les enfants dans la Shoah »  . Elle est structurée autour de quatre grandes thématiques qui offrent chacune des ressources multimédias : « premières discriminations », « enfermement », « déportation et assassinat », puis « résistance et sauvetage ».  Une rubrique « témoignages vidéo » donne la parole à Yvette Lévy, Henri Borlant et Samuel Pisar, tous les trois déportés à Auschwitz-Birkenau alors qu’ils étaient adolescents.

D’autres rescapés, qui étaient adolescents durant cette période, ont témoigné de leur déportation, comme Elie Wiesel dans « Avoir 15 ans à Auschwitz », ou Ida Grinspan, qui avait 14 ans quand elle a été déportée à Auschwitz et Simone Veil, âgée de 16 ans lors de sa déportation. Signalons également le cas singulier d’Andra et Tatiana Bucci, déportées à Auschwitz alors qu’elles n’avaient que 4 et 6 ans ; le destin des plus jeunes rescapées italiennes de la Shoah est retracé dans un article publié dans la Revue d’histoire de la Shoah.

Par ailleurs, sur le site Lumni, on trouve un dossier sur Les enfants dans la Shoah, qui comprend des articles sur le sort des enfants et sur leur sauvetage. Ce dossier entre dans un ensemble documentaire plus large, composé d’articles et de documents audiovisuels, titré « Shoah » .

Sur le site L’Enfant et la Shoah, les histoires de 10 enfants juifs rescapés sont retracées dans l’exposition en ligne « Sur les traces d’une photo ». Des livrets pédagogiques, riches d’archives variées (photographies, visas, livrets de famille, carnets) sont par ailleurs téléchargeables. Enfin, sur le même site, un ensemble de fiches téléchargeables en ligne « Les enfants juifs à Paris 1939-1945 » propose de découvrir le quotidien d’enfants parisiens pendant la Seconde Guerre mondiale.

Un web-documentaire : une adolescente résistante déportée

Le « sourire d’Auschwitz » est un web-documentaire de France 24 qui raconte l’histoire de Marie-Louise Moru, résistante bretonne. Il retrace son parcours de son arrestation dans le Morbihan en 1943 alors qu’elle avait 17 ans à sa détention à Romainville et sa déportation à Auschwitz. Elle fait partie du seul convoi de résistantes déportées à Auschwitz. Sur les 230 femmes du convoi, seules 49 restent en vie. Un cliché pris à son arrivée au camp, sur lequel la jeune femme, qui, étonnamment souriante, semble défier ses bourreaux, inspire une longue enquête pour retracer son parcours.

Des scénarios sur Édubase

Des élèves de 3e de l’académie de Reims ont retracé l’histoire d’enfants juifs de la ville de Troyes au travers d’un scénario de narration multimédia. Adaptable à tout autre ville française et à d’autres niveaux scolaires, il permet de mieux appréhender la déportation et la politique antisémite de Vichy dans le cadre de la Shoah.

Un scénario de microhistoire a été mis en ligne par l’académie de Nantes pour des élèves de 1re. La microhistoire permet un changement d’échelle en travaillant une histoire proche du lieu où vivent les élèves et d’étudier la mise en œuvre d’une politique et ses conséquences à l’échelle locale. Dans le cadre de cet exemple, les élèves réalisent des recherches au sujet de deux sœurs juives, cachées et déportées en 1944 : Fanny et Cécile Rajngewic. À partir de leurs recherches, les lycéens réalisent ensuite un livre numérique et une exposition interactive.