Intervenants extérieurs en milieu scolaire

L'intervention de personnes extérieures est un phénomène qui s'accentue d'année en année. Elles apportent une contribution aux activités obligatoires d'enseignement, soit sur le temps scolaire dans les locaux scolaires, soit lors des sorties scolaires.

Mis à jour : juin 2024

Objectifs

L'aide apportée par l'intervenant extérieur, qui s'inscrit dans le projet pédagogique du professeur, a pour objectif de compléter et d'enrichir les enseignements. Elle permet une ouverture de l'École sur son environnement économique, culturel ou patrimonial à travers un éclairage technique. Par ailleurs, certaines activités, nécessitant un encadrement renforcé ou une compétence précise , ne sont rendues possibles que grâce à la contribution d'intervenants extérieurs. Dans cette perspective, ils peuvent prendre des initiatives mais sans se substituer au professeur.

Rôle du professeur

Le professeur en charge de la classe au moment de l'activité garde la responsabilité pédagogique permanente de l'organisation de la séance. Il peut être déchargé de la surveillance d'une partie ou de tous les élèves confiés à des intervenants extérieurs, à condition qu'il sache constamment où sont ses élèves, que les intervenants aient été régulièrement autorisés ou agréés et que ces derniers soient placés sous son autorité. Il définit les conditions d'organisation de l'activité et les règles de sécurité à mettre en œuvre, éventuellement en concertation avec l'intervenant extérieur. Le professeur doit interrompre immédiatement l'activité s'il constate que les conditions de sécurité ne sont plus réunies. Néanmoins, il appartient à l'intervenant extérieur chargé d'un groupe d'élèves de prendre les mesures d'urgence le cas échéant.

Typologie des interventions

Il y a lieu de distinguer les interventions ponctuelles et les participations bénévoles de l'intervention de collectivités publiques ou d'associations.

Interventions ponctuelles et participants bénévoles

Toute personne susceptible d'apporter sa contribution aux activités d'enseignement peut être autorisé à intervenir, de façon ponctuelle et bénévole et sous la responsabilité du professeur concerné, dans le cadre d'une activité prévue par le projet d'école ou par le projet d'établissement.

Les intervenants bénévoles, notamment les parents d'élèves, doivent recevoir une autorisation écrite pour intervenir pendant le temps scolaire.

Dans le premier degré, cette autorisation est délivrée par le directeur d'école. Elle intervient après avis du conseil des maîtres et information de l'inspecteur de l'éducation nationale. Elle est valable pour l'année scolaire en cours et doit être renouvelée chaque année.

Dans le second degré, les autorisations pour les intervenants extérieurs dans les collèges et lycées relèvent de la compétence du chef d'établissement.

Interventions de collectivités publiques ou d'associations

Ces interventions sont mises en œuvre à partir d'une demande des établissements et font l'objet d'une concertation avec les équipes éducatives, afin de déterminer les objectifs et les modalités d'intervention. De fait, chaque action prend en compte la spécificité de l'établissement et des publics rencontrés. Elles sont inscrites dans le projet d'école ou d'établissement.

Les intervenants extérieurs non bénévoles sont rémunérés par une collectivité publique (collectivités territoriales ou autres administrations de l'État) ou par une personne morale de droit privé, une association de parents d'élèves par exemple. L'éducation nationale établit la liste des associations habilitées à intervenir dans les établissements scolaires.

Lorsqu'il s'agit d'une intervention régulière dans le cadre scolaire, une convention d'une durée d'un an, doit être signée. Dans le premier degré, elle est passée entre l'employeur et l'inspecteur de l'éducation nationale ou l'inspecteur d'académie, directeur des services départementaux de l'éducation nationale, selon le champ d'application. Elle est contresignée par le directeur d'école concerné qui en garde un exemplaire à l'école. Dans le second degré, la convention est passée entre l'employeur et le chef d'établissement.

 Enfin, tous les intervenants extérieurs rémunérés doivent obtenir l'autorisation écrite du directeur d'école ou du chef d'établissement.

Les musiciens intervenants et les centres de formation de musiciens intervenants (CFMI)

Mener un projet d’éducation musicale en collaboration avec un musicien intervenant

La collaboration avec un musicien intervenant contribue à la mise en œuvre d’une pédagogie de projet au sein de la classe et de l’école au service du parcours d’éducation artistique et culturelle (PEAC) des élèves dans le respect des textes et programmes officiels.

Le musicien intervenant apporte des compétences complémentaires à celles des professeurs des écoles sur le plan musical, artistique et pédagogique. Sa connaissance du territoire et de ses acteurs culturels permet d’envisager la construction de projets artistiques riches pour les élèves, la classe, l’école, l’équipe enseignante.

Le guide pratique « Mener un projet d’éducation musicale en collaboration avec un musicien intervenant » s’adresse aux professionnels de l'éducation nationale. Il présente le rôle du musicien intervenant, comment obtenir son intervention et comment collaborer.

Les centres de formation de musiciens intervenants (CFMI)

Les 9 centres de formation de musiciens intervenants, créés en 1984 à l’initiative des ministères de la Culture et de l’éducation nationale, sont des établissements d'enseignement supérieur implantés au cœur des universités :

Ils proposent une offre de formation riche et diversifiée qui s’adapte à l’évolution des besoins des territoires. Tous les CFMI préparent au diplôme universitaire de musicien intervenant (DUMI), formation de 1500 h sur 2 ou 3 ans. Ce diplôme est accessible par les voies de la formation initiale, de la formation continue et de la validation des acquis de l'expérience (VAE).
Certains assurent des formations complémentaires en partenariat avec d’autres structures de l’enseignement supérieur ou de l’enseignement spécialisé : préparation au CFMI, master, spécialisations dans le domaine de la petite enfance, du handicap et de la santé, de la musicothérapie, formation professionnelle continue notamment dans le domaine des pratiques vocales collectives (CRI : chœur ressource interprofessionnel).

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