
Le label Génération 2024
Le label « Génération 2024 » pour les écoles et établissements scolaires vise à développer les passerelles entre le monde scolaire et le mouvement sportif pour encourager la pratique physique et sportive des jeunes.
Objectifs du label « Génération 2024 »
Le label comprend 4 objectifs :
- Développer des projets structurants avec les clubs sportifs du territoire
- Participer aux événements promotionnels olympiques et paralympiques
- Accompagnement ou accueil des sportifs de haut niveau
- Ouvrir les équipements sportifs des établissements
Principes directeurs de la labellisation
Favoriser le volontariat des écoles et des établissements
Les partenariats établis sont valorisés par l'obtention du label « Génération 2024 ». Cette labellisation s'inscrit dans le projet d'école/d'établissement, intégrant les valeurs de la République et principes de l'Égalité, de l'inclusion des personnes en situation de handicap, de l'éco-citoyenneté et de la lutte contre les discriminations.
Mettre en place des partenariats pédagogiques locaux
Pour faciliter la mise en œuvre de la labellisation « Génération 2024 », l'école, le collège ou le lycée volontaire répondant aux critères, bénéficie d'une grande marge de souplesse dans la mise en œuvre de son projet. Il s'agit de développer la continuité éducative dans les différents temps. Les contraintes locales conduisent à travailler étroitement avec les collectivités territoriales, ainsi qu'à tisser des liens avec le monde sportif local et éventuellement les entreprises. L'expertise de l'association sportive de l'école ou de l'EPLE est un point d'appui important.
Par ailleurs, cette labellisation peut s'inscrire dans la mise en œuvre du parcours d'éducation à la santé, du parcours citoyen, du parcours avenir, ou encore des organisations pédagogiques pluridisciplinaires et des cycles 3 (CM1, CM2, 6éme) sur le bassin de collège-écoles. Des activités artistiques et culturelles peuvent également être envisagées en complément et en cohérence avec les activités sportives retenues.
Évaluation du label
Les effets d'un label ne peuvent être évalués que sur plusieurs années. Les écoles et les établissements volontaires s'engagent dès lors à mener la mise en place de ce cahier des charges sur une durée de trois années scolaires à compter de la rentrée 2018.
Retours d’expérience
Génération 2024.
Retour d'expérience de Fanja Rahajason, directrice de l'école élémentaire Paul Bert de Nogent-sur-Marne, Val-de-Marne.
L'idée, c'est de faire découvrir les sports sous toutes leurs formes aux enfants et peut-être de susciter quelques vocations de sport à l'extérieur de l'école, pourquoi pas ?
Question : pourquoi avez-vous demandé la labellisation ?
Nous avons donc connu la labellisation Génération 2024 grâce à notre CPC, conseillère pédagogique de circonscription. Ça nous permet d'avoir des formations pour les enseignants, d'obtenir des prêts de matériel : escrime, tir à l'arc, double Dutch, mölkky, etc., et de participer à des sorties comme le Défi Rando à Fontainebleau.
Question : quelle activité particulière a été mise en oeuvre dans le cadre du label ?
Suite à cette labellisation, tout de suite à la rentrée, notre conseillère pédagogique nous a proposé de participer à une nouvelle expérimentation, à savoir 30 minutes d'activités sportives par jour. 30 minutes d'éducation physique et sportive, ça consiste à proposer aux élèves de bouger d'une manière ou d'une autre.
Plusieurs fiches pédagogiques ont été proposées sur des thèmes, des actions : courir, lancer, sauter et danser. Ces fiches sont très facilement accessibles puisque depuis le mois de février, elles sont mises en ligne et téléchargeables. Et du coup, chaque enseignant a la possibilité de tirer au sort une fiche ou de regarder chaque fiche et de se dire : « Aujourd'hui, je vais proposer à mes élèves de courir de telle manière », avec une consigne très, très simple, très peu de matériel et ça se met en place assez rapidement.
Au niveau de l'enseignant, il n'y a pas besoin d'avoir des compétences sportives. L'objectif, c'est de défouler les enfants, de leur permettre de bouger, de leur permettre de s'amuser. C'est une activité beaucoup plus ludique, sans performance. Rien n'est mesurable, rien n'est évaluable. Les consignes sont très facilement transmissibles et très facilement compréhensibles par les enfants.
Question : quel bilan tirez-vous de la labellisation ?
Il y a un aspect rencontre avec des sportifs de haut niveau qui n'a pas pu se faire cette année à cause des conditions sanitaires, mais c'est quelque chose qu'on voudrait développer l'année prochaine. Mais de toute façon, les grands, en tout cas, travaillent sur l'étude des parcours sportifs de haut niveau, sur des projets réalisation de photos et sur l'histoire de l'olympisme et du paralympisme parce que quand même, cette année, nous sommes sur une année olympique. Ce n'est pas Paris, mais c'est quand même Tokyo.
Question : quel est l'impact sur le travail d'équipe ?
En termes de gains pour l'équipe, c'est une meilleure coopération, une meilleure collaboration, une ambiance, un climat d'école plus dynamique.
Question : quels sont les bénéfices pour les enfants ?
Pour les enfants, un climat d'école plus fédérateur, un climat social plus sympathique entre eux. Comme il n'y a pas de jugement sur leurs activités, les enfants sont très coopératifs entre eux. Ça amène beaucoup plus de bienveillance entre enfants, parce qu'il y a beaucoup d'activités qui amènent l'entraide, le soutien, l'encouragement, le fair-play.
Génération 2024
Retour d'expérience d'une professeure d'EPS suite à la labellisation de son établissement.
Nos élèves ont peu de connaissances sur les Jeux olympiques et paralympiques. En fait, ils ont peu de connaissances sur le sport en général.
Et lors des échanges qu'ils ont avec les athlètes de haut niveau, ça leur montre tous les sacrifices que ces personnes ont dû faire quand ils y sont arrivés. Ils se disent : "en travaillant, en faisant des efforts, en faisant des sacrifices, moi aussi peut-être que je peux y arriver".
Question : pourquoi avez-demandé la labellisation ?
C'est notre inspectrice qui nous a incités à effectuer la demande de label, car nous avons dans notre collège qui est classé en réseau d'éducation prioritaire un fort projet en matière de santé et d'activité physique. Il nous restait juste à nous lancer dans la demande du label.
Il nous a donné plus de reconnaissance par rapport au travail que nous effectuons tous les jours et il nous donne aussi de la légitimité lorsque nous sollicitons des partenaires pour nos actions.
Question : quelle action avez-mise en oeuvre ?
Dans le cas du label, nous avons un accent fort qui est mené sur la Semaine olympique et paralympique. Nous essayons de sensibiliser nos élèves au sport de haut niveau, mais aussi à la différence grâce au handisport. Toutes les valeurs d'amitié, de respect, de tolérance, d'excellence sont mises en avant et nos élèves sont invités à échanger avec des athlètes de haut niveau, avec des athlètes du handisport. Ils font des activités avec eux et des ateliers. Ils prennent du plaisir durant ces ateliers avec les athlètes de haut niveau.
Question : quel l'impact sur le travail d'équipe ?
Ce label fait que nous avons des temps forts qui sont à l'avance. Toute l'équipe, toute la communauté éducative se regroupe autour du projet et des actions que nous menons. C'est un projet interdisciplinaire auquel nous participons tous.
Par exemple, quand nous abordons des activités en EPS, nous faisons le lien en histoire-géographie avec l'Olympisme notamment en 6ème. En sciences de la vie et de la Terre, il y a un lien avec la santé, le dopage. Avec la professeure-documentaliste, il y a des interventions sur l'égalité filles-garçons. Cet ensemble d'actions est fédéré par le label Génération 2024.
Question : quels sont les bénéfices pour les élèves ?
Si on doit faire un bilan des apports du label, nous essayons de véhiculer toutes les valeurs d'amitié, d'excellence, de respect, de détermination, de courage. Ce qui est fort, dans les échanges avec les athlètes, et surtout avec les athlètes du handisport, c'est le retour, le gain, le bénéfice que les élèves en tirent. De retour en cours, après avoir parlé avec les athlètes, ils s'expriment "Madame, tu te rends compte ce qu'il est capable de faire ! Il lui manque, un bras, une jambe, il ne peut pas marcher mais il a été fort dans sa tête, il est allé jusqu'au bout. Il sait faire plein de choses que même moi je ne parviendrais pas à faire en étant bien portant." Ça leur apporte beaucoup et ils ont des étoiles plein les yeux quand ils en parlent. Ça les marque !
Les écoles et établissements labellisés
Le nombre total de labels est de 5 015 (10,2%) pour le MENJS, représentant plus de 1 850 000 million d’élèves : 2902 écoles (8%), 1509 collèges (21,2%) et 604 lycées (12,1%).
À chaque rentrée scolaire, des écoles et établissements sélectionnés au niveau académique recevront à leur tour cette labellisation.