
Continuité pédagogique en histoire-géographie
Cette page vise à rappeler quelques grands principes et à présenter quelques options techniques et pédagogiques permettant d'assurer au mieux une continuité pédagogique en histoire-géographie.
Le document Enseigner la crise permet aux professeurs qui souhaitent aborder le sujet avec leurs élèves, d'apporter un éclairage à la crise du Covid-19 en s'appuyant sur les programmes d'enseignement d'histoire, de géographie et d'enseignement moral et civique (EMC).
Le contenu présenté ici ne prétend pas être exhaustif et est à adapter en fonction des conditions locales. Il complète ce qui peut être trouvé sur les pages générales éduscol dédiées au plan de continuité pédagogique et aux ressources numériques éducatives.
Éléments généraux pour mettre en œuvre un enseignement à distance
S'assurer que chaque élève a accès à un moyen d'échange avec le professeur (via Internet, l'établissement scolaire, ...).
Communiquer le programme de travail pour une à deux semaines. L'objectif est que les élèves sachent ce qu'ils vont devoir travailler en termes de connaissances et de compétences/capacités et qu'ils puissent s'organiser. Celui-ci doit être élaboré en tenant compte de la progression « normale » de l'année. On peut, dans la mesure du possible s'appuyer sur l'emploi du temps des élèves, pour offrir un cadre connu et rassurant. Un document peut ainsi être conçu par les équipes pédagogiques donnant un cadre d'ensemble pour une classe ou un établissement indiquant la fréquence des envois, les créneaux conseillés par le travail et comment s'organiser à la maison.
Être très explicite en indiquant l'organisation de la séquence et de chaque cours pour que les élèves sachent où ils en sont. Cela signifie par exemple pour une séance d'identifier la problématique au sein de l'introduction, d'énoncer le plan et les objectifs de chaque cours en termes de connaissance/compréhension et de compétences/capacités.
Rendre le travail apparent en complétant le cahier de texte de manière détaillée pour permettre d'identifier ce qui doit être acquis et le travail à réaliser.
Anticiper les questions des élèves dans la mesure du possible en pensant à définir les termes et/ou en préparant une liste de questions-réponses potentielles. L'objectif est de permettre à chacun de comprendre le contenu du cours.
Avoir des échanges réguliers avec les élèves au moins sous la forme d'envoi de documents, de questionnaires à compléter et/ou de t'chat. L'objectif est de maintenir un lien avec les élèves, c'est particulièrement utile pour les élèves les plus fragiles.
Concevoir des séances synchrones (les élèves se connectent au même moment) et asynchrones (les élèves réalisent le travail quand ils le souhaitent et le peuvent) dans la mesure du possible. Cela permet à la fois d'assurer un lien avec les élèves et de tenir compte des contraintes matérielles de chacun. Cela oblige cependant à avoir prévenu assez longtemps à l'avance du créneau choisi.
Être réaliste dans la charge de travail. Si la séance est conçue pour une durée d'une heure, le travail demandé à l'élève ne doit pas excéder 30 minutes afin de tenir compte des conditions particulières de travail. La finalité de chaque tâche doit être clairement indiquée ainsi que la durée de celle-ci. Tout comme pour une séance de cours traditionnel, il convient de limiter le nombre de documents par heure de cours (2 ou 3 dans la plupart des cas). Normalement tous les élèves ont accès au manuel scolaire et c'est un outil connu.
Être pragmatique dans la mise en œuvre :
- la trace écrite peut être donnée en format pdf, en mettant en évidence les mots-clés/les notions essentielles, en gras par exemple ;
- tout le monde n'est pas familier avec les supports de l'enseignement à distance, il convient donc, sauf cas particuliers, de limiter le nombre d'outils et de supports utilisés et de se concerter au sein d'une même classe, voire d'un même établissement, pour qu'ils soient à peu près identiques entre les professeurs ;
- dans la mesure du possible se concerter avec les autres professeurs de la classe pour que les séances synchrones ne soient pas conduites en même temps.
Concevoir des évaluations qui puissent être réalisées en consultant les cours, ce qui suppose, notamment, de s'appuyer sur les compétences/capacités. L'important est alors de donner un moment de réalisation/d'envoi et de pouvoir envoyer la correction. Il est également nécessaire de s'assurer que tous les élèves maîtrisent l'outil ou la forme d'évaluation.
Exemples de sources et de supports
La liste des liens est appelée à s'enrichir.
Éléments généraux
- La lettre ÉduNum Histoire-Géographie Continuité pédagogique
- Les sites institutionnels donnent accès à de nombreux documents : Géoconfluences, Géoimage...
- Le Défenseur des Droits propose à travers le projet Éducadroit des ressources téléchargeables et libres de droits permettant d'interroger les fondements juridiques de la situation que nous vivons, pour nourrir par exemple un enseignement d'EMC.
Exemples de supports techniques à adapter selon les ressources et les capacités de chacun
- Le manuel et un contact par téléphone, accessibles à tous.
- L'espace numérique de travail (ENT) de l'établissement permet de déposer des séances, des consignes et des évaluations.
- Les outils de vie scolaire et les ENT permettent généralement, dans la rubrique cahier de texte, de préciser le travail réalisé et le travail à faire. Des fichiers peuvent être joints. Des QCM peuvent par exemple être réalisés dans la rubrique « outils pédagogiques/QCM ».
- Le réseau social collaboratif adapté au collège et au lycée qui offre de nombreuses possibilités sur son ENT.
- Tchap qui permet d'échanger entre les personnels de l'État.
- Tribu permet également de partager des fichiers et d'échanger.