
Ressources d'accompagnement du programme de français au cycle 3
Les ressources d'accompagnement proposent des pistes pour la mise en œuvre du programme de français du cycle 3 ainsi que des outils pédagogiques et didactiques.
Mis à jour : juin 2025
Télécharger le nouveau programme de français du cycle 3, paru au BO du 17 avril 2025, qui entre progressivement en application:
- au CM1 à la rentrée scolaire 2025-2026 ;
- au CM2 à la rentrée scolaire 2026-2027;
- en 6e à la rentrée scolaire 2025-2026.
Les ressources pour mettre en œuvre le programme
Vidéo « Regards sur » le programme de français du cycle 3
Un nouveau format d’émission, intitulé « Regards sur », est proposé pour présenter les nouveaux programmes. Celui-ci repose sur les réactions des professeurs des écoles lors de leur lecture, afin d'expliciter les intentions et les nouveautés des programmes.
Caroline PASCAL
Mesdames et Messieurs, chers professeurs, bonjour et bienvenue sur la série « Regards sur les programmes ». Cette série, produite par la Dgesco, en collaboration avec Réseau Canopé et avec l'intervention de l'Inspection générale, vous présente les nouveaux programmes, leur sens, leur objectif, la façon dont ils ont été conçus, élaborés.
Nous avons également recueilli des témoignages, des questions, qui sont les vôtres, sur le terrain, de manière à vous apporter le conseil et l'appui le plus proche de celui dont vous avez besoin.
Je suis ravie de vous accueillir sur cette série. J'espère qu'elle vous apportera tout le profit nécessaire et je vous souhaite un excellent travail.
François VANDENBROUCK
Mesdames et Messieurs, bonjour. Je suis ravi de vous accueillir dans cette émission « Regards sur les programmes ». Je suis François Vandenbrouck, sous-directeur de l'innovation, de la formation et des ressources à la Direction générale de l'enseignement scolaire. Cette émission permet aujourd'hui de croiser les regards des experts pédagogiques sur le programme de français de cycle 3. Nous sommes allés à la rencontre de professeurs dans cinq académies différentes.
Nous les remercions très chaleureusement pour leur accueil dans leurs écoles, leurs collèges et pour leurs questions qui nourrissent la réflexion à l'échelle nationale. Je vous propose sans plus tarder d'écouter les premières réactions des professeurs à la lecture des programmes de français de cycle 3.
Chrystel MANCA
Des programmes très lisibles, explicites et très cadrés, qui imposent un certain rythme dans les apprentissages, mais qui placent l'enseignant plus en posture exécutive que réflexive, ce qui pourrait restreindre ma liberté pédagogique.
Delphine PULUFUU
Selon moi, le programme de 2025 s'inscrit dans la continuité du précédent. En outre, j'ai trouvé judicieuse la division de l'entrée littéraire « récit de création, création poétique » en deux entrées « créer, recréer le monde », donc le récit des origines, « chanter et enchanter le monde », mots et merveilles.
Cela permet de bien distinguer le travail de la poésie de celui du récit, ce qui me semble plus explicite et cohérent. Enfin, j'ai apprécié la volonté affirmée de valoriser les autrices ainsi que la littérature francophone, la littérature régionale et les littératures étrangères.
Sauveur CASTELLO
Ces programmes de français déclinés en objectifs d'apprentissage me semblent clair et précis. Ils se veulent pratiques pour l'élaboration concertée des progressions et programmations et peuvent aider à la réflexion d'équipe sur le parcours des élèves.
François VANDENBROUCK
Merci pour ces premières réactions qui permettent d'initier le dialogue avec nos intervenants ici en plateau, qui ont participé à l'élaboration des programmes. J'ai le plaisir d'accueillir Catherine Mottet.
Catherine MOTTET
Bonjour François.
François VANDENBROUCK
Vous êtes Inspectrice générale de l'éducation, du sport et de la recherche, pilote de la mission enseignement primaire.
Renaud Ferreira de Oliveira, vous êtes Inspecteur général de l'éducation, du sport et de la recherche, doyen du groupe lettres du collège expertise disciplinaire et pédagogique.
Renaud FERREIRA DE OLIVEIRA
Bonjour François.
François VANDENBROUCK
Bonjour Christiane Deregnaucourt. Vous êtes professeure de lettres modernes dans l'académie d'Amiens.
Christiane DEREGNAUCOURT
Bonjour François.
François VANDENBROUCK
Bonjour Cécile Siméon. Vous êtes adjointe à la directrice académique des services de l'Éducation nationale du Finistère, dans l'académie de Rennes.
Cécile SIMÉON
Bonjour François.
François VANDENBROUCK
Les premières réactions que nous venons d'entendre font référence à la lisibilité des programmes, à leur appropriation par les professeurs, soulignent des continuités et des évolutions dans la didactique de la discipline.
Je vous sollicite, Cécile Siméon, pour apporter un premier éclairage au titre de votre participation au groupe d'experts chargé d'élaborer ce programme.
Cécile SIMÉON
Oui, effectivement, cela a été un souci des concepteurs de ces programmes de vouloir produire un texte qui soit à la fois clair, accessible et précis pour accompagner au mieux la pratique quotidienne des enseignants.
François VANDENBROUCK
Catherine, en quoi ce programme, alors qu'il fixe un cadre, permet néanmoins aux professeurs d'exercer leur liberté pédagogique ?
Catherine MOTTET
Alors il est important de lever tout malentendu à ce sujet, de rappeler peut-être comment lire ces programmes de la façon la plus juste possible. Rappelons que les points de vigilance ne sont que des points de vigilance. Ce ne sont pas des injonctions et que ces points attirent l'attention sur des démarches pédagogiques qui ont été couronnées de succès, qui ont été signalées par la recherche ou que nous avons décelées comme efficaces dans nos observations.
Donc, en réalité, toute la partie proprement pédagogique, qu'il s'agisse d'organiser les séquences pédagogiques, de les concevoir, de choisir des lectures, des activités d'écriture, des activités, est à l'initiative du professeur.
François VANDENBROUCK
Renaud, pourriez-vous nous dire quels sont les invariants et les évolutions didactiques que portent ces nouveaux programmes ?
Renaud FERREIRA DE OLIVEIRA
Comme le professeur l'a très bien fait observer tout à l'heure, ces programmes n'ont pas eu vocation à bouleverser l'intégralité de ce qui avait été posé en 2016, en particulier parce que les programmes de 2016 ont marqué un tournant épistémologique et didactique très important, en insistant notamment sur la question de l'appropriation des œuvres littéraires et des textes, c'est à dire en veillant à la question de la réception de ces œuvres et donc en étant attentif à ne pas faire obstacle dans la lecture des élèves, par des savoirs trop académiques. Donc cette dimension-là est poursuivie, elle est gardée. En revanche, le groupe de travail a voulu procéder à quelques correctifs, à quelques ajustements. D'abord, le fait d'introduire de manière significative des autrices, d'introduire un peu plus de littérature francophone, d'introduire des littératures régionales, bref de renouveler les corpus pour étendre un peu le champ d'investigation des professeurs.
D'autre part, nous avons procédé à des réécritures de certaines entrées, le professeur l'a bien signalé tout à l'heure, peut-être moins pour tout changer, que pour redéfinir, que pour clarifier. Diviser, par exemple, celle qui a été citée « création du monde et création poétique », de façon à faire deux entrées distinctes, chacune associée à un genre, car il nous a paru important de faire cette association entre genres et entrées littéraires, afin de garantir la bonne représentation de l'intégralité de ces genres.
Et enfin, nous avons voulu, en quelques lignes, donner une cartographie de ces entrées. Ce ne sont pas des définitions, ce sont plutôt des amorces que les professeurs pourront utiliser de manière, disons, intelligente, pour, en fonction de leur choix, de leur goût, se les approprier.
François VANDENBROUCK
Je vous remercie pour vos interventions qui donnent quelques lignes directrices des nouveaux programmes à même de favoriser leur appropriation par les professeurs.
Je vous propose maintenant de répondre à quelques questions circonstanciées.
Chrystel MANCA
La maîtrise de la grammaire et de l'orthographe grammaticale sont le dernier point abordé dans les programmes et sont envisagés de manière très globale au service des activités langagières. Est-ce que cette vision ne risque pas de diluer son enseignement et ne pas favoriser les progrès de nos élèves, dans ces domaines très exigeants ?
Émeline BIS
Qu'entend-on par gammes d'écriture ?
Sandrine FRANÇOISE
Les avis divergent sur la quantité d'écrits et le contenu que représentent les écrits courts. Peut-on donner une définition plus claire de ce qu'est un écrit court ?
Lydie ARROYO
On peut lire qu'au cours moyen, il faut lire au moins sept œuvres complètes par an. On peut se poser la question de savoir si cette quantité d'œuvres complètes et imposées ne va pas à contre-courant de la volonté de développer le plaisir de la lecture ?
Sauveur CASTELLO
Même si la logique de cycle n'apparaît plus dans ces programmes définis par niveaux, pour quelle raison la dynamique de cycle ne transparaît-elle pas, alors qu'il s'agit d'un point d'appui important pour le pilotage pédagogique ?
Sandrine FRANÇOISE
Il est écrit que les écrits de travail, de réflexion et de création peuvent rester personnels. N'est-il pas risqué d'écrire cela ? N'a-t-on pas le risque de voir ces types d'écrits non discutés, non confrontés, non corrigés ?
François VANDENBROUCK
Les questions des professeurs soulèvent des problématiques largement partagées. Nos intervenants, ici en plateau, vont pouvoir apporter leur éclairage. Cécile, je me tourne maintenant vers vous.
Cécile SIMÉON
Concernant l'enseignement de l'orthographe et de la grammaire, au-delà de leur position dans les programmes, effectivement, les rédacteurs ont souhaité les mettre au service du développement des activités langagières, afin de les rendre plus signifiantes et plus fonctionnelles pour les élèves.
Cependant, comme le souligne l'enseignante, il ne s'agit pas de dissoudre cet enseignement, qui doit faire l'objet de progressions réfléchies, d'activités d'apprentissages structurées et de mise en application réfléchie, au risque de perdre les élèves les plus fragiles, si cela n'était pas le cas. Donc, pour les enseignants, ça signifie la mise en œuvre d'une approche hybride, donc des apprentissages en grammaire et en orthographe, en lien, en interaction, avec les activités langagières, mais également des séances décrochées, structurées, qui permettent la construction de notions solides.
Ce qu'ont voulu les rédacteurs, c'est lutter contre le risque d'émiettement des enseignements du français et donc de pouvoir mettre en résonnance les différents pans de cet enseignement au service du développement des compétences des élèves, dans le domaine du dire, du lire et de l'écrire.
François VANDENBROUCK
Christiane, pourriez-vous expliciter ce que l'on entend par gammes d'écriture et écrits courts ?
Christiane DEREGNAUCOURT
Oui, les gammes d'écriture sont comparables aux gammes des musiciens. Les gammes d'écriture sont des activités d'exercices, d'entraînement, que les élèves vont pouvoir réaliser pour automatiser des procédures et les transférer, par la suite, dans des écrits plus longs et plus complexes. Concernant les écrits courts, le programme définit clairement ce qu'est un écrit court : c'est un texte d'une à cinq phrases que le professeur va pouvoir faire rédiger par des élèves, dans des contextes variés, mais de manière régulière, voilà, tout au fil de l'année.
François VANDENBROUCK
Catherine, les professeurs posent la question de la lecture d'œuvres complètes. Quelle réponse pourriez-vous leur apporter ?
Catherine MOTTET
Oui, le professeur évoquait le nombre d'œuvres imposées au CM, sept au minimum, et suggérait une forme de paradoxe entre le nombre d'œuvres imposées et le souhait de susciter le goût, le plaisir de la lecture. Ce qui construit le goût de la lecture, en classe, c'est précisément de proposer une diversité, de lectures, parce que c'est cette diversité qui va permettre d'embrasser la multitude de profils de lecteurs que nous rencontrons dans une classe.
D'où l'importance des différents genres littéraires que Renaud évoquait. D'où la présence des documentaires au sein des œuvres proposées. Alors, si on demande au minimum sept œuvres, c'est précisément parce que c'est ce nombre qui va permettre de proposer une offre diverse, qui va s'adapter aux lecteurs. Et, par ailleurs, ce que je voulais ajouter, c'est que le plaisir de la lecture, le goût, il est construit aussi par les démarches pédagogiques.
Ce sont les démarches pédagogiques qui vont permettre de rendre le texte compréhensible, accessible, de le rendre sensible à l'élève, proche de l'élève. Donc la question du nombre, en réalité, sept au moins parce qu'on pourrait souhaiter que les élèves mêmes lisent plus de sept œuvres, un moyen de proposer une diversité d'offres qui s'adapte aux goûts des élèves.
François VANDENBROUCK
Renaud, pourriez-vous nous dire ce que sont les enjeux anthropologiques mentionnés dans le programme ?
Renaud FERREIRA DE OLIVEIRA
Alors, les enjeux anthropologiques ne sont pas une nouveauté des programmes de 2025, c'était une avancée importante des programmes de 2016. Et de ce point de vue-là, nous n'avons fait que la proroger en quelque sorte. C'est bien l'idée que l'enseignement des lettres ne se limite pas à une rhétorique, ne se limite pas à une mécanique, ne se limite pas à quelques prélèvements de formes, mais engage, plus généralement, l'élève, engage toute une communauté de lecteurs, dans des aspirations profondes, qui sont communes à l'ensemble de l'humanité, d'une certaine manière. Et donc, c'est affirmer par-là que les lettres, c'est non seulement une manière de dire, mais c'est une manière de penser, c'est une manière d'être au monde, c'est une manière de faire par certains côtés, et qui peut impliquer évidemment l'élève sur ces enjeux fondamentaux.
Elles interviennent dans nos programmes de deux manières. D'abord, dans le cadre de la perspective « découvrir, jouer », que nous avons placée tout à fait au frontispice de ces programmes, dans le cadre des principes, et qui donnent, d'une certaine manière, une sorte de clé tonale, cette idée que l'élève apprend par le plaisir du jeu et que ce plaisir du jeu l'incite à découvrir, et que le plaisir du jeu, le désir de la découverte, sont comme une stimulation réciproque.
Et donc cette incitation, en quelque sorte, se décline dans l'ensemble des programmes. Et puis nous les avons retrouvés ces enjeux anthropologiques dans la définition des entrées, comme dans les anciens programmes de 2015/2016, en incitant les professeurs, là encore, à donner une valeur de sens plus grande que simplement une rhétorique. Je vais prendre un exemple : « partir à l'aventure ! », avec un point d'exclamation est l'un de ces titres, c'est précisément « partir à l'aventure ! » et non pas « le récit d'aventure ». Le récit d'aventure aurait cantonné, disons, l'étude au code, à la trame narrative, au récit actanciel, enfin voilà ! L'idée est bien là de pouvoir engager davantage l'élève sur un élan et à travers la lecture, de donner, communiquer cet élan à l'élève.
François VANDENBROUCK
Catherine, les programmes s'appuient sur des repères annuels, mais qu'en est-il de la logique de cycle ?
Catherine MOTTET
Oui, il importe de bien saisir que ces programmes annualisés demeurent des programmes de cycle. Les programmes s'appellent bien programmes de cycle 3. Donc les professeurs peuvent s'emparer pleinement de cette possible qui leur est donnée de circuler entre les trois niveaux du programme de cycle, en anticipant des apprentissages s'ils considèrent que leurs élèves sont prêts à les entreprendre, ou au contraire en revenant en boucle de façon spiralaire sur des apprentissages antérieurs qui n'auraient pas été suffisamment acquis.
Donc il y a vraiment une circulation que l'on peut s'autoriser au sein de ces programmes de cycle.
François VANDENBROUCK
Christiane, pourriez-vous aborder le sujet de l'écrit, qui est mentionné par les professeurs dans leurs questions ?
Christiane DEREGNAUCOURT
Oui, la professeure parle d'écrits personnels. En fait, il faut entendre les écrits individuels des élèves et le professeur va continuer de lire ces écrits, ces productions, et va surtout amener l'élève à réguler, à réviser son texte, et cela de manière explicite. Ça peut passer par des activités entre pairs et cela peut passer aussi par presqu'une démonstration de ce geste d'écriture, par le professeur lui-même, lors d'une écriture collaborative, par exemple, où le professeur va démontrer aux élèves son cheminement, mais toujours de manière explicite.
François VANDENBROUCK
Je vous remercie pour l'ensemble de vos interventions. Je vous propose maintenant de nous intéresser à la mise en œuvre de ces programmes et de voir avec quelle façon les professeurs l'appréhendent.
Hadrien GASPAR
Les programmes de français ne me semblent pas assez tenir compte de l'hétérogénéité dans les classes. Donc, comment ces programmes permettent-ils la réussite de tous les élèves, avec toutes leurs complexités ?
Sauveur CASTELLO
Qu'en est-il des premières années de mise en œuvre de ces programmes, pour les nouvelles notions et compétences à travailler dès la rentrée 2025, alors que les classes des cycles 1 et 2 n'auront pu installer les prérequis indispensables pour le cycle 3 ?
Delphine PULUFUU
Il nous est demandé de veiller à ne pas retravailler les œuvres lues précédemment. Cependant, comment savoir ce qui a été lu auparavant au cours moyen, sachant que la sixième accueille des élèves provenant de différentes écoles, que nos élèves ont parfois la mémoire courte, et ne se souviennent du texte que lorsqu'on le refait ? Donc cette exigence pose un défi, en termes d'organisation pédagogique, car l'absence d'un cadre commun pourrait compliquer la planification des lectures prévues pour la sixième.
Christophe LORIOT
Dans le cadre de la liaison école-collège, en tant que chef d'établissement, mais aussi premier pilote pédagogique de l'EPLE, quelles sont les préconisations ou les points d'attention que je devrai mettre en place avec l'inspecteur du premier degré dans le cadre de cette instance ?
Sandrine FRANÇOISE
Dans la partie vocabulaire, il est écrit qu'il faut que les élèves construisent un outil récapitulatif et cumulatif qui consigne les mots rencontrés. Alors comment faire ? Comment s'y prendre pour envisager l'outil ?
François VANDENBROUCK
Quelles recommandations nos intervenants ici en plateau, peuvent proposer pour une mise en œuvre effective dans les classes ? Catherine, peut-être un premier élément de réponse pour une mise en œuvre qui prenne en considération l'hétérogénéité de la classe ?
Catherine MOTTET
Oui, peut-être faut-il commencer par rappeler la fonction d'un programme ? Un programme, c'est un texte fédérateur, qui s'adresse à tous les professeurs et à tous les élèves.
Dans un programme, on ne peut pas prendre en compte les différents profils, ou alors on les prend en compte de façon extrêmement globale. On ne peut pas intégrer la question de l'hétérogénéité qui, du reste, relève de cette fameuse liberté pédagogique dont nous parlions tout à l'heure, à la suite de la question d'un professeur. La liberté pédagogique permet de s'adapter à tous les élèves et c'est le rôle du professeur que de mener cette adaptation des programmes.
Mais les programmes, ils dessinent une ligne d'horizon à laquelle se réfèrent tous les professeurs d'un territoire, et c'est bien leur fonction qui est celle-ci.
François VANDENBROUCK
Cécile, quelles recommandations pourriez-vous formuler pour assurer la meilleure transition possible du cours moyen jusqu'à la classe de sixième ?
Cécile SIMÉON
Alors, quelques points de vigilance pour les chefs d'établissement et les IEN. Tout d'abord, ils vont contribuer à la continuité des apprentissages, éviter les ruptures et contribuer à construire des parcours cohérents pour les élèves. Avec donc un point de vigilance, pour refaire le lien avec ce que disait Catherine un peu plus tôt, il va être nécessaire effectivement de pouvoir penser cette logique de cycle, qui est toujours présente, et donc de pouvoir la réaffirmer, voire la dynamiser. Or, quelques pistes de travail vont pouvoir être entreprises avec les équipes pédagogiques, travailler sur les progressions et les attentes.
On évoquait un peu plus tôt la programmation en littérature. Elle peut tout à fait être un objet de travail du conseil école-collège avec la construction d'un réel parcours littéraire des élèves d'un collège et des écoles du bassin de ce collège. On pourra également gagner à réfléchir à des démarches, à des outils, qui pourront suivre les élèves ou en tout cas avoir des formes proches, notamment l'outil concernant le vocabulaire.
Et enfin, effectivement, pouvoir encourager les observations croisées, les constellations inter-degrés, tout ce qui va contribuer à réfléchir au quotidien et aux besoins des élèves dans la classe. Donc voilà, des objets de travail au sein de l'instance conseil école-collège.
François VANDENBROUCK
Christiane, les professeurs soulèvent la question de la pratique de l'oral. Quels éléments de réponse pourriez-vous leur donner ?
Christiane DEREGNAUCOURT
On pense souvent l'oral comme une activité individuelle face à une classe. Or, il est difficile effectivement de donner la parole à 26 ou 30 élèves d'une classe, de manière un peu longue, au cours d'une séance de travail. Alors que nous propose le programme en matière d'oral ? Il nous propose de construire, sur le cycle 3, les compétences et la posture d'orateur et la posture d'auditeur de l'élève.
Alors, comment faire pour construire ces postures ? La posture d'orateur va passer par des activités sur le débit de la voix, sur le regard, les intonations, etc. On va passer aussi, bien évidemment, par le travail sur le discours, le contenu et la logique du discours. Et puis on va aussi travailler, avec les élèves, les interactions. Et le fait de travailler les interactions entre les élèves va forcément amener d'autres modalités de travail, en binôme, en trinôme, en îlots, ce qui va démultiplier à la fois le nombre de prises de parole des élèves et la durée de temps de parole.
Et puis la construction de la posture d'auditeur, eh bien, on va proposer aux élèves d'écouter de manière active des documents sonores, des textes lus, et puis justement, les propos des camarades.
François VANDENBROUCK
Cécile, vous évoquiez précédemment les outils qui facilitent la compréhension et l'appropriation du vocabulaire par les élèves. Est-ce que vous pourriez nous en dire davantage sur ce sujet ?
Cécile SIMÉON
Oui, effectivement, les enseignants vont devoir réfléchir à un support qui va accompagner les apprentissages des élèves dans ce champ particulier du vocabulaire. Un support qui va devoir se faire le reflet de ce qu'est le lexique, à savoir un ensemble de termes qui sont reliés par des relations historiques, des relations de formes, des relations de sens ou des relations de hiérarchie.
Quelle forme pour cet outil ? Un format collectif quand cela répond à des objectifs pédagogiques. Mais une forme individuelle qui pourra être numérique. Pour pouvoir construire cet outil, les enseignants pourront se référer aux ouvrages de Micheline Cellier, aux travaux de Jacqueline Picoche et d'autres didacticiens du lexique. Concernant les corpus. Les corpus, effectivement, devront être pensés par les enseignants pour répondre aux besoins des élèves.
Quels sont les mots dont ils ont besoin au quotidien pour s'exprimer à l'oral et à l'écrit ? Ils devront s'appuyer sur les listes de fréquences, notamment celle d'Étienne Brunet, disponible sur le site Éduscol, et aussi sur les différents contenus des disciplines enseignées à l'école primaire, mais aussi la littérature et la lecture sur l'ensemble des classes du cycle 3.
François VANDENBROUCK
Je vous remercie pour vos réponses. L'enjeu de l'accompagnement des professeurs pour la mise en œuvre des programmes est essentiel. Des ressources existent, d'autres sont à produire. Je vous propose d'écouter les besoins identifiés par les professeurs eux-mêmes.
Sandrine FRANÇOISE
Les tableaux proposés par niveaux pour chaque grande compétence mettent en parallèle des objectifs d'apprentissage et des exemples de réussite. Je trouve que ça peut faciliter la compréhension des attendus, et donc le travail des enseignants et notamment des enseignants débutants.
Émeline BIS
Est-il possible d'étudier en œuvre intégrale une œuvre préconisée plutôt en lecture cursive ? Quels sont les motifs qui ont permis de placer telle ou telle œuvre dans une catégorie ?
Coralie LAGAIZE
Les programmes ont vraiment intégré la notion de « dans toutes les disciplines », aussi bien pour le lire, pour écrire, pour l'oral et pour les outils de la langue, et même pour le vocabulaire. Mais nous nous interrogeons sur la mise en pratique au sein du cours de français pour ce « dans toutes les disciplines ». Est-ce que nous serons accompagnés ? Est-ce qu'il y aura des ressources ?
Odile MAURY
Serait-il envisageable de proposer dans les documents d'accompagnement les terminologies exactes et toutes les pratiques demandées de façon à avoir une culture commune au sein du programme et de l'année des années scolaires à venir ?
Christophe LORIOT
Des dispositions ou des formations sont-elles mises en place pour les nouveaux enseignants, notamment dans l'appropriation des programmes, notamment en termes de ressources humaines pour les chefs d'établissement, de telle manière à ce qu'ils puissent être formés, notamment nos stagiaires et nos contractuels débutants.
François VANDENBROUCK
Les professeurs expriment un besoin de ressources et de formation. Quelles réponses peut-on leur apporter ? Renaud, pourriez-vous apporter une première réponse aux interrogations des professeurs ?
Renaud FERREIRA DE OLIVEIRA
Oui, il est tout à fait possible de faire bouger un titre, de s'inspirer d'une suggestion, de la faire sienne, de prendre un auteur par exemple, auquel on n'aurait pas pensé et de prendre un autre titre qui n'est pas dans la liste. Bref, de pouvoir essayer de réfléchir à sa propre pratique de lecture et à la mère de l'adapter à ses élèves.
François VANDENBROUCK
Christiane, peut-être quelques éléments complémentaires ?
Christiane DEREGNAUCOURT
Oui, le cours de français a cela de particulier qu'il permet de construire des connaissances littéraires, culturelles, linguistiques, et qui permet, dans le même temps, à l'élève de se forger des outils pour bien comprendre et pour bien s'exprimer en français, dans le cours de français, mais aussi dans toutes les disciplines, dans tous les champs disciplinaires.
Alors, concernant la formation, on peut l'avoir à trois niveaux. On peut évoquer par exemple la référence aux guides fondamentaux de l'enseignement disponibles sur Éduscol. Dans une autre échelle, on peut aussi concevoir que cette thématique de la maîtrise de la langue soit au centre des débats, dans le cadre d'un conseil pédagogique ou d'un conseil école-collège. Et puis, on peut inviter les enseignants à se rapprocher des missions maîtrise de la langue dans toutes les académies qui pourront les former à apporter des ressources.
François VANDENBROUCK
Effectivement, puisque vous parlez d’Éduscol, on y trouve déjà des exemples pour la mise en œuvre des programmes, auxquels on peut aussi accéder à partir de liens hypertexte dans la première partie du programme. Chaque document correspond à un niveau de classe. Ils contiennent des exemples de réussite qui viennent clarifier et illustrer les objectifs d'apprentissage pour accompagner leur mise en œuvre en classe.
Pour chaque domaine, les objectifs d'apprentissage et les exemples de réussite associés sont présentés sous forme tabulaire. Les professeurs pourront également s'appuyer sur les listes d'ouvrages proposés à titre indicatif. Ils trouveront aussi des propositions de pistes de prolongements artistiques et culturels. La présentation est identique pour les classes de CM1, de CM2 et de sixième.
Cécile, je reviens vers vous pour évoquer les plans de formation.
Cécile SIMÉON
Oui, effectivement, des temps d'appropriation de ces programmes de cycle 3 seront intégrés de manière systématique à la rentrée prochaine.
François VANDENBROUCK
Merci beaucoup. Merci à tous les quatre pour vos interventions. Je remercie vivement tous les intervenants, que ce soit les professeurs ou les intervenants en plateau, ici. Il est maintenant temps de clore cette émission et je serai ravi de vous retrouver pour une prochaine émission « Regards sur les programmes ».
Vidéo - « Regards sur » le programme de français du cycle 3 (sous-titrage à paraître)
Les exemples pour la mise en œuvre du nouveau programme de français
Les exemples pour la mise en œuvre du nouveau programme, pour chaque niveau de classe, complètent le programme de français. Il s'agit d'exemples de réussite associés aux objectifs d’apprentissage ainsi que de corpus d’œuvres et de pistes artistiques et culturelles, pour le domaine « Culture littéraire et artistique ».
Les guides fondamentaux pour l'enseignement
Appuyés à la fois sur l'état des connaissances issues de la recherche et les méthodes, pratiques et gestes professionnels reconnus, les guides destinés aux professeurs précisent comment les apprentissages doivent être conduits pour assurer la maîtrise des fondamentaux par tous les élèves et développer notamment les compétences en lecture, en écriture et en grammaire.
Les évaluations nationales
Les acquis des élèves sont évalués en français et en mathématiques en début d'année scolaire. Ces évaluations permettent aux enseignants d'adapter leurs pratiques pédagogiques pour répondre aux besoins de chaque élève.
Les autres ressources à consulter
Ressources par champ d'apprentissage
L'oral au cycle 3 : enjeux et problématiques
Des interviews et des articles de spécialistes pour présenter les enjeux de l'enseignement de l'oral.
- Les compétences orales et la communauté d'apprentissage (interview filmée de Sylvie Plane, professeure émérite en sciences du langage-Sorbonne Université, 4')
- Oral versus écrit (interview filmée de Sylvie Plane, professeure émérite en sciences du langage-Sorbonne Université, 3')
- Pourquoi l'oral doit-il être enseigné ? (article de Sylvie Plane, professeure émérite en sciences du langage-Sorbonne Université,15')
- Où en est la didactique de l'oral, quelles sont ses avancées, quelles questions la traversent actuellement ? (d'après Elisabeth Nonnon, professeure des universités, Lille 3, équipe Théodile-CIREL, diaporama audio, 5')
- Où en est la didactique de l'oral, quelles sont ses avancées, quelles questions la traversent actuellement ? (d'après Elisabeth Nonnon, texte de la capsule audio)
- Questions actuelles pour la didactique de l'oral (15')
- L'enseignement de l'oral et les interactions verbales en classe : champs de référence et problématiques (article d'Elisabeth Nonnon, professeure des universités, Lille 3, équipe Théodile-CIREL, 30')
- L'histoire de la didactique de l'oral, un observatoire de questions vives de la didactique du français (article d'Elisabeth Nonnon, professeure des universités, Lille 3, équipe Théodile-CIREL, 30')
Faire évoluer les pratiques ordinaires de l'oral
L'enseignement de l'oral nécessite de multiplier les situations d'apprentissage qui peuvent se traduire par de fréquentes micro-situations d'oral.
- Réflexions sur les pratiques ordinaires de l'oral : entretien avec Marceline Laparra, maitresse de conférences, université de Lorraine
- Le cercle oral : entretien avec Elisabeth Bautier, professeure des universités, Paris 8, équipe Circeft-ESCOL
- Apprendre à parler et à raconter : présentation adaptée d'après Pierre Péroz, maitre de conférences, ESPÉ de Nancy-Metz
- Les postures enseignantes, Dominique Bucheton, professeure honoraire des universités
Écouter pour comprendre à l'oral
Comment construire la dimension cognitive de l'écoute.
- Que fait l'élève quand il écoute une leçon ?
- Écouter peut-il être un objectif d'apprentissage ?
- Paroles d'enseignant, paroles d'élèves : paroles partagées ?
S'exprimer à l'oral
L'expression orale se caractérise aussi par la mise en jeu du locuteur, de ses émotions, de son corps et de sa voix dans un rapport à l'autre qui est objet d'apprentissage à part entière.
Des exemples de mises en œuvre sont proposés mettant l’élève dans des situations de prises de parole distinctes.
- Reformulation des savoirs en sciences
- La radio au service de la maîtrise de la langue
- Le débat
- Quand l'enregistrement devient le brouillon de la parole
- Une anticipation littéraire
- Une restitution de texte poétique
L’oral d'élaboration
Le langage oral n'est pas seulement un moyen de communication, d'expression, il est aussi, notamment à l'école, un outil d'élaboration de la pensée, des savoirs, de construction de soi, un moyen d'apprendre.
- L'oral, un instrument de la pensée (interview filmée de Sylvie Plane, professeure à l'ESPÉ de Paris, vice-présidente du Conseil supérieur des programmes ; 3')
- L'oral pour penser et apprendre (interview filmée d'Élisabeth Bautier, professeure des universités, Paris 8, membre de l'équipe ESCOL ; extraits : 5')
- L'oral pour penser et apprendre (interview filmée d'Élisabeth Bautier, professeure des universités, Paris 8, membre de l'équipe ESCOL ; version intégrale: 14')
- Pratiques enseignantes et difficultés des élèves (article d'Élisabeth Bautier, professeure des universités, Paris 8, membre de l'équipe ESCOL ; 15')
- Et si l'oral pouvait permettre de réduire les inégalités ? (article d'Élisabeth Bautier, professeure des universités, Paris 8, membre de l'équipe ESCOL, Les Dossiers des sciences de l'Éducation, n°36)
- Et si l'oral pouvait permettre de réduire les inégalités ? (abstract rédigé par le groupe d'experts)
- Contribution à la réflexion sur les nouveaux programmes du cycle 2 et du cycle 3 de l'école primaire (Contribution aux travaux du Conseil supérieur des programmes : Élisabeth Bautier, professeure des universités, Paris 8, membre de l'équipe ESCOL, 60')
Évaluation de l'oral
Pour évaluer l'oral, il faut que soient identifiés, par l'enseignant et par les élèves, des temps dédiés à l'enseignement / apprentissage de la langue orale.
Évaluer l'oral, interview filmée de Sylvie Plane, professeure à l'ESPÉ de Paris, vice-présidente du Conseil supérieur des programmes (3')
Évaluer l'oral, abstract (rédigé par le groupe d'experts) de l'article de Claudine Garcia-Debanc (5')
Comment évaluer la compétence à communiquer oralement ?, article de Christian Dumais, professeur à l'Université du Québec à Trois-Rivières, Canada (15')
Lecture et compréhension de l'écrit au cycle 3 : enjeux et problématiques
Au même titre que la lecture, enseignée de façon explicite, la compréhension doit faire l'objet d'un enseignement explicite, ce qui implique la mise en place de stratégies identifiées.
- Pourquoi enseigner la compréhension ?
- Les difficultés rencontrées dans l'enseignement de la compréhension
- Des ressources possibles pour l'enseignement de la compréhension
Comprendre différents types de textes
L'enseignement des stratégies de compréhension permet à l'élève de devenir un lecteur actif qui peut contrôler sa propre compréhension. Cet enseignement nécessite une démarche explicite car les élèves les plus en difficulté ne perçoivent pas (ou peu) ces stratégies, il est donc nécessaire de leur proposer une application concrète de ces procédures favorisant la compréhension d'énoncés aussi divers que les consignes, les récits, les articles de journaux ou les problèmes mathématiques.
- Les stratégies de compréhension
- La lisibilité des textes
- Comprendre des textes narratifs
- Comprendre des textes informatifs (documentaires et composites)
Pratiquer différentes formes de lecture
La lecture d'œuvres complètes, par l'adulte d'abord puis de façon autonome par l'élève, permet de donner des repères autour de genres littéraires, de motifs, de personnages, de séries, d'auteurs et d'accéder ainsi à une culture littéraire. Ces textes, empruntés à la littérature patrimoniale (albums, romans, contes, fables, poèmes, théâtre) et à la littérature de jeunesse, sont adaptés à l’âge des élèves, du point de vue de la complexité linguistique, des thèmes traités et des connaissances à mobiliser.
Vous pouvez télécharger les listes de lecture et les notices des ouvrages de la liste de référence du cycle 3 sur la page Lectures à l’école : des listes de référence.
Travailler et évaluer la compréhension
Les évaluations en classe doivent apporter à l'enseignant et à l'élève un maximum d'informations sur le processus de construction des compétences de ce dernier : quelles composantes de la compétence semble-t-il maitriser, face à quel type de textes, quelles stratégies déploie-t-il lorsqu'il rencontre un problème de compréhension, etc. ?
- La fluidité de lecture
- Les questions sur le texte
- Le résumé de texte
- Le débat interprétatif
- La compréhension des consignes
- Pour aller plus loin : ressources pour travailler et évaluer la compréhension
Assurer la différenciation
Comment ne renoncer ni à faire avancer plus loin les les élèves aguerris, ni à laisser sur le banc les plus fragiles ?
Activités développées
Les ressources qui suivent ont pour objet de proposer aux enseignants et formateurs des exemples d'activités développées mettant en exergue le travail sur la compréhension.
Ces activités n'ont en aucun cas de visée modélisante.
- Entrer dans un texte littéraire en confrontant texte et image à partir d'un extrait de Le roi des trois Orients de François Place
- Entrer dans un texte par l'oral et travailler la compréhension
- Comprendre et interpréter un texte littéraire, la lecture offerte revisitée par le contrat d'écoute
- Comprendre et interpréter un texte littéraire, « du fragment à l'œuvre » ou le calcul d'inférence continu
- Comprendre des textes documentaires qui associent textes, images et schémas
Au cycle 3, le fait que les élèves ne maitrisent pas parfaitement les usages et les normes de la langue écrite ne doit pas empêcher un exercice quotidien de l'écriture, qu'il s'agisse des écrits intermédiaires qui enregistrent et alimentent le travail de la classe dans toutes les disciplines ou d'écrits de création qui sollicitent et développent l'imaginaire. La fréquence et la variété des situations conduisent à des échanges réguliers sur les productions qui permettront peu à peu à chaque élève de prendre du recul par rapport à ses propres textes. La fréquence des écrits suppose un rapport particulier à la correction, qu'il s'agisse des attentes exigibles ou des interventions didactiques pour les rapprocher de la norme, en particulier orthographique.
Des outils pour la classe
On trouvera ci-dessous des développements, des explications, ou des illustrations pour mettre en œuvre une pratique régulière de l'écriture au cycle 3.
Les ressources d'accompagnement mettent à la disposition des professeurs des éléments de réflexion et des pistes pour la mise en œuvre de l'étude de la langue aux cycles 2 et 3. Elles explicitent les principes qui sous-tendent cette étude de la langue, précisent les notions centrales à enseigner, proposent des organisations pour enseigner la langue à l'école et au collège et présentent des exemples de situations d'apprentissage commentées et analysées.
- Consultez la page éduscol dédiée aux ressources d'accompagnement du programme de français aux cycles 2 et 3 - Étude de la langue.
Le programme met l'accent sur la quantité et sur la diversité des lectures, ainsi que sur la nécessité de « développer au cours du cycle une posture de lecteur attentif au fonctionnement des textes, sensible à leurs effets esthétiques, conscient des valeurs qu'ils portent, et de structurer progressivement une culture littéraire ». Les enjeux de la culture littéraire littéraire et artistique sont multiples. Sans doute est-il important d'être particulièrement vigilant sur l'articulation nécessaire entre formation personnelle et pratiques de lecture pour construire un lecteur concerné et engagé.
Des outils pour la classe
Les séances de lecture doivent être organisées de façon à solliciter les impressions de lecture personnelle de chaque élève, à les rendre attentifs aux autres lectures possibles et à les aider à construire de nouveaux repères qui les aideront à approfondir leur réception des textes.
- Le parcours de lecture à travers le cycle
- Choisir des ouvrages de littérature de jeunesse à l'école
- Organiser la classe pour aborder les textes littéraires
- Le débat littéraire interprétatif
- Des modalités pour lire une œuvre longue en prenant en compte l'hétérogénéité des classes
- Le carnet de lecteur
- Lire en réseaux
Les autres pages à consulter
L'évaluation des niveaux de maîtrise du socle commun
Les ressources d'évaluation proposent aux enseignants une aide à l'évaluation du niveau de maîtrise des domaines du socle commun en fin de cycle 2. Ces ressources s'appuient sur les programmes disciplinaires et sur le document intitulé « Points d'appui pour l'évaluation ».
Les différents exemples proposés s'inscrivent dans des séquences de travail fondées sur les apprentissages ordinaires du programme de français. Le contexte de ces situations d'évaluation est la plupart du temps précisé, notamment en amont de l'évaluation sommative.