Prise en charge partenariale des jeunes sortis du système éducatif sans qualification
L'accueil et la prise en charge des jeunes en situation de décrochage s'effectuent grâce à un travail partenarial dans les plates-formes de suivi et d'appui aux décrocheurs (PSAD). Ils se déploient également dans des dispositifs et structures de ministères partenaires, au niveau des territoires et dans des associations.
Mis à jour : août 2024
Les plates-formes de suivi et d'appui aux décrocheurs (PSAD)
Les « plates-formes de suivi et d'appui aux décrocheurs » (PSAD) constituent un mode de coordination partenarial des acteurs locaux de la formation, de l'insertion et de l'emploi, ainsi que des autres acteurs susceptibles de contribuer à la prise en charge des jeunes concernés (points ou bureaux jeunesse, E2C-écoles de la deuxième chance, centres de formation d'apprentis, associations, service militaire volontaire (SMV), centres EPIDE, etc...).
Elles intègrent notamment les réseaux Formation Qualification Emploi (FOQUALE), qui se déploient sur l'ensemble du territoire et regroupent les établissements et dispositifs relevant de l'éducation nationale, dont les structures de retour à l'école de type micro-lycée. On compte aujourd'hui environ 380 PSAD.
Les missions des PSAD
Les plates-formes ont pour mission de contacter les jeunes en situation de décrochage figurant sur les listes produites par le SIEI ou se présentant spontanément dans un des lieux d'accueil de la PSAD (mission locale ou CIO généralement). Les acteurs des plates-formes réalisent un diagnostic de la situation des jeunes puis leur proposent un accompagnement ou une prise en charge, qui doit déboucher sur une solution de type retour en formation ou insertion en emploi.
Les PSAD jouent un rôle central dans la mise en œuvre du droit au retour en formation (circulaire du 12/04/2017), sous les trois statuts possibles (scolaire, d'apprentis/en alternance, stagiaire de la formation professionnelle). L'action des PSAD se déroule dans le cadre du Service public régional de l'orientation (SPRO) (code de l'éducation 313-8 et accord cadre État ARF SPRO 2014).
La loi du 5 mars 2014 relative à la formation professionnelle, à l'emploi et à la démocratie sociale (article 22) confère aux régions un rôle nouveau de mise en œuvre et de coordination de la prise en charge des jeunes sortis sans qualification, en lien avec les autorités académiques.
Le protocole d'accord signé entre l'État et l'ARF le 29 juillet 2015 précise la mise en œuvre de l'article 22 et pose le principe d'une déclinaison territoriale à travers la signature d'une convention entre la région et l'État dans chaque territoire visant à préciser l'organisation, la cartographie et les moyens des plates-formes (protocole sur le décrochage État ARF 2015).
Guide des PSAD
Le Guide des plate-formes de suivi et d'appui aux jeunes en situation de décrochage s'adresse aux responsables, acteurs et réseaux partenaires des plates-formes. Il a pour objectif de faciliter le fonctionnement des plates-formes de suivi et d'appui aux décrocheurs.
Il constitue un recueil de bonnes pratiques autour des thématiques de fonctionnement des plates-formes.
Les ressources à destination des acteurs des PSAD ont vocation à être mises en ligne sur le portail des PSAD, accessible aux acteurs et pilotes des PSAD qui permet d'accéder aux outils RIO SUIVI (utilisé pour assurer le suivi du jeune sur l'ensemble de sa prise en charge par les réseaux FOQUALE) et RIO STATS (statistiques d'activité pour les pilotes aux plans national, régional, académique, et départemental).
Les partenaires
Les Écoles de la deuxième chance (E2c)
Les Écoles de la deuxième chance (E2c) proposent une offre spécifique aux décrocheurs de niveau infra-V avec des parcours de 6 mois pour une remise à niveau en fin de collège et une intégration à la fois sociale et professionnelle avec des périodes importantes de stages en entreprise. Les E2c accueillent 15 000 jeunes avec un taux de 56 % de sorties positives et forment un réseau de 46 écoles sur 110 sites répartis dans l'ensemble du territoire.
Le site des écoles de la deuxième chance
L'Epide
L'Epide, établissement public d'insertion dans l'emploi, accueille 3 000 jeunes décrocheurs sans aucune qualification ni diplôme et leur propose des cessions d'une durée moyenne de 8 mois en internat où la resocialisation est l'objectif principal. Cet organisme possède 20 centres en France métropolitaine. Les stagiaires y suivent des cours de remise à niveau et les valeurs de type militaires y sont importantes même si peu d'entre eux intègrent l'armée.
Le service militaire adapté (SMA) et le service militaire volontaire (SMV)
Relevant du ministère des Outremer, le service militaire adapté (SMA) est un dispositif militaire d'insertion socioprofessionnelle des jeunes ultramarins, de 18 à 25 ans, éloignés du marché de l'emploi. Le service militaire volontaire est une contribution du ministère des Armées dans le domaine de l'insertion citoyenne et professionnelle de jeunes Français de métropole et de l'étranger âgés de 18 à 25 ans exclus du marché de l'emploi. Il s'agit de proposer aux jeunes un parcours d'insertion vers l'emploi, de 6 à 12 mois, au sein d'unités militaires spécifiques. Cette durée variable permettra d'offrir à tous les volontaires stagiaires un parcours individualisé qui s'organisera autour de deux piliers : formation à la vie collective et formation professionnelle.
Le service militaire volontaire
Des partenaires implantés au niveau des territoires
- les missions locales,
- les GRETA (groupements d'établissements)
- les centres de formation d'apprentis (CFA)
- les collectivités territoriales en particulier les organismes régionaux de formation
- la Protection Judiciaire de la Jeunesse (PJJ).
Les associations
Plusieurs associations intervient pour la prévention et à la lutte contre le décrochage scolaire