
Programmes et ressources en enseignement moral et civique - voie GT
Les programmes de l'enseignement moral et civique (EMC) en seconde générale et technologique et en première et terminale des voies générale et technologique sont présentés en lien avec des ressources pour accompagner leur mise en œuvre.
Mis à jour : juillet 2025
Rappel
Le nouveau programme d'EMC publié au BO du 13 juin 2024 entre en application progressivement au lycée général et technologique :
- Rentrée scolaire 2024-2025 : mise en œuvre en 2de GT ;
- Rentrée scolaire 2025-2026 : mise en œuvre en 1re G, 1re T ;
- Rentrée scolaire 2026-2027 : mise en œuvre en Tle G, Tle T.
Programmes en vigueur
Seconde générale et technologique (BO n°24 du 13 juin 2024)
Premières générale et technologique, jusqu'à la fin de l'année scolaire 2024-2025 (BO spécial n° 1 du 22 janvier 2019)
Premières générale et technologique, à compter de l'année scolaire 2025-2026 (BO n°24 du 13 juin 2024)
Terminales générale et technologique, jusqu'à la fin de l'année scolaire 2025-2026 (BO spécial n° 8 du 25 juillet 2019)
Terminales générale et technologique, à compter de l'année scolaire 2026-2027 (BO n°24 du 13 juin 2024)
Nota :
- Dans certains territoires d’outre-mer, les programmes d’EMC font l’objet d’une adaptation.
Ressources d'accompagnement
Vidéo « Regards sur » le programme d’EMC des lycées
La direction générale de l’enseignement scolaire propose une émission destinée à présenter le nouveau programme d’EMC pour les lycées. Intitulée « Regards sur », elle s’appuie sur les réactions de professeurs découvrant le programme pour expliciter les intentions et nouveautés de celui-ci.
Caroline PASCAL
Mesdames et Messieurs, chers professeurs, bonjour et bienvenue sur la série « Regards sur les programmes ». Cette série, produite par la Dgesco, en collaboration avec Réseau Canopé et avec l'intervention de l'Inspection générale, vous présente les nouveaux programmes, leur sens, leur objectif, la façon dont ils ont été conçus, élaborés.
Nous avons également recueilli des témoignages, des questions, qui sont les vôtres, sur le terrain, de manière à vous apporter le conseil et l'appui le plus proche de celui dont vous avez besoin.
Je suis ravie de vous accueillir sur cette série. J'espère qu'elle vous apportera tout le profit nécessaire et je vous souhaite un excellent travail.
Judith KLEIN
Bonjour à toutes et tous et bienvenue dans cette émission « Regards sur les programmes », consacrée aujourd'hui au programme d'enseignement moral et civique des lycées. Je suis Judith Klein, cheffe du bureau de l'égalité filles-garçons, de la lutte contre les discriminations, de la citoyenneté et de l'engagement à la Direction générale de l'enseignement scolaire. Cette émission est conçue pour croiser les regards.
C'est dans cette perspective que nous sommes allés à la rencontre d'enseignantes et d'enseignants de cinq académies. Et, aujourd'hui, leurs réactions et leurs questions nourrissent notre réflexion à l'échelle nationale. Nous les remercions sincèrement de s'être prêtés à l'exercice et, sans plus tarder, je vous propose de leur donner la parole et d'écouter leurs premières réactions à la lecture du programme d'EMC pour les lycées.
Éricka MÉPHARA
La présentation du nouveau programme est très claire et vraiment agréable. Les trois colonnes permettent vraiment de faire la distinction entre les objectifs, les contenus, les démarches pédagogiques, le fait que ce soit aussi un document unique, au lieu des trois documents qu'on avait les années précédentes, pour faciliter une lecture plus rapide et une organisation finalement plus pratique pour les enseignants.
Jean-Christophe MASMONTEIL
Ce nouveau programme, du CP à la terminale, est parfaitement lisible et favorise la remobilisation des acquis tout au long du parcours des élèves.
Éricka MÉPHARA
Je suis aussi satisfaite de voir que les sujets d'actualité, comme la transition écologique, ont été intégrés à ces nouveaux programmes, puisque ce sont des thématiques qui résonnent bien avec les préoccupations des élèves. J'ai l'impression que ça rend l'EMC plus concret et plus connecté au monde contemporain.
Alain DUVAL
Ces nouveaux programmes semblent intéressants dans la mesure où ils flèchent de manière explicite les entrées relatives à l'EMI et à l'EDD.
Raphaël VERCHÈRE
Malheureusement, le volume d'heures n'a pas bougé et la question que je me pose, c'est comment est-ce qu'on va pouvoir réussir à la fois faire beaucoup et bien. D'autant plus que la liberté qui était laissée par les anciens programmes de se centrer sur deux points parmi tous ceux qui étaient proposés semble avoir disparu
Dorothée JEANJOT-ÉMERY
Avec le cadrage des programmes, quelle place reste-t-il réellement à l'enseignant pour sa liberté pédagogique ?
Yolande SIBAN
Utiliser tous les dispositifs qui sont à notre disposition en lycée professionnel pour profiter et en faire des temps d'EMC, C'est-à-dire travailler également en soutien aux parcours en co-intervention et en chef d'œuvre.
Judith KLEIN
Ces premières réactions saluent la lisibilité et le caractère concret du programme, mais elles soulèvent déjà quelques questions. Et pour y répondre, j'ai le plaisir de me trouver sur ce plateau avec nos trois intervenants, que je vais présenter maintenant. Bonjour Jérôme Grondeux.
Jérôme GRONDEUX
Bonjour.
Judith KLEIN
Vous êtes Inspecteur général de l'éducation, du sport et de la recherche dans le groupe histoire-géographie et vous avez été copilote du groupe d'élaboration du programme.
Judith KLEIN
Bonjour Delphine Dussert-Galinat, vous êtes professeure de chaire supérieure d'histoire et vous avez été également membre du groupe d'élaboration du projet de programme. Vous exercez aujourd'hui une mission transversale puisque vous êtes, dans l'académie de Bordeaux, la référente du projet académique et des zones d'animation pédagogique.
Bonjour Guillaume Jacq.
Guillaume JACQ
Bonjour.
Judith KLEIN
Vous êtes inspecteur de l'Éducation Nationale en lettres-histoire dans l'académie de Grenoble et vous êtes pour votre part le pilote du groupe d'élaboration des ressources d'accompagnement du programme pour le lycée professionnel.
Jérôme, peut-être, une première réaction ?
Jérôme GRONDEUX
Oui, des choses importantes ont été dites, en particulier en ce qui concerne la faisabilité du programme, et je couplerais cela avec la liberté pédagogique de l'enseignant. Donc, en fait, c'est très important de voir qu'il y a une différence selon les parties du programme, puisqu'il y a les deux premières colonnes qui concernent les notions et les contenus que l'on doit connaître et que l'élève doit connaître.
Ça, effectivement, c'est impératif. Et puis la troisième colonne qui propose des démarches et des situations d'apprentissage « possibles ». On insiste beaucoup sur ce « possible ». Effectivement, les programmes ne sont pas faisables si on fait à la suite toutes les propositions de la colonne 3. Mais ce sont vraiment des propositions. C'est-à-dire qu'on ne fait pas que ça, on n'est pas obligé de toutes les faire et on n'est pas obligé de les faire exactement comme elles sont indiquées.
Donc il y a une marge de tri, de choix, d'interprétation qui représentent cette liberté pédagogique des professeurs, pour savoir à partir de quelle situation ils vont faire passer les notions et les connaissances.
Judith KLEIN
Et sur l'éducation aux médias et à l'information et l'éducation au développement durable, dont les collègues à distance ont salué l'intégration dans le programme, Delphine, peut-être ?
Delphine DUSSERT-GALINAT
Oui, sur ces « éducation à », dès la lettre de saisine, il était question d'intégrer l'éducation aux médias et à l'information et l'éducation au développement durable, dans le sens où ce programme forme les futurs citoyens et les informe aussi sur la transition écologique, l'écocitoyenneté. Donc nous avons eu toujours le souci d'intégrer des éducations à la défense, également, à la vie affective, relationnelle et à la sexualité.
Voilà, c'est ce qui apparaît effectivement dans la troisième colonne, notamment pour l'EMI et l'EDD qui sont spécifiquement notifiés…
Jérôme GRONDEUX
...à l'intérieur du programme, effectivement. C'est quelque chose d'important et il faut bien noter que l'on n'intègre pas l'ensemble de ces éducations. C'est une dimension, en fait, de ce que nous faisons, parce qu'on essaye de faire une sorte de colonne vertébrale qui unifie l'éducation à la citoyenneté.
Judith KLEIN
C'est une colonne vertébrale, mais c'est un programme des lycées. Alors, Guillaume, sur la voie pro ?
Guillaume JACQ
Je débuterai par, peut-être, une approche un peu plus globale, C'est-à-dire que la particularité c'est que, que ce soit la voie générale, la voie technologique ou la voie professionnelle, les contenus des programmes d'EMC sont identiques. Alors, effectivement, ça a été évoqué par un professeur, la quotité horaire est différente, mais essentiellement au regard de la spécificité de chacune des filières. Et je pense, tout particulièrement, et on en arrive à la voie professionnelle, à ces périodes de formation en milieu professionnel qui font que les élèves ont un espace dans lequel ils peuvent mettre en œuvre et éprouver les concepts étudiés en classe, dans le cadre de l'EMC.
Et puis l'autre élément, aussi peut-être une spécificité de la voie professionnelle, c'est que la classe de CAP dispose d'un programme de cycle, à la différence des autres classes de lycée. C'est-à-dire que la majorité des élèves font un CAP en deux ans, c'est-à-dire que ce programme est réfléchi sur deux années. Mais il faut garder à l'esprit qu'il y a aussi des élèves qui passent le CAP en une seule année ou parfois en trois ans.
Et dans la construction de ce programme-là, il a été comment conçu une réflexion sur la progressivité de la mise en œuvre.
Judith KLEIN
Ce que l'on retient, c'est l'idée de cohérence. Delphine ?
Delphine DUSSERT-GALINAT
Oui, nous avons toujours à l'esprit, et comme c'est le même groupe d'experts qui s'est chargé de la fabrication des programmes du CP à la terminale, nous avons opté pour une approche spiralaire et des notions qui peuvent être abordées dès le CP, par exemple la liberté, sont régulièrement ensuite réinvesties dans les cycles supérieurs, afin justement de pouvoir approfondir toutes ces notions et de réinvestir jusqu'à la classe de terminale sur la liberté, la démocratie, la laïcité également.
Judith KLEIN
Merci beaucoup pour ces premiers éclairages très utiles pour montrer l'économie générale d'un programme ambitieux. Maintenant, je vous propose que nous écoutions quelques questions plus précises sur des points de ce programme.
Nathalie HÉRAUD-BENABDELLAOUI
En fin d'année, est ce que les élèves doivent avoir vu tous ces contenus d'enseignements, ou est ce qu'on peut se permettre de n'en traiter que certains ?
Marine DE PRÉNEUF
Dans quelle mesure est-ce qu'on peut faire des choix dans le programme, en fonction notamment de notre spécificité pédagogique ? Dans quelle mesure est-ce qu'on peut privilégier certains aspects du programme, davantage travailler sur les notions, par exemple en tant que professeur de philosophie, plutôt que sur les faits juridiques ou historiques ?
Éricka MÉPHARA
Le préambule insiste sur le développement des compétences civiques chez les élèves. Mais l'articulation entre ces compétences transversales et les contenus d'enseignement, ce n'est pas toujours évident. Donc, comment le programme garantit-il que ces compétences soient développées en lien avec les notions enseignées et non pas traitées comme des objectifs isolés ?
Yolande SIBAN
Dans un contexte où la violence semble se banaliser, nous accueillons des élèves chaque année, comment arriver à développer certaines compétences psychosociales, notamment l'empathie ?
Alain DUVAL
Pourquoi ne pas avoir consacré un axe complet à la question de la citoyenneté numérique, dans la mesure où ce sujet semble particulièrement d'actualité et que nos élèves sont particulièrement concernés par cette question ?
Pascal RAVENEL
L'éducation aux médias et à l'information apparaît très clairement dans le nouveau programme d'EMC comme un des éléments de formation à la citoyenneté. En dehors de la Semaine de la presse, qui est traditionnellement un temps fort de l'EMI, comment articuler l'éducation aux médias en une pratique concrète de classe ?
Raphaël VERCHÈRE
En tant que professeur de philosophie, ce qu'on enseigne aux élèves qui découvrent la discipline en terminale, c'est que la philosophie, c'est d'abord la pensée critique et que, a priori, il n'y a aucun questionnement qui est exclu de l'approche philosophique même ce qui, à première vue, paraît indiscutable.
Et par rapport à la question de l'EMC, il semble y avoir comme une sorte de clivage, une sorte de hiatus, puisqu'il y a quand même une finalité qui est proposée par rapport à là où doivent aboutir les questions qu'on va se poser dans le cadre de l'EMC. Et donc comment résoudre cette difficulté qui peut finalement être vécue d'une manière un peu contradictoire par les élèves et également par certains et certaines enseignantes ?
Judith KLEIN
On le voit avec ces nouvelles questions, le programme soulève des interrogations sur les compétences, sur la construction de l'esprit critique. Avant de répondre à ces questions-là, je pense quand même, Jérôme, qu'il serait intéressant de revenir sur les notions et les contenus, puisque la question est revenue.
Jérôme GRONDEUX
Oui, la question est revenue. Alors, on a choisi ces notions et ces contenus pour que l'élève, le jeune citoyen, la jeune citoyenne, au bout du bout, ait été confronté à des aspects qui nous semblent fondamentaux pour la citoyenneté. Tout à l'heure, il y avait l'idée qu'avant il y avait plus de choix en lycée. Le problème, c'est qu'effectivement c'est très agréable d'avoir le choix, mais rien ne garantissait que l'élève avait été confronté à l'ensemble des sujets dont il avait besoin. C'est pour ça que, pour répondre à une des questions qui est posée là, les contenus, les notions, c'est impératif.
Dans l'idéal, ça serait ce que l'élève doit maîtriser. Dans la réalité, c'est ce qu'on doit avoir essayé de lui faire maîtriser du CP à la terminale, d'une certaine manière. Donc ça c'est fondamental. Et, donc, je rappelle qu'il y a du choix dans la colonne 3 et que là, par contre, il y a très clairement du jeu.
Guillaume JACQ
Je crois que ce qui est important, c'est qu'effectivement les programmes proposent un certain nombre de notions, donc ces connaissances nécessaires à la compréhension d'une thématique par exemple. Mais tout l'intérêt est bien évidemment d'amener les élèves, une classe, à les transposer, ou en tout cas à être capable de les mettre en œuvre dans des situations concrètes, et surtout en prenant en compte la spécificité de l'établissement, la spécificité de la classe, que seul le professeur est capable de maîtriser, pour lequel il détient une expertise.
Judith KLEIN
Et alors, sur les compétences ? Compétences civiques, compétences sociales, compétences psychosociales ? On a entendu plusieurs questions. Delphine ?
Delphine DUSSERT-GALINAT
Oui, la liberté qu'offre le programme d'EMC, c'est justement de pouvoir varier les situations d'apprentissage, et par conséquent de développer chez les élèves leurs compétences émotionnelles, sociales et cognitives, c'est-à-dire de les mettre dans des situations de coopération entre pairs, par exemple, de développer aussi l'empathie, déjà, dès l'école primaire, en fait. On vient sur cette thématique-là et elle prend des formes différentes tout au long du parcours de l'élève. Ce sont aussi des situations qui peuvent avoir lieu hors de la classe. Donc on est dans une logique, très libre finalement, de projet pédagogique, qui reste donc à la discrétion des enseignants.
Guillaume JACQ
Je crois que c'est important de revenir sur la notion de projet parce que souvent, quand on parle de projet, d'ailleurs dans les fiches ressources, on a un certain nombre d'exemples de mise en œuvre de projets, le projet garde cette idée de démarche pédagogique extrêmement chronophage, pour le professeur. Et je pense qu'il faut vraiment garder à l'esprit cette notion de différentes temporalités du projet.
Alors effectivement, un projet peut s'étendre sur une année, et incarne une sorte de fil conducteur tout au long de l'année, pour les apprentissages. Mais un projet peut se limiter à une seule journée, une action, Delphine en a parlé tout à l'heure, une action spécifique dans l'établissement, et c'est un point important, et je reviens encore là-dessus, mais les ressources permettent d'avoir cette visibilité sur la diversité des projets que l'on peut mener et que ce soit dans la voie générale ou la voie professionnelle.
Judith KLEIN
Merci. Vous parliez, Delphine, de la cohérence, du fait qu'on sorte de la classe, je pense qu'on aurait pu aussi peut-être mentionner le parcours citoyen, et je crois qu'il y a vraiment au cœur du programme la question du projet, la notion de projet, la modalité du projet, et aussi l'enjeu d'un parcours qui se construit tout au long de la scolarité, mais qui se construit aussi sur des temps d'enseignement, des temps d'éducation dans l'établissement scolaire, et qui invite à mener une réflexion en équipe, on y reviendra. Une question intéressante sur la citoyenneté numérique. Jérôme ?
Jérôme GRONDEUX
Oui, Pour la citoyenneté numérique, ça fait du chaînage avec ce qui vient d'être dit, c'est-à-dire qu'on n'a pas voulu faire une rubrique à part, comme on n'a pas voulu faire une rubrique EMI à part ou une rubrique EDD à part. C'est très important parce qu'on ne fait pas rentrer toute l'EMI et tout l'EDD dans le programme, ce n'est pas possible.
Et donc on a parlé du numérique à chaque fois qu'il y avait un enjeu de citoyenneté qui correspondait au thème annuel. On a choisi de prendre donc le numérique comme une dimension et non pas comme un sujet à part. Parce que si on endosse dans cet enseignement tout ce qui concerne le numérique, d'abord, on n’en aura pas le temps.
Il faut bien voir qu'on parlait tout à l'heure d'éducation à la citoyenneté, de parcours citoyen, l'EMC, c'est le lieu réflexif du parcours citoyen. C'est là où on parle explicitement de la citoyenneté. Mais ce n'est pas la totalité de l'éducation à la citoyenneté, autrement ce n'est pas possible.
Judith KLEIN
Et sur la construction de l'esprit critique et sur cette contradiction, y en a-t-il une, entre la pensée critique et l'esprit critique ?
Jérôme GRONDEUX
Alors, on va essayer d'élargir le champ de ça, parce que c'est une vraie question, c'est une question fondamentale. Est-ce qu'on discute complètement de tout en EMC ? Est-ce qu'on remet tout en question ? Est-ce qu'on fait des débats pour ou contre la laïcité en EMC ? Et bien évidemment, la réponse est non. On est dans une ambition qui est rappelée par le code de l'éducation : faire partager les valeurs et les principes de la République.
Et on est, en même temps, dans la volonté de faire un citoyen éclairé, qui réfléchit, qui délibère. Mais cette tension-là, l'acceptation des règles qui nous tiennent ensemble, l'affirmation d'une réflexion personnelle et d'un libre débat, c'est la tension de la République, c'est la tension de la démocratie et c'est la tension de l'École. D'où, à mon avis, l'importance de choisir les sujets de débat qu'on prend.
On n'est pas là pour pousser les élèves à la faute, pour dire exprimez-vous et puis après leur expliquer que ce qu'ils disent est inacceptable. On doit choisir les sujets de débat et on doit essayer de montrer que ces valeurs communes rendent possible le débat. Je pense que c'est extrêmement important, mais c'est une véritable tension et il faut la vivre, il faut l'habiter parce que c'est celle de nos démocraties.
Judith KLEIN
Merci à vous trois. Venons-en maintenant à la mise en œuvre de ce programme et écoutons ce que les enseignants et les enseignantes ont à nous dire de cela.
Nathalie HÉRAUD-BENABDELLAOUI
Je pense qu'il y a vraiment une question par rapport à l'évaluation et à la manière d'évaluer. Je ne suis pas sûre que l'évaluation chiffrée soit le plus pertinent, et je ne vois, pour l'instant, pas quelles modalités d'évaluation véritablement efficaces, en lien avec ce qu'on attend de cette discipline, on pourrait mettre en œuvre.
Marine DE PRÉNEUF
L'enseignement moral et civique est évalué, et il me semble que c'est quelque chose d'important pour réussir à mobiliser les élèves, on le sait, mais, par ailleurs, il semblerait regrettable d'être en situation permanente d'évaluation, autant du point de vue des élèves que de celui du professeur. Donc comment faire eu égard au faible volume horaire dédié à cet enseignement, comment faire pour ne pas être en position d'évaluation permanente et garder un temps d'enseignement assez gratuit, car, on le sait, les enjeux de cet enseignement vont bien au-delà du baccalauréat.
Pascal RAVENEL
Le programme d'EMC définit un référentiel de compétences construit autour des connaissances, valeurs et principes, attitudes et aptitudes. Si l'objectif est bien de construire des savoirs pour construire des attitudes, comment mettre en œuvre des situations qui permettent de mesurer la maîtrise des soft skills, des compétences psychosociales ?
Raphaël VERCHÈRE
Dans les anciens programmes, il y avait un dispositif pédagogique très intéressant qui est celui du projet sur l'année, qui avait une grande pertinence puisqu'il permettait d'aborder de manière intégrative tout un tas d'enjeux qui sont liés à la question de l'EMC. Or, ce dispositif semble avoir disparu dans la nouvelle approche, est-ce qu'il sera tout de même possible d'emprunter cette voie ?
Yolande SIBAN
Ce sont des programmes qui sont denses et complexes par rapport au temps imparti. Donc, on peut se poser la question par rapport à certaines questions qui sont délicates à enseigner, comme celles des questions socialement vives qui sont très prégnantes sur certains territoires, notamment tout ce qui va concerner la chlordécone, l'eau, les vaccins. Comme les programmes d'EMC sont fondés sur la discussion et le débat, et le fait de savoir argumenter, on peut se poser la question de la manière dont on va aborder ce genre de thématiques dans la classe.
Dorothée JEANJOT-ÉMERY
Concernant la laïcité, qui est quand même une notion forte de ce programme, est-ce que vous avez des conseils pour intégrer cet enseignement sans heurter la sensibilité des élèves ou des familles ou notamment peut-être les élèves plus jeunes ou ceux qui ont un ancrage fort dans leur religion ?
Judith KLEIN
Le moins que l'on puisse dire, c'est que le programme suscite des questions sur l'évaluation, sur le projet. Vous en avez déjà dit quelque chose sur les questions vives. Je pense que là, il va falloir vraiment apporter quelques réponses. Mais commençons, si vous le voulez bien, Jérôme, sur l'évaluation.
Jérôme GRONDEUX
Oui, en fait, on va à la fois parler de la fois parler des compétences et de l'évaluation. Il y a ce référentiel de compétences qui est inspiré du cadre européen pour une culture de la démocratie, qui est structuré pareil, entre valeurs, connaissances, aptitudes, attitudes. Ça nous éclaire tout simplement sur l'évaluation, parce qu'on n'évalue pas le rapport des élèves aux valeurs, même si on cherche à leur faire partager des valeurs, on n'évalue pas leurs attitudes, mais on évalue leurs connaissances et leurs aptitudes. Donc on les évalue quand on leur fait faire des exercices. On n'est pas obligé d'évaluer toute la classe en même temps, on peut évaluer juste les gens qui font l'exercice par rapport à la question qui dit qu'on n’évalue pas tout le temps. Et ça nous donne aussi un élément sur les compétences psychosociales. Quand on met « comprendre les autres » et « faire preuve d'empathie » dans les aptitudes et pas dans les attitudes, ça veut dire qu'on ne confond pas l'empathie avec la sympathie, on ne confond pas l'empathie avec une disposition à s'émouvoir. Ce n'est pas une culture de la sensiblerie. C'est une capacité à comprendre le point de vue des autres. Et ça, dans un débat, dans un travail d'enquête, ça peut s'évaluer. Voilà. Donc, pour résumer, on évalue les connaissances et les aptitudes, c'est-à-dire ce qu'ils doivent savoir et ce qu'ils doivent savoir faire.
Guillaume JACQ
Dans la voie professionnelle, je crois que ça complète un peu les approches de la voie générale, c'est-à-dire qu'il y a deux modalités d'évaluation. Il y a une modalité pour les bac pro qui finalement évaluent l'EMC lors d'une épreuve ponctuelle à la fin du cycle. Et, comme l'évoquait Jérôme, on est bien sur l'évaluation de compétences au sens large, avec des connaissances et aussi des capacités à analyser, à réfléchir par rapport à des documents qui sont fournis.
Donc ça on est sur le bac pro avec un cursus de trois ans. Et la particularité du CAP, et parce que c'est en œuvre depuis déjà bien longtemps, c'est ces contrôles en cours de formation et toute la richesse de cette modalité d'évaluation, je crois, est de la connecter et l'intégrer pleinement à la démarche pédagogique. Un contrôle en cours de formation, alors pour l'EMC, ça sera l'analyse d'un document, mais ce contrôle en cours de formation permet d'évaluer un élève quand l'élève, et aussi avec la validation de l'enseignant, se sent prêt à être évalué. Et je crois que c'est un élément qui est important dans la place de l'évaluation et notamment de l'EMC dans un parcours professionnel. Et je voudrais juste qu'on n'oublie pas non plus les candidats libres qui passent le CAP, qui sont aussi évalués en EMC, mais selon une modalité différente.
Judith KLEIN
Delphine, sur le projet, sur la cohérence qu'on peut donner entre un ensemble de politiques éducatives qui concourent à l'éducation, à la citoyenneté, je crois que vous êtes très bien placée pour nous en parler.
Delphine DUSSERT-GALINAT
Oui, en effet, c'est sur le projet dont parlait Guillaume, par exemple, un projet de l'année, mais ça peut aussi être un projet d'établissement, deux classes, en fait, à géométrie variable, où on peut emmener ses élèves à participer à un concours. Alors ce sont des concours, il y en a beaucoup aujourd'hui, il y a des concours plutôt à coloration historique, comme bien sûr le concours national de la Résistance et de la Déportation ou « Bulbes de mémoire », je donne vraiment quelques exemples. Il y a des concours à connotation citoyenne comme « Découvrons notre constitution » par exemple, des concours à connotation développement durable comme « L'appel des pôles », et puis des concours plutôt orientés EMI, valeurs de la République comme des prix, prix « Non ou harcèlement », le prix Samuel Paty par exemple. Et puis, dans une démarche vraiment d'établissement, on peut aussi engager une labellisation. Donc il y en là encore beaucoup. Il y a la labellisation « Égalité filles-garçons », la labellisation E3D par exemple, et qui s'insèrent totalement dans le projet que véhicule les programmes d'EMC.
Judith KLEIN
C'est très important ce que vous dites, et notamment ça permet aussi, même si on n’évalue pas nécessairement cela, d'observer la capacité d'initiative, la capacité d'engagement des élèves, qui est quand même une dimension sous-jacente de l'éducation à la citoyenneté et de l'enseignement moral et civique. Alors, sur les questions vives, venons-en aux questions vives, Jérôme, s'il vous plaît.
Jérôme GRONDEUX
Alors sur ces questions vives, là aussi, il faut beaucoup de discernement. Je suis persuadé qu'il y a une manière propre à l'enseignant en charge de l'EMC de se pencher sur ces questions et de suivre l'actualité. Je pense que les questions vives, il y a parfois des questions qui surgissent dans la classe, qui surgissent de la part des élèves. Et puis il y a des questions sur lesquelles on peut amener les élèves. Et je ne pense pas qu'il faille rechercher spécialement les questions vives. Je pense qu'il faut les laisser venir, il ne faut pas donner tout de suite, si on annonce tout de suite « Attention, c'est une question vive ! » Voilà, soit on pousse les élèves à se lancer et à dire n'importe quoi, soit au contraire on les inhibe. Et c'est pour ça, je pense qu'il faut faire très attention en EMC, c'est très important le débat, le débat réglé en EMC. C'est très important et il faut faire très attention à ce que, quand on donne la parole aux élèves, on donne vraiment la parole aux élèves. Donc il faut beaucoup réfléchir en amont à ce de quoi on va discuter. C'est vraiment pour moi quelque chose de central.
Guillaume JACQ
Et je crois que sur les questions juives finalement, pour le dire très rapidement, c'est bien la confrontation entre des valeurs, des intérêts, souvent fortement chargés en émotion pour les élèves, auxquels on ajoute des questions, une dimension politique plutôt sensible. Et il y a tout cet intérêt de l'inscrire dans une temporalité aussi. Alors oui, il y a cette immédiateté de répondre à des questions des élèves suite à certains points qu'ils ont pu observer, mais il y a aussi cette nécessité de vraiment prendre appui sur un cursus de plusieurs années pour les amener à comprendre progressivement cette problématique des questions sensibles.
Judith KLEIN
Merci à vous trois. Passons maintenant aux dernières questions qui nous sont posées et qui portent sur l'accompagnement du programme et la formation.
Marine DE PRÉNEUF
En tant que professeure de philosophie, ce qui m'intéresserait beaucoup, c'est avoir une formation sur les débats disciplinaires autour des notions communes, comme, par exemple, la laïcité. Quels sont les débats qui existent en histoire, quels sont les débats qui existent en droit, sur ces questions pour les croiser avec le questionnement philosophique propre ?
Pascal RAVENEL
Le programme d'EMC invite à aborder des sujets d'actualité relevant des questions socialement vives, par exemple la question des OGM dans le thème de seconde, consacré au droit et la protection de l'environnement. Ce sont souvent des questions qui traversent les savoirs disciplinaires. Peut-on envisager des formations en équipe pluridisciplinaires sur ces questions ?
Éricka MÉPHARA
Les nouvelles thématiques intégrées, comme l'intelligence artificielle ou encore les enjeux liés au développement durable, nécessitent parfois des connaissances actualisées et une maîtrise interdisciplinaire. Quelles formations spécifiques sont prévues pour accompagner les enseignants dans ces contenus, notamment pour les aider à aborder des questions complexes sur un lien avec l'EMI ou encore l'EDD ?
Raphaël VERCHÈRE
Est-ce que du point de vue de la formation, on pourrait imaginer des choses qui permettraient aux équipes pédagogiques et toutes les personnes en charge de l'EMC d'adopter des critères qui soient davantage communs et qui permettent d'instaurer une forme d'équité dans la façon dont l'évaluation se réalise.
Yolande SIBAN
L'enseignant, en lycée professionnel, est un enseignant de lettres, d'histoire, de géographie, d'EMC et il dispose de pas mal de dispositifs, pour mener à bien sa mission. Donc ce qui serait recommandé en termes de formation, c'est vraiment qu'on réfléchisse à des séquences d'EMC qui soient réellement pensées dans la progression globale et pas simplement initiées, parce qu'on fait, à ce moment-là, tel ou tel thème, et qu'on y pense comme ça.
Judith KLEIN
Les questions vives reviennent dans les questions des enseignants, ce n'est pas très étonnant. Des questions contemporaines également, notamment l'intelligence artificielle et la manière de se mettre à jour, pour éviter un décalage avec des jeunes, des élèves qui, eux, sont nés là-dedans. La nécessité d'une concertation, de temps de concertation. Je vous propose, Guillaume, d'ouvrir le bal de cette dernière série de réponses.
Guillaume JACQ
Je voulais revenir sur la notion de pluridisciplinarité. C'est-à-dire qu'une enseignante évoquait la question. Je crois que, par essence-même, l'EMC est pluridisciplinaire, et c'est vrai qu'il faut éviter la confusion, ou en tout cas garder à l'esprit, la séparation entre des heures d'enseignement clairement identifiées, et puis après les autres disciplines qui contribuent à amener les élèves à appréhender certaines notions. Je pourrais évoquer la question de la biodiversité en SVT ou en PSE. Alors c'est vrai, dans la voie professionnelle, les enseignants de lettres-histoire-géographie, de par leur bivalence ou trivalence, ont plus de facilités à faire des passerelles. Néanmoins, comme l'évoquait l'enseignante, je crois que les périodes de formation en milieu professionnel sont... l'entreprise est le lieu par excellence pour appliquer et pour retravailler certaines notions en termes de responsabilité et de droit.
Et je prendrai juste un dernier exemple très concret. On parle à un moment donné dans la démocratie environnementale de la personne morale, et tout simplement dans le programme d'économie-gestion, on évoque cette notion-là. D'où l'intérêt de faire des liens entre les différentes disciplines, pour proposer des regards croisés sur certaines notions du programme.
Judith KLEIN
Jérôme ?
Jérôme GRONDEUX
Oui, sur toutes les questions sensibles, et puis aussi je vais revenir sur la question de la laïcité qui a été posée tout à l'heure. De toute manière, en EMC, on a des outils traditionnels. Effectivement, ce n'est pas une discipline, c'est un enseignement, avec une manière de contextualiser des choses particulières, qui est quand même de plus en plus, et beaucoup dans ce programme, lié au droit, donc à la manière dont on applique des choses.
Mais, de toute manière, au-delà de ces démarches, débats réglés, situations, recours à des situations, rien ne remplace la stratégie de l'enseignant. Que ce soit sur une question sensible ou sur une question comme la laïcité, ce qui est important, c'est de savoir où on veut aller, où on veut amener les élèves, et après on peut y aller de manière progressive.
Ce qui serait grave, sur ça, il ne faut pas confondre stratégie et autocensure. L'autocensure, c'est quand on renonce à traiter, quand on renonce à y aller, quand on renonce à porter ce qu'on doit porter, soit la façon sereine de poser une question sensible, soit la laïcité. Et la stratégie, c'est quand on prend en compte les élèves comme ils sont, on sait d'où ils partent, on sait où on veut les amener. Et c'est exactement ce que Guillaume disait tout à l'heure sur les questions sensibles, ça me semble extrêmement important.
Delphine DUSSERT-GALINAT
Je voulais simplement préciser un point justement sur la laïcité en seconde. Elle est présentée, cette notion, comme dans la continuité, comme la fille de l'État de droit, lequel, donc, garantit les droits et les libertés dans un contexte de pluralisme démocratique.
Les enseignants sont parfois effectivement confrontés à des réactions de la part des élèves, qui sont un peu vives ou même contestataires. Et là, il faut aussi que les enseignants puissent expliquer aux élèves en quoi la posture de l'enseignant est différente de celle des élèves et que les élèves, même s'ils ont la liberté d'expression et de conscience, qui ne sont pas comme leur enseignant soumis à la neutralité d'un agent public, cette liberté d'expression doit se faire dans le respect et la tolérance des opinions d'autrui, des origines, etc.
Judith KLEIN
C'est tout l'intérêt et toute l'importance d'une approche par le droit, de l'acquisition d'une culture juridique. Ce n'est pas le propos aujourd'hui, mais c'est vrai que...
Jérôme GRONDEUX
...c'est ce qui les passionne.
Judith KLEIN
C'était important que vous que vous l'évoquiez. Alors, pour répondre à ces assez questions sur les lieux où se former, les échelles auxquelles se former, puisque cette émission fait partie évidemment d'un dispositif d'accompagnement du programme, mais il n'y a pas que national, alors Guillaume et Delphine ?
Guillaume JACQ
Peut-être juste pour commencer, alors, ça dépend des académies, la terminologie peut différer, mais on a des formations d'initiatives territoriales où finalement, pour le résumer, c'est bien des formations qui sont proposées à l'échelle d'un territoire, parfois des regroupements d'établissements, et on voit là tout l'intérêt de ce type de formation.
Alors bien évidemment, il y a les ressources sur l'accompagnement de la mise en œuvre des programmes, mais tout l'intérêt de cette formation est bien d'ancrer certaines thématiques ou d'accompagner des enseignants pour prendre en compte la spécificité territoriale. Je pense qu'on peut évoquer la loi de séparation des Églises et de l'État en classe, etc. Mais ça n'a d'intérêt que si on l'ancre sur un territoire.
Et même, le thème sera différent entre un espace rural et un espace urbain. Mais la mise en œuvre, en tout cas la prise en compte par les élèves de cette notion, sera différente et il est nécessaire de les accompagner sur cette dimension.
Delphine DUSSERT-GALINAT
Oui, je précise aussi ce que dit Guillaume, c'est que, par exemple, il y a, à l'échelle des bassins d'éducation, des zones d'animation pédagogique selon les appellations, des possibilités de se former. Alors, ce sont les chefs d'établissement, les inspecteurs du second degré, qui peuvent solliciter une formation auprès des EAFC. Mais, en proposant à leurs équipes pédagogiques de s'inscrire, donc il y a toujours quelques places réservées par établissement. Et l'intérêt, c'est aussi qu'on est parfois dans des configurations où les chefs d'établissement suivent eux-mêmes ces formations. Et donc là on peut accéder à une certaine synergie, y compris à l'échelle de réseaux inter-établissements. Donc ça, ça peut être très intéressant.
Jérôme GRONDEUX
Et d'autre part, il y a aussi tout ce qui est déjà disponible, je pense à tous les vadémécums qu'on trouve sur Éduscol. Je pense, par exemple, au vadémécum sur la laïcité qui est dans le guide républicain, au vadémécum agir contre le racisme. Il y a dedans aussi d'ailleurs une problématique situation et une problématique question sensible qui est tout à fait intéressante.
Et donc il faut être aux aguets aussi, dans ce nouveau contexte de l'EMC, des formations aux « éducation à », des formations EMI, des formations EDD, des formations éducation à la défense. Donc il y a à la fois une carte, des formations possibles, des choses vers lesquelles s'orienter, des ressources vers lesquelles s'orienter différentes. Et puis une chose qu'on signale beaucoup, puisqu'on parlait du droit, c'est l'excellente qualité du site vie-publique.fr, qui est véritablement un site fait par des juristes et où, de manière très claire, on explique des tas de choses sur l'État de droit, sur le fonctionnement de la justice et avec vraiment une très très grande clarté, et ça, c'est une ressource absolument fondamentale et précieuse.
Judith KLEIN
Merci Jérôme. Pour mémoire, l'ensemble des ressources qui ont été évoquées sont en ligne sur le portail Éduscol et sur la plateforme Magistère. Cette émission touche à sa fin. Il me reste à vous remercier très sincèrement tous les trois et vous dire tout le plaisir que j'ai eu à partager le plateau avec vous aujourd'hui.
Nous remercions également l'ensemble des enseignantes et des enseignants qui ont posé des questions et fait part de leurs remarques. Je ne doute pas que cette émission contribue à la bonne mise en œuvre du programme d'enseignement moral et civique, qui est une pierre angulaire de l'éducation à la citoyenneté dans une société démocratique. Merci de nous avoir écoutés.
Ressources pour la classe terminale - jusqu'à la fin de l'année scolaire 2025-2026
- Démarche et méthode en EMC (programme 2019)
Pour mettre en œuvre le programme d’EMC de terminale, la Dgesco propose une ressource élaborée en partenariat avec l’Agence française anticorruption (AFA) : Sensibiliser aux atteintes à la probité et à la lutte contre la corruption dans le cadre de l’EMC.
Volume horaire d'enseignement
Le volume horaire annuel d'enseignement commun en enseignement moral et civique est de 18h en voies générale et technologique.
Dans le cadre d'une répartition uniforme, l'horaire hebdomadaire serait de 0h30 pour chaque niveau.
Autres programmes et ressources en EMC
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L'esclavage, les traites négrières et leurs abolitions
Télécharger le document de l'IGÉSR et de la Dgesco sur l'esclavage, les traites négrières et leurs abolitions dans les programmes scolaires d'enseignement.