Correspondants nationaux et académiques pour l’éducation à la défense et partenaires institutionnels
Cette page présente les acteurs nationaux et académiques du ministère chargé de l’éducation nationale ainsi qu’un panorama de ses partenaires institutionnels.
Les acteurs du ministère chargé de l’éducation nationale
Coordination au niveau national
Le délégué pour l’éducation à la défense
Chargé de promouvoir l’esprit de défense, il veille à l’application du protocole interministériel du 20 mai 2016 développant les liens entre la jeunesse, la défense et la sécurité nationale. Il coordonne les actions de sensibilisation des élèves et du personnel aux questions de défense et de sécurité, et œuvre à renforcer la place et le rôle de l'éducation à la défense dans les enseignements dispensés aux élèves et dans la formation initiale et continue des enseignants. Il est le conseiller technique du directeur général de l’enseignement scolaire pour ces questions comme pour les relations avec les armées et la gendarmerie.
Remarque : ne pas confondre avec le haut fonctionnaire de défense et de sécurité qui anime et coordonne la préparation des mesures de défense (sécurité de défense, protection du secret, protection des systèmes d'information, etc.).
L’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (IGÉSR)
L’inspection générale participe à la rédaction des programmes et veille à l’inscription de thèmes dans ceux-ci permettant de traiter des questions de défense du cycle 3 aux CPGE. Il existe aussi de nombreuses possibilités, dans le cadre des programmes, d’adosser les enseignements à des exemples ou des études de cas, les « entrées défense ». L’Inspection générale intervient aussi dans les formations offertes aux enseignants, en formation initiale comme continue, et produit des ressources à l'attention des enseignants et des étudiants intéressés disponibles sur les sites académiques et ceux de partenaires.
Travailler en réseau : dans chaque académie, un trinôme éducation-défense-association régionale de l'IHEDN placé sous l’autorité du recteur
Placée sous l'autorité du recteur, la structure du « trinôme académique » regroupe un représentant du ministère des armées, un représentant de l'éducation nationale et un représentant de l'association régionale des auditeurs de l'Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN). Des représentants de la gendarmerie nationale ou des directions régionales de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt peuvent compléter le « polynôme académique ».
Les trinômes conduisent ou accompagnent les établissements dans l'organisation d'actions éducatives de sensibilisation aux enjeux de défense et de sécurité nationale (rallyes citoyens, conférences, visites de sites, actions mémorielles, formations, etc.) au profit de la communauté éducative, des élèves et des étudiants.
Enfin, ils appuient les demandes de subvention effectuées auprès de la direction de la mémoire, de la culture et des archives (DMCA) du ministère des armées et étudiées en commission pour l’enseignement de défense (CPEDEF). Celle-ci est composée de représentants du ministère chargé des armées, du ministère chargé de l’éducation nationale et de l’union des associations d’auditeurs de l’IHEDN. La DMCA a édité une mallette pédagogique à leur usage.
Remarque : au sein de chaque académie, les trinômes peuvent travailler de concert sur certains sujets avec les référents mémoire et citoyenneté.
Consulter les sites des trinômes académiques
Les « relais défense » des bassins de formation et des établissements
Les « relais défense » sont les interlocuteurs académiques du secondaire, qui transmettent au personnel éducatif les informations proposées par les forces de défense et de sécurité en matière de formation et d’actions pédagogiques. Chaque établissement est invité à nommer un relais défense. Certaines académies publient et mettent à jour la liste de leurs relais défense.
Les partenaires institutionnels
En parallèle des acteurs du ministère chargé de l’éducation nationale, nos partenaires institutionnels agissent pour le développement du lien armée-jeunesse.
Les services du Premier ministre
Selon l’article 21 de la constitution de 1958, le Premier ministre est responsable de la défense nationale. Pour ce faire, il dispose d’organismes qui l’assistent dans l’exercice de ces responsabilités.
L’Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN)
L’Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN) a pour mission de promouvoir la culture de défense, de participer au renforcement de la cohésion nationale, et de contribuer au développement d’une réflexion stratégique portant sur les enjeux de défense et de sécurité. Pour ce faire, l’IHEDN propose différentes formations auxquelles peut prétendre le personnel de l’éducation nationale.
Ses auditeurs peuvent se rassembler au sein d'associations. L’Union des associations d’auditeurs de l’IHEDN en regroupe une quarantaine, soit environ 7000 auditeurs ou associés. Son lien avec l’IHEDN assure la continuité de la promotion de l’esprit de défense par l’engagement des auditeurs dans des activités sur tout le territoire comme à l’international, dans des domaines variés de la défense (géopolitique, armement, industrie, santé, maritime, cyber…). Les associations s’investissent tout particulièrement au profit des trinômes académiques. Elles participent également à la préparation et à la conduite du Service national universel dans la phase de cohésion et dans les missions d’intérêt général.
Le Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN), l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI) et Viginum
Le Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN) a la charge de la veille et l’alerte face aux menaces et aux risques notamment dans le domaine de la sécurité des systèmes d’information et la cyberdéfense par le biais de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI). Cette dernière et le ministère chargé de l’éducation nationale ont élaboré une feuille de route commune « Sécurité et confiance numérique : former et susciter des vocations » visant notamment la sensibilisation du plus grand nombre aux risques numériques. L’ANSSI est membre du Campus Cyber, avec lequel a également signé une convention-cadre afin de développer la culture cyber. Le SGDSN abrite aussi Viginum, le service technique et opérationnel de l’État chargé de la vigilance et de la protection contre les ingérences numériques étrangères. Créé le 13 juillet 2021, Viginum répond à un défi majeur : préserver le débat public des manipulations de l’information provenant de l’étranger sur les plateformes numériques.
Les organismes d’administration centrale du ministère des Armées (MINARM)
Les relations du MINARM avec le ministère chargé de l’éducation nationale sont régies par le protocole du 20 mai 2016. Ce protocole a été décliné de manière spécifique avec la Marine nationale et l’armée de l’air et de l’espace. Par ailleurs, l’armée de terre a publié en 2021 sa politique jeunesse qui vise à renforcer ses liens avec le ministère chargé de l’éducation nationale, tout comme l’armée de l’air et de l’espace avec son « Plan Air Jeunesse ».
La Direction du service national et de la jeunesse (DSNJ)
La Direction du service national et de la jeunesse (DSNJ) assure le pilotage de la politique jeunesse du MINARM et du plan Ambition Armée-Jeunesse 2022, qui s’attache notamment à doubler le nombre de classes de défense et de sécurité globales (CDSG), et consolider le dispositif des cadets de la défense. Elle est chargée de mettre en œuvre la Journée défense et citoyenneté (JDC), assure la direction du Service militaire volontaire (SMV) ainsi que celui de la Commission Armées Jeunesse (CAJ), qui favorise la connaissance mutuelle entre les grands acteurs et organismes de la jeunesse et les forces armées au profit du lien armée – jeunesse. Elle a vocation à centraliser l’offre de stage du MINARM, notamment ceux de la classe de troisième, grâce à la plate-forme « Première expérience défense », qui est interfacée avec 1 jeune, 1 solution et PASS.
La Direction de la mémoire, de la culture, et des archives (DMCA)
Anciennement Direction des patrimoines, de la mémoire et des archives (DPMA), la DMCA est chargée au sein du MINARM de la mission de soutien à l’enseignement de défense, et co-pilote à ce titre le réseau des trinômes académiques. Elle réalise et diffuse des ressources pédagogiques et contribue au rayonnement de l’enseignement de défense à travers des événements dédiés et des commémorations nationales. Avec la CPEDEF et la commission interministérielle de coopération pédagogique (CICP), elle apporte un soutien financier aux projets pédagogiques portant sur l’éducation à la défense, sur l’histoire, ou la mémoire, des conflits contemporains. Elle travaille à l'accompagnement et la valorisation de ces actions, notamment grâce à « la gazette des projets d’enseignement de défense » ou l’opération « Héritiers de Mémoire », qui met en lumière des projets remarquables répondant aux appels à projets annuels, élaborés avec le concours de l’éducation nationale et du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation.
L’Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONAC-VG)
L’ONAC-VG est l’opérateur qui met en œuvre la politique mémorielle développée par le MINARM au niveau national et sur l'ensemble du territoire. Il a pour mission de partager et transmettre la mémoire des conflits contemporains, notamment en direction des jeunes générations, participant ainsi à leur formation citoyenne par la transmission des valeurs de la République. Il assure aussi la gestion et la valorisation des lieux de mémoire (hauts lieux de la mémoire nationale, nécropoles nationales et carrés militaires).
Les services déconcentrés du MINARM
L’Organisation territoriale interarmées de défense (OTIAD)
L’OTIAD est le cadre dans lequel s’organise localement la coordination des moyens civils et militaires de défense du territoire. Cette organisation comprend 7 zones de défense et de sécurité (ZDS) sur le territoire métropolitain et couvre l'outre-mer. Dans chaque zone de défense, un officier général, placé sous l'autorité du chef d'état-major des armées, exerce les responsabilités de conseiller militaire du préfet de zone. Dans chaque département, un délégué militaire départemental (DMD) représente l'officier général de zone de défense. L’OTIAD est l’interlocuteur de l’éducation nationale aux niveaux académique et infra académique. Pour ce qui relève de la politique jeunesse et des liens avec l’éducation nationale, les DMD peuvent être appuyés par les établissements et centres du service national et de la jeunesse (ESNJ/CSNJ), émanations territoriales de la DSNJ.
Par ailleurs, il a été fait le choix de décliner le protocole de 2016 aux échelons déconcentrés dans certaines ZDS, comme la zone Sud, ou académies (Lyon, La Réunion/ COMSUP FAZSOI).
Les services départementaux de l’ONAC-VG
L'action territorialisée de l’ONAC-VG s’opère par l’intermédiaire de ses services départementaux et de ses référents régionaux mémoire. Ils proposent une offre pédagogique diversifiée au profit des publics scolaires, comme l’animation gratuite d’ateliers de médiation mémorielle et citoyenne, au sein de l’établissement ainsi que sur les lieux de mémoire. Il est également possible de faire appel à l’ONAC-VC pour organiser la venue de témoins en classe, comme dans le cadre des programmes Histoire et mémoires de la guerre d’Algérie ou La mémoire des opérations extérieures. Enfin, les services de proximité mettent à disposition des établissements la mallette « Explique-moi une cérémonie », qui a pour objectif d’expliquer le sens et le principe des commémorations. L'animation de ce jeu sérieux peut être assurée par l'Office.
Des conventions ad hoc de partenariat ont été signées avec les académies d'Aix-Marseille et Nice pour le développement et la conduite d'actions éducatives et de formation communes, adaptées à chaque territoire, au bénéfice de la communauté éducative et des élèves. Les services départementaux de l’ONAC-VG sont chargés de leur mise en œuvre.
Le ministère de l’Intérieur (MININT)
Le ministère chargé de l’éducation nationale et le ministère de l’Intérieur entretiennent une politique commune d’éducation à la défense. Une convention a été signée avec la direction générale de la gendarmerie nationale, sur le même modèle que les déclinaisons par armées du protocole interministériel du 20 mai 2016. Par ailleurs, depuis la rentrée 2019 est conjointement organisé le concours Clemenceau, qui s’inscrit dans le cadre du redéploiement d’une police de proximité et vise à faire découvrir à des élèves de 4e et 3e l’engagement quotidien des forces de sécurité de l’État au service des citoyens et de la cohésion nationale. Cette action éducative participe à l’apprentissage du respect d’autrui, à l’acquisition et au partage des valeurs de la République ainsi qu’à la construction d’une culture civique.