Pisistrate, tyran à Athènes Hipparque et Hippias, ses fils.

  • Tyran (Τύραννος) désigne le maître absolu dont le pouvoir n’est pas limité par des lois. Dans le contexte de la Grèce archaïque, ce titre n’a pas encore pris la connotation négative qu’il a aujourd’hui.
  • Pisistrate s’appuie sur le peuple et s’oppose à l’aristocratie.
  • La politique de Pisistrate contribue à conforter la puissance grandissante d’Athènes.
  • Les grandes constructions architecturales de l’Acropole débutent sous Pisistrate. 
  • Les fils de Pisistrate ne parviennent pas à installer durablement le régime de la tyrannie à Athènes.
  • Pour aller plus loin : lire l'article de Philippe Steinman.

Pisistrate se disait descendant du héros homérique, Nestor, roi de Pylos, et du grand réformateur athénien, Solon. Au milieu du VIe siècle, Athènes se divise en trois partis : les Paraliens (commerçants de la côte), les Pédiens (grands propriétaires terriens de la plaine) et les Diacriens (petits paysans montagnards). Pisistrate prend la tête des Diacriens et tente par deux fois de s’emparer du pouvoir en s’opposant aux Eupatrides (les aristocrates athéniens) puis en s’alliant notamment avec Mégaclès, chef des Paraliens. Il parvient enfin à s’imposer en 561-560 et reste tyran d’Athènes jusqu’à sa mort en 528-527.

Pisistrate ne revient pas sur la constitution de Solon mais l’archontat, c’est-à-dire les hautes charges politiques et judiciaires, sont dès lors exercées par ses proches partisans. Il contribue au rayonnement d’Athènes et assoie l’hégémonie de la cité par une politique intérieure en faveur de la paysannerie et des commerçants (réforme de l’impôt et de la justice ; développement du réseau routier et hydrolique) et une politique extérieure visant à étendre la puissance athénienne.

Sous le règne de Pisistrate, Athènes connaît également de profonds changements religieux et artistiques. Le tyran commande la construction de temples sur l’Acropole et et soutient le culte de Déméter à Éleusis. Il crée les Grandes Dionysies, fêtes religieuses au cours desquelles se tiennent les concours tragiques. Le quartier du céramique se développe ; la technique des vases à figures rouges amplifie l’essor commercial et l’hégémonie culturelle d’Athènes.

À la mort de Pisistrate, ses deux fils, Hippias et Hipparque, héritent de son pouvoir et tentent de poursuivre son œuvre.

Hipparque, très impopulaire, est tué par Harmodios et Tristogiton, désormais héros du parti démocratique. D'après un dialogue portant son nom, attribué à un auteur anonyme (Pseudo Platon), Hipparque serait à l'origine de la récitation intégrale des poèmes homériques lors des fêtes des Panathénées en 520 av. J.-C..

Hippias, favorable aux Perses, doit renoncer au pouvoir et meurt peu après. Grâce au soutien de Sparte, un régime aristocratique se met en place sans parvenir à s’imposer. Les démocrates reviennent au pouvoir avec Clisthène.

Ce qu'écrit Aristote :

διῴκει δ´ ὁ Πεισίστρατος (…) τὰ περὶ τὴν πόλιν μετρίως καὶ μᾶλλον πολιτικῶς ἢ τυραννικῶς.

Pisistrate administrait les affaires de la cité avec mesure et plus en citoyen qu’en tyran.

Aristote, Constitution d’Athènes, XVI

  • Tyran (Τύραννος) désigne le maître absolu dont le pouvoir n’est pas limité par des lois. Dans le contexte de la Grèce archaïque, ce titre n’a pas encore pris la connotation négative qu’il a aujourd’hui.
  • Pisistrate s’appuie sur le peuple et s’oppose à l’aristocratie.
  • La politique de Pisistrate contribue à conforter la puissance grandissante d’Athènes.
  • Les grandes constructions architecturales de l’Acropole débutent sous Pisistrate. 
  • Les fils de Pisistrate ne parviennent pas à installer durablement le régime de la tyrannie à Athènes.
  • Pour aller plus loin : lire l'article de Philippe Steinman.
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