Iconographie de la rose à partir des ressources patrimoniales de Besançon

1. Ouvrages de la Bibliothèque d’Étude et de Conservation :

 

a. Hortus sanitatis (1491, Mainz, Jacob Meydenbach) : Tractatus de herbis

 

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Rosa, ῥόδον, hard (en arabe), la rose © Bibliothèque municipale de Besançon, Inc. 324, c5r°

 

b. Histoire des Plantes avec les noms grecs, latins et français, Leonhart Fuchs (1549)   

 

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La rose © Bibliothèque municipale de Besançon, 232298, p. 377

 

c. Tractatus medicamentorum simplicium ex regno animali, vegetabili et minerali depromptorum, quorum nomina, descriptiones, virtutes, praeparationes et usus in medicina, descripta et picta, Claude-Nicolas Billerey (1748-1749) : XVIIIe, l’âge d’or des sciences naturelles

 

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Rosa rubra et Rosa moschata © Bibliothèque municipale de Besançon, Ms 470-471, Tomus primus, f. 183

 

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Rosa sylvestris © Bibliothèque municipale de Besançon, Ms 470-471, Tomus secundus, f. 110

 

d. Herbier du Muséum de Besançon :

 

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Rosa sempervirens © Muséum d’Histoire Naturelle de Besançon, Herbier Contejean, page 38 : BESA002516

 

 

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Rosa canina © Muséum d’Histoire Naturelle de Besançon, Herbier Contejean, page 39 : BESA002513

 

e. Pierre-Joseph Redouté (1759-1840) :

 

La création du Muséum d’histoire naturelle :

« La Convention crée le Muséum d’histoire naturelle. Trois artistes sont nommés peintres attachés au Muséum : pour la zoologie, Nicolas Maréchal ; pour la botanique, Pierre-Joseph Redouté et son frère Henri-Joseph, le premier des deux étant le plus important non seulement par la qualité, mais aussi par la quantité puisqu’il donne cinq cent dix-neuf vélins. »

(extrait de l’ouvrage de Madeleine Pinault Sorensen, Le livre de botanique, XVIIe et XVIIIe siècles, BNF, 2008, p. 29-30)

Les roses de Redouté :

« Les fameuses planches des Roses sont publiées en plus de 30 livraisons entre 1817 et 1824 avec les notices de Claude-Antoine Thory (1757-1827), naturaliste indépendant. Les premiers dessins de l’ouvrage, dont l’ambition est de recenser le plus grand nombre de variétés, sont réalisés à la Malmaison qui renferme alors la plus importante collection de roses avec plusieurs centaines de variétés. Si la première édition est un succès, les deux suivantes sont des échecs commerciaux qui pèsent sur la fin de vie de Redouté, malgré l’achat des vélins originaux par Charles X qui les offre à sa belle-fille Marie-Caroline, élève de Redouté. Ces dessins sont aujourd’hui dispersés dans diverses collections. »

Source :

http://bibliotheques.mnhn.fr/medias/medias.aspx?INSTANCE=EXPLOITATION&PORTAL_ID=portal_model_instance__exposition_pouvoir_fleurs_redoute.xml

Le « Raphaël des fleurs » :

Jules Janin, en 1840, dresse en guise d’éloge funèbre le portrait de celui qui fut surnommé le « Raphaël des fleurs » :

« Il était dans une contemplation muette et presque solennelle en présence de ses divins modèles, il avait peur de les ternir, même d’un souffle, il les appelait les étoiles de la terre ; à force de les voir, de les admirer, de les aimer, il en savait les noms, les parfums, les mœurs, les tristesses, les joies, les amours. Il était devenu ainsi un très grand botaniste, un jardinier accompli, son portefeuille lui servait d’herbier et dans cet herbier admirable, il plaçait la fleur, non pas mutilée comme cela se fait dans les herbiers ordinaires, mais, au contraire, la fleur restait brillante et parée, elle restait entourée de son feuillage natif, de son innocente épine, de la mousse qui la recouvrait, elle gardait la goutte d’eau tombée du ciel ou l’insecte doré qui vivait dans son calice. C’était là pour notre peintre des miracles de tous les jours. Il avait imaginé pour peindre ses fleurs bien-aimées, ses passions admirées, non pas de les peindre à la gouache ou au pastel, toujours fugitifs, brillante poussière qui s’en va comme fait la poussière odorante des lis, mais il les peignait à l’huile et le plus souvent à l’aquarelle. Ainsi il leur donnait une immortalité inespérée, ainsi il arrivait à ces tons nets, fermes et veloutés dont il avait le secret tout aussi bien que la nature ; il était comme l’abeille, il avait l’instinct des plus belles fleurs. Il avait appris de bonne heure à mêler tant de nuances adorables. Il composait un bouquet avec l’intelligence et le bonheur d’une jeune fille à son premier bal. » (texte cité par Claudia Salvi, Pierre-Joseph Redouté, le prince des fleurs, Tournai, La renaissance du livre, 1999, p. 42-43 et repris dans l’Avant-propos de Jérôme Farigoule, Le pouvoir des fleurs. Pierre-Joseph Redouté (1759-1840), catalogue de l’exposition au Musée de la vie romantique, Paris, 2017, p. 7)           

 

L’art de Redouté :

« Redouté produisit […] un art au caractère hybride, entre description scientifique et tableau d’agrément, et contribua lui-même à cette confusion : il débuta comme simple peintre botaniste au Muséum en accumulant des planches descriptives des différentes espèces, puis il développa, le succès venant à partir des années 1810, une production plus ornementale et décorative faite de bouquets. »

Il était l’ « héritier d’une tradition ancienne de peinture de fleurs issue des Flandres et de Hollande, […] dont l’essence était la précision botanique qui répondait aux exigences d’un usage scientifique du dessin. »

« À travers ses recueils, ses fleurs constituèrent une source d’inspiration pour les grandes manufactures, qu’il s’agisse de la porcelaine à Sèvres ou de la soie à Lyon. »

(Avant-propos de Jérôme Farigoule, Le pouvoir des fleurs. Pierre-Joseph Redouté (1759-1840), catalogue de l’exposition au Musée de la vie romantique, Paris, 2017, p. 7-8)            

 

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Pierre-Joseph Redouté, Bouquet de roses cent-feuilles (inv. 2221) © Besançon, Musée des Beaux-arts et d’Archéologie – Photographie P. Guenat

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