Procédure de Mise en service
d’un nouveau système
Un nouveau
système arrive dans l’entreprise. Ce système est
considéré d’occasion.
Pour les
besoins de la formation, le système est considéré comme
étant d’occasion. Le service maintenance se charge donc de la
première mise en service.
Le document que vous remplirez servira de première
fiche technique de l’historique de la machine.
Sommaire
a) Débrancher le
système de toutes les énergies
b) Condamner l’alimentation
électrique
c) Condamner l’alimentation
pneumatique
2) Identifier le régime de
neutre
3) Campagne de resserrage des
connexions électriques
a) Vérifier les mises
à la terre (à l’ohmmètre)
b) Vérifier les
continuités des masses
c) Contrôle de
l’isolement des conducteurs actifs entre eux (au
mégohmmètre)
d) Contrôle de l’isolement
des conducteurs actifs par rapport à la terre (au
mégohmmètre)
f) Contrôle des calibres
de protection
g) Contrôle de la boucle de
sécurité
a) Raccorder l’énergie
électrique
b) Baisser les disjoncteurs, Ouvrir
les porte-fusibles et déconsigner
c) Vérifier les tensions
d’alimentation en puissance
d) Vérifier les tensions en
Amont et Aval des transformateurs pour chacun des départs
e) Raccorder l’énergie
pneumatique et traquez les fuites
6) Contrôle des
différents modes de marche et d’arrêt
a) Tester les modes arrêt du
système
Le système vient d’arriver dans
l’atelier (machine d’occasion). On va donc se mettre dans la
situation réelle en débranchant complètement ce
système de toute source d’énergie.
La consignation est terminée
Dans l’armoire
électrique du nouveau système, il est prévu la protection
des personnes selon le régime de neutre de l’entreprise
d’où il vient. Le régime de neutre doit être
adapté à l’entreprise dans laquelle vous êtes. Si les disjoncteurs ne conviennent pas
au régime de neutre de l’entreprise d’accueil, ils doivent
être remplacés.
Comment identifier le
régime de neutre de l’ancienne entreprise du système ?
La
réponse se trouve dans l’armoire électrique, en analysant
les disjoncteurs.
3
cas possibles puisqu’il existe 3 types de régimes de neutre
différents.
a) Régime TT (Neutre à la Terre, Masses à la Terre)
Dans
ce régime de neutre, le disjoncteur est TETRAPOLAIRE, cela veut dire
qu’il coupe l’alimentation par 4 contacts (3 phases + 1 Neutre).
Il
est dit DIFFERENTIEL, cela veut dire qu’il est capable de faire la
différence entre ce qui est consommé par un récepteur dans
l’installation et une fuite de courant par la TERRE.
Regardez
bien dans l’armoire électrique. Un disjoncteur différentiel
TETRAPOLAIRE est-il présent ?
Si
la réponse est non, alors le régime de neutre du système
n’est pas TT.
S’il
s’agit bien d’un disjoncteur différentiel TETRAPOLAIRE, le
régime de neutre peut être TT, mais aussi TNS. Si c’est le
cas, le câblage électrique du système ne sera pas
différent.
b) Régime IT (Neutre Impédant, Masses
à la Terre)
Dans
ce régime de neutre, le disjoncteur de tête est TETRAPOLAIRE, cela
veut dire qu’il coupe l’alimentation par 4 contacts (3 phases + 1
Neutre).
C’est
dans ce régime de neutre que la coupure est réalisée au 2ème
défaut (pour la continuité de production).
Au
1er défaut, le courant est limité par
l’impédance (on peut l’appeler Résistance pour mieux
comprendre) qui équipe le Contrôleur Permanent d’Isolement.
Ce courant de défaut n’est alors pas dangereux.
C’est
à l’apparition du 2ème défaut que le
disjoncteur déclenche, détectant un court-circuit à
travers les masses.
Dès
l’apparition du 1er défaut, le Contrôleur Permanent
d’Isolement le détecte et le signale. Le service
maintenance a pour mission de trouver ce défaut.
On
reconnaît le régime de neutre au disjoncteur de tête
d’installation qui doit être TETRAPOLAIRE magnétothermique.
Regardez
bien dans l’armoire électrique. Le disjoncteur de tête
est-il TETRAPOLAIRE ?
Si
la réponse est non, alors le régime de neutre du système
n’est pas IT.
Si
la réponse est oui, le régime de neutre du système peut
être IT, mais aussi TNS (voir Régime de neutre TNS plus bas). Dans
ce cas, le câblage électrique de votre installation ne sera pas
différent.
c)
Régime TN (Neutre à la
terre, Masses au Neutre)
Dans ce régime de neutre, le disjoncteur peut
être TETRAPOLAIRE (TNS) ou TRIPOLAIRE (TNC).
REGIME
TNC (Terre & neutre sont confondus) -> Ce régime est
interdit pour les installations en câbles souples dont la section est
inférieure à 10mm² pour le cuivre, 16mm² pour
l’aluminium. Donc, peu probable pour les petites installations comme
celles de l’atelier du lycée.
Dans ce régime, le disjoncteur ne doit pas couper le
neutre puisque le neutre et la terre sont un seul et même fil.
Le disjoncteur sera donc TRIPOLAIRE, pour couper les 3 phases
en cas de défaut.
REGIME
TNS (Terre & neutre sont Séparés) -> Dans
ce régime, le disjoncteur sera TETRAPOLAIRE, il peut être aussi
DIFFERENTIEL (voir régime de neutre TT).
Regardez
bien dans l’armoire électrique. Le disjoncteur de tête
est-il TRIPOLAIRE ?
Si
la réponse est non, alors le régime de neutre du système
n’est pas TNC.
Si
le disjoncteur est simplement TETRAPOLAIRE magnétothermique, le
régime de neutre du système peut être TNS mais aussi IT. La
différence se fera au niveau de l’installation de
l’entreprise, le câblage électrique du système ne
sera pas différent.
Si
le disjoncteur est TETRAPOLAIRE magnétothermique et DIFFERENTIEL, le
régime de neutre du système peut être TNS mais aussi TT
(voir régime de neutre TT). Dans ce cas, le câblage interne du
système ne sera pas différent, la différence se fera au
niveau de l’installation de l’entreprise.
LE REGIME
DE NEUTRE DU SYSTEME A ETE IDENTIFIE
Chacun
sait que les connexions des appareils électriques doivent faire
l’objet d’un resserrage TOUS LES ANS. C’est un dispositif qui
est nécessaire pour éviter les dysfonctionnements mais SURTOUT
contre les INCENDIES.
Une connexion
défaillante peut générer des étincelles
suffisamment répétées pour favoriser un départ de
FEU
Nous
ne connaissons rien à l’historique de ce nouveau système.
Par défaut, le resserrage de TOUTES les connexions électriques
doit être réalisé. Dans l’armoire électrique
mais aussi dans les boites de dérivation.
Vous
devez vérifier que tous les appareils raccordés à la terre
par un fils VERT/JAUNE sont bien raccordé à la terre. En
général, une barrette de terre permet le raccordement de tous ces
appareils.
Ensuite,
vérifiez que la barrette de terre est bien connectée à la
platine de l’armoire électrique
Vous
pouvez maintenant réaliser tous les contrôles. Si la barrette de terre
est trop loin pour les cordons, référez-vous à la platine.
Dans
un premier temps, contrôle de la liaison à la terre de
l’armoire électrique ainsi que de sa porte !
Les
tests ne doivent pas être perturbés par un revêtement
isolant (ex : peinture)
Toutes les masses métalliques doivent être
reliées à la masse.
Les
masses par rapport à la terre puis les masses entre elles
Un
maximum de contrôles est souhaitable, il faut traquer les masses
métalliques
isolées
des autres par de la peinture par exemple
Les conducteurs actifs sont les 3 phases ainsi que le neutre.
Reportez-vous au schéma électrique de
puissance.
Ouvrez tous les disjoncteurs et portes-fusibles
afin d’éviter les retours.
Résultat
attendu :
On mesure un isolement électrique. Ce qui implique que la
résistance ohmique doit être très grande.
La
valeur minimale tolérée est 1000Ω pour 1volt. Comme le
réseau de l’atelier est triphasé 400 volts : 400 x
1000 = 400 000 Ω
400 000
Ω = 400 kΩ = 0,4 MΩ (Méga ohms)
L’échelle
du mégohmmètre, comme son nom l’indique, est le méga
ohm. La valeur minimale attendue est donc 0,4 Méga ohms.
Résultat
attendu :
Même chose qu’au paragraphe précédent :
0,4 MΩ
Tous les moteurs du système doivent être
contrôlés.
è Afin de
savoir combien de moteurs équipent ce système, reportez-vous au
schéma de puissance électrique.
Le contrôle d’un moteur se fait en 3
étapes :
-
Contrôle des bobinages
-
Contrôle de l’isolement des bobinages
entre eux
-
Contrôle de l’isolement des bobinages par
rapport à la masse.
Avant de réaliser vos contrôles, vous devez
enlever les barrettes de couplage…
…puis remettre les écrous afin de permettre un
bon contact électrique.
La fiabilité des tests en dépend.
Contrôle
des enroulements (le multimètre en position Ohmmètre)
Résultat
Attendu : Les valeurs ohmiques des enroulements (bobinages) doivent être
égales. Si une petite différence apparaît, cela
est probablement dû à un défaut mineur de connexion
(encrassement). La valeur réelle peut être décimale et
votre appareil manque de précision. La valeur lue est donc
légèrement faussée.
Ce qui est important est de s’assurer que
l’intensité consommée par chacun des enroulements est
très sensiblement la même (en lecture) pour chacun d’entre
eux lorsqu’ils seront alimentés.
Contrôle
de l’isolement des enroulements entre eux (le multimètre en
position Ohmmètre)
Il
s’agit de contrôler que les enroulements ne se touchent pas
Résultat
attendu :
L’affichage
OL veut dire « Over Load ».
Traduction : « au-delà du calibre ». En
clair : la valeur du calibre de l’appareil ne permet pas la lecture
puisqu’elle est trop haute.
Comme
nous vérifions que les enroulements sont bien isolés entre eux,
la valeur attendue est une très grande résistance
électrique : 0,4MΩ
Il
est donc normal que le multimètre affiche cela.
Si
l’ohmmètre indique une valeur, vérifiez votre appareil ou
votre point de mesure et confirmez votre mesure au mégohmmètre si
besoin.
Contrôle
de l’isolement des enroulements par rapport à la masse (au
mégohmmètre en position 500v)
Testez
votre appareil !
Faites toucher les pointes de touche (photo 1) et appuyez sur
le bouton jaune. Comme il y a continuité, l’appareil doit afficher
une valeur proche de 0.
A l’inverse (photo 2), lorsqu’on ne fait pas
toucher les pointes de touche, la valeur lue doit être très
grande. Cela est tout à fait normal puisque vous mesurez la
résistance de l’air !
Contrôlez
maintenant l’isolation des enroulements par rapport à la masse du
moteur
Résultat
attendu :
On mesure un isolement électrique. Ce qui implique que la
résistance ohmique doit être très grande.
La valeur minimale tolérée est 1000Ω pour
1volt. Comme le réseau de l’atelier est triphasé 400
volts : 400 x 1000 = 400 000 Ω
400 000 Ω = 400 kΩ = 0,4 MΩ (Mégaohm)
L’échelle du mégohmmètre, comme
son nom l’indique, est le méga ohm. La valeur minimale attendue
est donc 0,4 Méga ohm.
Lorsque
le contrôle du moteur est réalisé, le couplage doit
être fait par rapport à la tension d’alimentation de
l’atelier. Attention, il peut être différent.
Il
s’agit de vérifier si tous les disjoncteurs différentiels,
disjoncteurs magnétothermiques, fusibles, relais thermiques sont
conformes à une bonne protection des biens et des personnes
Le
schéma électrique de puissance doit vous aider à faire ce
contrôle :
Exemple du disjoncteur différentiel :
D’après
le schéma de puissance, le disjoncteur différentiel a un calibre
de 4A - 30mA. Le disjoncteur présent dans l’armoire
électrique correspond bien à ce calibre.
Si le
schéma de puissance n’indique rien, dans ce cas vous n’avez
aucune possibilité de réaliser ce contrôle. Vous devez
renseigner cette information dans votre document compte-rendu.
Exemple
du porte-fusible :
Même
chose, le schéma comporte tous les éléments.
Vérifiez
bien que le fusible correspond et qu’il est en bon état.
Si le
schéma de puissance n’indique rien, dans ce cas vous n’avez
aucune possibilité de réaliser ce contrôle. Vous devez
renseigner cette information dans votre document compte-rendu.
Exemple
du Relais thermique, disjoncteur magnétothermique, variateur de vitesse :
Un moteur
électrique peut être protégé par 3 appareils
différents.
Dans tous
les cas, vous vous reportez soit au schéma de puissance, soit à
la plaque signalétique du moteur.
Cas
du relais thermique ou disjoncteur magnétothermique type GV :
Cas
du variateur de vitesse :
Le
variateur de vitesse peut pendre différentes formes selon le
constructeur.
Au-delà
de faire varier la vitesse de rotation du moteur cet appareil participe aussi
à la protection du moteur.
Il convient
donc de se rapporter à la documentation technique de cet appareil.
Pour
vérifier dans les paramètres que la valeur de réglage de
la protection correspond à l’intensité nominale du moteur.
Si vous ne
pouvez pas faire ce contrôle, vous devez renseigner cette information
dans votre document compte-rendu.
Le
principe général est de vérifier qu’il y a continuité
dans la boucle de protection.
Vous
devez identifier la chaîne de sécurité dans le
schéma électrique.
3 cas
différents peuvent se présenter
Les
contrôles hors tension sont terminés
Rappel : Si le
disjoncteur de tête n’est pas différentiel, le
système ne peut pas être mis sous tension. Notre régime de
neutre étant TT, les raccordements à la terre doivent être
également conformes à ce régime de neutre.
Au
début de la procédure, vous avez consigné les
énergies électriques et pneumatiques
Lorsque vous êtes occupés à raccorder le
système, vous n’avez aucun contrôle sur ce qui se passe en
bas, à proximité ou à l’intérieur du
système. La précaution de consigner avant les contrôles
hors tension est justifiée par votre protection, celle des autres ainsi
que celle du système qui n’a encore pas été mis sous
tension auparavant.
Vous pouvez maintenant protéger la zone, vous
équiper et déconsigner.
Vous aurez besoin du schéma électrique de
puissance afin de connaître les tensions en jeu.
Le réseau de l’atelier vous délivre une
tension triphasée de 400v alternatif.
Ouvrez la vanne d’air comprimé après
avoir déconsigné, puis contrôlez la pression de service (régler
si nécessaire).
Vous devez être attentif aux fuites sur cette
première portion du circuit et y remédier si nécessaire.
La documentation technique du constructeur doit
préciser la pression minimale nécessaire au bon fonctionnement.
Arrêts
d’urgence, portes, carters, tous ces éléments participent
à la protection des personnes.
Ils
doivent être vérifiés dans leur fonctionnement mais aussi
dans leur fixation.
Lors
de chaque arrêt de sécurité, vous devez entendre le bruit
d’air qui s’échappe de la purge réalisée par
l’électrovanne générale.
Le système est équipé de plusieurs modes
de marche : manuel, pas à pas, Automatique.
En
utilisant la documentation technique, vérifiez le bon fonctionnement de
chacun de ces modes.
Les
tests et contrôles sont terminés. Dans le but de laisser une trace
de l’état de santé du système à son
arrivée dans l’entreprise, complétez la fiche compte-rendu
des tests réalisés.
Cette
démarche est importante pour alimenter l’historique du
système.