Les utopies narratives du XVIIe et du XVIIIe siècle

Confrontation : littératures et cultures antiques / littératures et cultures française et étrangère.

"L’ouverture vers le monde moderne et contemporain constitue l’un des principes essentiels des programmes de langues et cultures de l’Antiquité, dont l’étude, constitutive d’une solide et indispensable culture générale, n’est pas réservée aux seuls élèves qui se destinent à des études littéraires." 

"Travailler de manière méthodique sur les différences et les analogies de civilisation, confronter des œuvres de la littérature grecque ou latine avec des œuvres modernes ou contemporaines, françaises ou étrangères, conduit à développer une conscience humaniste ouverte à la fois aux constantes et aux variables culturelles."

Programmes LCA et LLCA, Préambule.

 

Deux articles sur les utopies narratives du XVIIe et du XVIIIe siècle.

 

J’ai réuni ici deux de mes nombreux articles consacrés aux utopies narratives de la fin du XVIIè siècle et du début du XVIIIè siècle, parce qu’ils étudient les dimensions viatiques et spatiales de ces fictions sous des angles différents.

Le premier : « L’espace dans les utopies littéraires du règne de Louis XIV », consacré aux ouvrages de Foigny, Veiras, Fontenelle, Gilbert et Tyssot de Patot, a été publié dans la revue québécoise Etudes littéraires en 2002.

L’étude porte sur les structures viatiques et les stratégies d’authentification récurrentes dans ces fictions, la topographie et l’onomastique des lieux utopiens, la relation entre espace géographique et structures sociales et politiques, l’architecture symbolique des villes et des édifices.

Le second : « Voyager dans les récits de voyages imaginaires XVIIème siècle : pourquoi pas ? », qui s’attache aux mêmes ouvrages, a été publié, en 2017, dans Voyages, rencontres, échanges au XVIIè siècle, Actes d’un colloque tenu à Marseille, en 2013 (Biblio 17 n° 2011, G. Narr éd., Tübingen).

L’étude des récits de voyages est cette fois envisagée d’un double point de vue : celui des voyageurs découvreurs initiaux et celui de leurs lecteurs contemporains ou actuels, de façon à faire apparaître des constantes ou des différences dans chacun des domaines concernés : le voyage, l’écriture du voyage, les lectures du voyage. Cette étude a permis, par-delà les théories modernes de la narration et de la réception, la mise en écho de deux données, l’une ancienne, l’autre moderne : la pulsion de curiosité et l’expérience de pensée.

L’ensemble des deux articles suggère, in fine, qu’écrire l’autre n’est souvent que réécrire autrement le même et que le seul espace que nous explorons est celui de nos représentations.

Pierre RONZEAUD

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