Les Amazones - Présentation Ἀμαζόνες ou AMAZONIDES Ἀμαζονίδες

Filles d’Arès et de la nymphe Harmonie, la filiation des reines des Amazones varie selon les mythes.

Leur territoire correspond à l’antique Scythie, autour de la Mer Noire ; il s’étend au-delà de la Thrace, jusqu’aux steppes d’Ukraine et de la Russie méridionale, parfois jusqu’aux rives de la Lybie.

Elles incarne une forme de  pouvoir créateur indomptable et indompté comme un  contre-exemple de la pensée grecque mesurée.

Puisqu’il faut à Alexandre le Grand des exploits à sa mesure, il rencontre la puissante reine Thalestris, fameuse. pour sa beauté, escortée de 300 guerrières en Hyrcanie, région d'Asie au Sud-Est de la Mer Caspienne, à la frontière des conquêtes asiatiques du roi. Pour concevoir un enfant avec lui, un chef de guerre digne d’elle, elle obtient d'Alexandre qu’il lui concède treize nuits. 

Ἡμεῖς οὐκ ἂν δυναίμεθα οἰκέειν μετὰ τῶν ὑμετερέων γυναικῶν· οὐ γὰρ τὰ αὐτὰ νόμαια ἡμῖν τε κἀκείνῃσι ἐστί. Ἡμεῖς μὲν τοξεύομέν τε καὶ ἀκοντίζομεν καὶ ἱππαζόμεθα, ἔργα δὲ γυναικήια οὐκ ἐμάθομεν· 

 

Nous ne pourrions pas, répondirent les Amazones, demeurer avec les femmes de votre pays. Leurs coutumes ne ressemblent en rien aux nôtres... Nous tirons de l'arc, nous lançons le javelot, nous montons à cheval, et nous n'avons point appris les ouvrages propres à notre sexe.

 

Hérodote, L’Enquête, Livre IV

Ces intrépides guerrières portent arc et flèches. Arès leur fit don d’une ceinture qu’elles ont toujours avec elle : ama en grec signifie « avec », zone signifie « ceinture ». Mais l’étymologie la plus répandue (a- « privé de » et mazo « sein, mamelle ») veut voir en ces cavalières belliqueuses qui parcourent les steppes, des femmes « sans sein » pour faciliter le tir à l’arc au combat.

Elles acceptent très difficilement l’autorité masculine. Elles ont ainsi souvent choisi de vivre dans une société matriarcale, régie par une reine, asservissant les enfants de sexe masculin, n’hésitant pas même à les tuer parfois. Les Scythes les appellent Oiorpata, les « tueuses » (-pata) « d’hommes » (oior-).

Leurs mœurs sont très éloignées des mondes grec et latin auxquels  appartiennent les auteurs qui les célèbrent. Ces personnages mythologiques fascinent au point d’être parfois mêlés à la grande histoire.

Leur exotisme attire donc mais ces femmes intriguent aussi par un courage égal à celui des hommes. Leurs reines ont affronté les héros les plus renommés de l’Antiquité comme Antiope tuée par Héraclès qui voulait lui arracher sa ceinture dans son neuvième travail. Son nom grec suggère la force de la « voix » (-ope) qui s’élève « contre » l’assaillant (anti). De même le nom d’Hippolytè, reine aimée de Thésée, signifie « celle qui dompte les chevaux ». Toutes les légendes témoignent de la difficulté des héros à dominer ces femmes si intrépides. Leur affrontement révèle parfois un amour caché et impossible: au moment où Achille tue la reine Penthésilée, il croise son regard et ressent aussitôt la brûlure de la passion. 

Musagora

Filles d’Arès et de la nymphe Harmonie, la filiation des reines des Amazones varie selon les mythes.

Leur territoire correspond à l’antique Scythie, autour de la Mer Noire ; il s’étend au-delà de la Thrace, jusqu’aux steppes d’Ukraine et de la Russie méridionale, parfois jusqu’aux rives de la Lybie.

Elles incarne une forme de  pouvoir créateur indomptable et indompté comme un  contre-exemple de la pensée grecque mesurée.

Puisqu’il faut à Alexandre le Grand des exploits à sa mesure, il rencontre la puissante reine Thalestris, fameuse. pour sa beauté, escortée de 300 guerrières en Hyrcanie, région d'Asie au Sud-Est de la Mer Caspienne, à la frontière des conquêtes asiatiques du roi. Pour concevoir un enfant avec lui, un chef de guerre digne d’elle, elle obtient d'Alexandre qu’il lui concède treize nuits. 

Bibliographie

  • DIODORE DE SICILE, Bibliothèque historique, IV, 16 ; XVII, 77
  • ARCTINOS Éthiopide (Chrestomathie de Proclus II)
  • HARTOG François, Le miroir d'Hérodote. Essai sur la représentation de l'autre, Gallimard, Bibliothèque des Histoires, 1980
  • HÉRODOTE, Histoires, V, 110-115
  • Le Roman d’Alexandre, roman anonyme
Besoin d'aide ?
sur