Grammaire, Étymologie, Vocabulaire

 

I- Grammaire

A. La syntaxe du participe :

  • - participe apposé : ἐκκέας - ἀνθρακίζων - ἐμπυρεύων - ἄμα τὴν Θρᾷτταν κυνῶν (valeur de temps apportée par la particule ἄμα) - τρίβων ;
  • - participe complétif : ἥδομαι ἀπηλλαγμένος, φιληδῶ διέλκων, διασκοπῶν ἥδομαι (au nominatif) - τυχεῖν ἐσπαρμένα (au nominatif) - τόν τε φήληχ' ὁρῶν οἰδάνοντα (à l’accusatif après des verbes de perception) ; 
  • - génitif absolu : τῆς γυναικὸς λουμένης - τοῦ θεοῦ δρῶντος καλῶς - εὖ ποιοῦντος κὠφελοῦντος τοῦ θεοῦ τἀρώματα.

 

B. L’expression du temps :

  • - adverbes : ἅμα - ἤδη - τηνικαῦτα – τήμερον – εἶτα ;
  • - expressions au génitif : τοῦ θέρους - τῆς ἑσπέρας ;
  • - subordonnées conjonctives : ἡνίκ' ἂν - ὁπόταν.

 

C. L’expression de l’ordre :

  • - impératifs (2e personne) : εἰπέ - φαῦσον - μεῖξον - ἔξελε - ἔνεγκε - αἴτησον ;
  • - subjonctifs (3e personne) : βωστρησάτω - ἐνεγκάτω – βωσάτω ;
  • - infinitif : δοῦναι.

 

II. Étymologie / vocabulaire :

A. Les préverbes :

  • - διά : jusqu’au bout → διέλκων : « passant tout mon temps » ; διασκοπῶν : « en passant en revue », « en examinant en détail » ;
  • - ἐκ : hors de → ἐκπεπρεμνισμένα : « déracinées » ; ἔξελε : « sors », « mets de côté » ; ἐξήνεγκεν : « a emporté » ;
  • - ἐν : dans, sur → ἐμπυρεύων : « mettant sur le feu » ; ἐμπιεῖν - ἐμπίῃ : « boire un bon coup », « boire largement » ; ἐνεγκάτω : « apporte » ;
  • - ἐπί : sur → ἐπέχω : « sans lâcher », « je m’y tiens ».

 

B. Le vocabulaire du plaisir :

  • - ἥδομαι - φιληδῶ - ἡδύς (ἥδιον) - ἀρέσκω. Cf. « hédonisme », « hédoniste » en français ;
  • - boire : πίνω - ἔπιον // potare en latin → potable ;
  • - manger : ἐσθίω – ἔφαγον → -phage // -vore en latin ;
  • - baiser : κυνέω. Cf. küssen en allemand.

 

C. Noms de plantes :

  • - τὸ ξύλον : bois → mots français formés à partir de –xylo.
  • - ἡ φηγός : chêne à glands comestibles (cf. ἔφαγον) ; gland, fruit de cet arbre.

Théophraste (III, 8, 2) distingue, parmi les variétés de chênes (δρυὸς γένη), le chêne « domestique » (τὴν μὲν ἥμερον) et le chêne « sauvage » (τὴν δ’ ἀγρίαν), le fruit de ce dernier (τῆς φηγοῦ = le vélanède) étant le plus doux.

En latin, le mot fagus désigne le hêtre.

Pline l’Ancien, Histoire naturelle, XVI, § 1, parle des « arbres à glands » (glandiferae) « qui ont fourni le premier aliment des mortels et ont nourri leur condition misérable et sauvage » (quae primae victum mortalium aluerunt nutrices inopis ac ferae sortis). Plus loin, § 16, il traite des mérites comparés des différentes sortes de glands, distinguant en particulier le gland du hêtre (glans fagea) de celui du chêne (glans querna).

  • - τὸ σῦκον : figue → sycophante ; ὁ φήληξ : littéralement « la trompeuse » : une scholie fait en effet dériver ce terme de l’adjectif φῆλος et explique que cette sorte de figue est désignée ainsi parce qu’elle paraît mûre sans l’être. Le grammairien Pollux (6, 81) indique que le mot φήληξ, usité chez les Athéniens, est l’équivalent d’οἶδαξ chez les Lacédémoniens.
  • - ἡ μυρρίνη : branche de myrte + κάρπιμος : qui porte des fruits, des baies. La myrte pouvait avoir plusieurs usages dans les banquets : on consommait ses baies, on en faisait des couronnes ou encore, lorsque l’un des convives chantait une chanson de table, il devait tenir un rameau de myrte qu’il passait ensuite à son successeur (cf. Nuées, 1364-1365 : « ensuite je l’invitai à prendre du moins un rameau de myrte et à me réciter quelque chose d’Eschyle »).
  • - ἡ ἄμπελος : vigne → ampélographie – οἰναρίζειν : ébourgeonner la vigne ; cf. ὁ οἶνος : vin → œnologie.
  • - ὁ θύμος : thym (≠ θυμός : courage). Le thym est utilisé ici avec d’autres ingrédients. Sur les vertus du thym, qui peut, entre autres, aider à la digestion, voir Pline l’Ancien, Hist. Nat., XXI, 89.

 

D. Les saisons, Ὧραι :

  • - les semailles : ἐσπαρμένα ;
  • - la bruine : ἐπιψακάζειν ;
  • - les labours : τἀρώματα ;
  • - la maturité des fruits : πεπαίνουσιν – πέπων - οἰδάνοντα.
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