Cicéron, orateur et homme politique romain

La mort de Cicéron

Elle semble avoir été celle d'un Romain courageux si l'on en croit Plutarque (Vie de Cicéron, 48, 4-6)  :

« Cicéron entendant arriver le tribun, ordonna à ses serviteurs de déposer sa litière, et portant la main à son menton d'un geste qui lui était familier, il regarda fixement ses assassins. (...) Il tendit le cou hors de la litière et se laissa égorger. Il était alors dans sa soixante quatrième année. Ils lui tranchèrent la tête et les mains, sur l'ordre d'Antoine, ces mains avec lesquelles il avait écrit Les Philippiques. »

Ses contemporains 

Jules César, Pompée, Antoine, Octave (Auguste), Spartacus — l’historien Salluste et le polygraphe Varron — les poètes Lucrèce et Catulle.

Ses œuvres majeures

  • Les Verrines, le premier succès populaire de Cicéron, contre Verrès.
  • Pro Milone, considéré comme l’un de ses meilleurs discours.
  • Les Catilinaires, célèbre discours, modèle de son style ample et de l’usage du pathétique.
  • De oratore,  ouvrage théorique codifiant l’art du discours.
  • De republica, traité qui définit le gouvernement idéal de Cicéron.
  • Cato major de senectute, ouvrage philosophique vantant la vieillesse.
  • Sa Correspondance, plus de 800 lettres témoignant de sa vie familiale et politique.

Reconstitution virtuelle de la colonne rostrale de Duilius

Retrouvez une reconstitution virtuelle de la colonne rostrale de Duilius sur Odysseum

Marcus Tullius Cicero (106-43 avant J.-C.) est un orateur, philosophe et homme d’état romain. Selon Plutarque, son surnom (cicer, le pois chiche) lui vient d’un ancêtre affligé d’une excroissance au bout du nez.

Né dans une  famille aisée de "chevaliers" à Arpinum - ville du Latium -, il reçoit une solide formation juridique comme philosophique et parachève cette dernière en se rendant en Grèce. Il devient un brillant avocat. Ses discours nous sont parvenus dans leur version retravaillée, destinée à la lecture.

Parallèlement, il commence une carrière politique comme homo novus - c'est-à-dire sans les privilèges liés à une naissance dans la classe des sénateurs ; il représente ainsi la montée en puissance de la classe moyenne aisée romaine. C'est par la force de sa pensée et de ses discours qu'il s'impose comme un des premiers intellectuels de la politique à Rome.

Son cursus honorum débute comme questeur en Sicile en 75 avant J.-C. Il est édile en 69, préteur en 66 et devient consul en 63. Lors de son consulat, il déjoue la conjuration de Catilina, en appelant à l'union nationale et en dénonçant les conjurés dans un fameux discours : Les Catilinaires. Il est proclamé pater patriae, père de la patrie. Cependant le fait qu'il ait procédé à l'exécution des conjurés sans jugement, ainsi que son ralliement au parti des Optimates, lui valent l'hostilité des Tribuns de la plèbe, notamment de Codius Pulcher qui fait  adopter une loi qui l'exile.

De retour en 57, son influence politique diminue peu à peu et ce d'autant plus, durant la guerre civile entre César et Pompée de 49 à 45, dans laquelle il rejoint le parti sénatorial et Pompée.   

Progressivement, il se consacre davantage à l’écriture d’ouvrages rhétoriques et d’ouvrages philosophiques dans lesquels le dialogue prend la forme d'une mise en scène didactique. Cicéron, adepte d’un stoïcisme pratique, met à la portée des Romains la philosophie grecque tout en proposant sa conception personnelle.

Longtemps opposé à César, il entretient toutefois une relation amicale avec ce dernier. Suite à l'assassinat de César, aux Ides de mars 44 avant J.-C., c'est cette relation passée qui lui vaut d'être épargné. Dans ce contexte trouble, Cicéron s'en prend violemment à Marc Antoine en 44 avant J.-C. dans une série de discours, véritables pamphlets, intitulés Les Philippiques. Son ennemi le proscrit, le fait poursuivre et exécuter le 7 décembre 43 non loin du port de Gaeta où il allait s'embarquer. 

La tête et les mains de Cicéron seront coupées puis exhibées au Forum à Rome, sur la tribune des Rostres.

buste de Cicéron

 

Buste en grisaille de Cicéron peint par Darmancourt, Papier peint du XVIIIe siècle, 62 x 53 cm, Bibliothèque nationale de France, © BNF - Gallica

Ce que dit Cicéron à Catilina :

 

Quo usque tandem abutere, Catilina, patientia nostra ? Quam diu etiam furor iste tuus nos eludet ? Quem ad finem sese effrenata iactabit audacia ?

 

Jusqu'à quand abuseras-tu de notre patience, Catilina ? Combien de temps encore serons-nous le jouet de ta fureur ? Jusqu'où se déchainera ton audace effrénée ?

 

Cicéron, Catilinaires, I, 1.

La mort de Cicéron

Elle semble avoir été celle d'un Romain courageux si l'on en croit Plutarque (Vie de Cicéron, 48, 4-6)  :

« Cicéron entendant arriver le tribun, ordonna à ses serviteurs de déposer sa litière, et portant la main à son menton d'un geste qui lui était familier, il regarda fixement ses assassins. (...) Il tendit le cou hors de la litière et se laissa égorger. Il était alors dans sa soixante quatrième année. Ils lui tranchèrent la tête et les mains, sur l'ordre d'Antoine, ces mains avec lesquelles il avait écrit Les Philippiques. »

Ses contemporains 

Jules César, Pompée, Antoine, Octave (Auguste), Spartacus — l’historien Salluste et le polygraphe Varron — les poètes Lucrèce et Catulle.

Ses œuvres majeures

  • Les Verrines, le premier succès populaire de Cicéron, contre Verrès.
  • Pro Milone, considéré comme l’un de ses meilleurs discours.
  • Les Catilinaires, célèbre discours, modèle de son style ample et de l’usage du pathétique.
  • De oratore,  ouvrage théorique codifiant l’art du discours.
  • De republica, traité qui définit le gouvernement idéal de Cicéron.
  • Cato major de senectute, ouvrage philosophique vantant la vieillesse.
  • Sa Correspondance, plus de 800 lettres témoignant de sa vie familiale et politique.

Reconstitution virtuelle de la colonne rostrale de Duilius

Retrouvez une reconstitution virtuelle de la colonne rostrale de Duilius sur Odysseum

Besoin d'aide ?
sur