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publié le 09 oct 2013 par Jacques RIOT
La session 2013 du CAPET de sciences industrielles de l’ingénieur s’est ouverte sur des perspectives encourageantes, avec 255 places pour les quatre options du CAPET et 8 places pour celles du CAFEP. L’enthousiasme, engendré par la publication du nombre de places, est retombé suite aux épreuves d’admissibilité. En effet, le nombre de candidats présents a été très faible et souvent inférieur au nombre de places offertes. De plus, tous les admissibles ne se sont pas présentés aux épreuves d’admission. Les statistiques, données ci-dessus, sont éloquentes à cet égard. En revanche, il faut remarquer qu’un seul candidat a abandonné au cours de la session d’admission. Certains candidats admissibles ont certainement été reçus à un des concours réservés, d’autres non, mais le jury a été très surpris de constater que de nombreuses absences n’ont même pas été annoncées. Cela paraît pour le moins surprenant lorsqu’une partie d’épreuve porte sur la compétence « Agir en fonctionnaire de l’État et de façon éthique et responsable ». Dans ces conditions, si toutes les places ont été pourvues pour trois des quatre options du CAFEP, il n’a pas été possible de le faire pour le CAPET et pour l’option AC du CAFEP. Pour cette option, aucun candidat ne s’est présenté à l’oral. Ce rapport présente les attentes du jury, il est dans la continuité de celui de la session 2012 ; il a pour objectif d’être utile aux futurs candidats. Certes une nouvelle maquette de ce CAPET est prévue à partir de la prochaine session (arrêté du 19 avril 2013 publié au JORF du 27 avril 2013), mais seule la deuxième épreuve change, dans le fond et dans la forme, pour devenir plus pédagogique. À partir de la session 2014, trois épreuves sur quatre seront élaborées pour tester les compétences pédagogiques des candidats. Dans cet avant-propos, il me semble important d’insister sur la deuxième épreuve d’admission, dont la finalité ne semble pas toujours comprise par les candidats. Le dossier, élaboré par le candidat, doit être un transfert de technologie innovante de l’entreprise vers l’Éducation nationale. Son authenticité et son actualité sont des éléments décisifs. Pour cela, il est indispensable que les candidats prennent contact avec des responsables (ingénieurs, chercheurs, ..) au sein d’une entreprise ; un dossier élaboré à partir de ressources téléchargées sur Internet ne répond pas à l’esprit de cette épreuve. Le dossier doit être élaboré à partir d’un produit « grand public » ou de type « équipement industriel » non unitaire, ou d’un ouvrage qui se caractérise par une compétitivité reconnue et par la pertinence de sa conception. Le support du dossier doit faire l’objet d’une analyse scientifique et technologique au niveau master. Le candidat doit ensuite proposer une séquence pédagogique, à partir de ce transfert de technologie, structurée à partir des compétences à faire acquérir aux élèves. Le candidat doit donc : - présenter les objectifs, le principe de déroulement et les moyens didactiques à mobiliser pour une séquence de formation correspondant à un objectif pédagogique d’un programme et d’un niveau de classe précisé ; - indiquer, selon son point de vue, les points clefs, les difficultés prévisibles et les scénarios alternatifs pouvant permettre de les contourner. Quelques rares candidats se sont présentés à la session d’admission sans dossier. Ils ont été éliminés en vertu de l’article 16 de l’arrêté du 28 décembre 2009 fixant les sections et les modalités d’organisation du certificat d’aptitude au professorat de l’enseignement technique : « Les épreuves sont notées de 0 à 20. Pour toutes les épreuves, la note 0 est éliminatoire. Lorsqu’une épreuve comporte plusieurs parties, la note 0 obtenue à l’une ou à l’autre des parties est éliminatoire ». Pour les deux épreuves d’admission, l’accès à l’Internet et à toute l’information qu’il fournit était autorisé afin de mettre les candidats dans les conditions du métier qu’ils envisagent d’exercer. La réflexion, la cohérence, l’appréciation du niveau des élèves et la précision pédagogique dans les explications sont des qualités précieuses pour un futur enseignant. Compte tenu du ratio entre le nombre de candidats présents aux épreuves et le nombre de places, cette session 2013 du CAPET SII peut être comparée à un examen. Cela étant, l’admission n’a pu être prononcée pour les candidats dont les prestations n’ont pas donné la garantie qu’ils étaient bien préparés à embrasser la carrière de professeurs de sciences industrielles de l’ingénieur. Mais globalement, les candidats présents à cette session d’admission étaient bien préparés. Le jury attend des candidats, dans toutes les épreuves, une expression écrite et orale irréprochable. Le CAPET est un concours prestigieux qui impose de la part des candidats un comportement et une présentation irréprochable. Le jury reste vigilant sur ce dernier aspect et invite les candidats à avoir une tenue adaptée aux circonstances particulières d’un concours de recrutement de cadres A de la fonction publique. Pour conclure cet avant-propos, j’espère sincèrement que ce rapport sera très utile aux futurs candidats au CAPET SII.